Chapitre 1

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Aujourd'hui on est le 12 avril, et c'est l'anniversaire de Thomas. On est un dimanche matin et mamie dormait toujours. Je dévalai les escaliers, le sourire jusqu'aux oreilles. Grand-père préparait des pancakes et chantonnait. J'ai beaucoup d'admiration pour lui, ma grand-mère est très malade et il s'occupe d'elle tout le temps. Je n'accepterais jamais de les perdre. Leur mariage a été l'union de deux personnes qui s'aimaient vraiment et j'éprouve beaucoup de fierté d'être leur petite fille.

- Qu'est ce qui te mets de si bonne humeur ma petite ? me demande mon grand-père en me voyant sauter dans tous les sens.

- Aujourd'hui c'est le grand jour papi ! Thomas va enfin avoir quatre ans, on doit fêté son anniversaire.

- Oh ma chérie je sais que Thomas est quelqu'un de très important dans ta vie, c'est ton frère bien sur, commença-t-il avec un ton triste, mais on ne peut pas fêter son anniversaire alors qu'il n'est pas là, tu compre... ?

- Bien sur que si, on a qu'à aller chez lui nous ! lui répondis-je en souriant toujours.

- Mais, commença-t-il alors que je remontais à ma chambre.

Je pris mon sac à dos et quelques biscuits au chocolat à la main. J'avais préparé des banderoles sur lesquelles étaient marqué "joyeux anniversaire Thomas". J'espère seulement qu'il se réveillera bientôt. Ca lui fera sûrement un choc de revenir sans parents mais comme ils n'étaient jamais là pour nous à cause de leur travail, Thomas et moi passons tout notre temps ensemble. Ils voulaient nous emmener chez notre tante Lisa pour le dîner, mais j'étais en pleine période d'examens donc j'ai préféré rester. Thomas avait tellement insisté pour rester aussi mais ma mère voulait qu'il aille voir la famille.

Et sur la route, mon père qui était au téléphone pour le boulot comme d'habitude , a perdu le contrôle de la voiture et a foncé droit sur un camion. Je lui en veux d'avoir fait cet accident et d'avoir tuer toute ma famille.

Enfin bref, je sortis ma bicyclette du garage et me dirigeai vers l'hôpital où se trouve Thomas. Sur le passage, je saluai quelques voisins que je rencontrais et m'arrêtais chez Fabien le fleuriste.

- Bonjour Fabien, lui dis-je en  lui faisant la bise.

Il avait 26 ans et avait fait fleuriste car il a toujours prétendu que les fleurs communiquaient. Pas très net comme gars mais nous faisait  rire.

- Coucou la plus belle.

Je ris à cause de sa bonne humeur permanente. Je lui pris quelques marguerites et ressortit de la petite boutique.

Thomas a toujours été impressionné par le fait que les marguerites s'ouvrent le jour et se ferment à la tombée de la nuit. Je souris à cette pensée. Je stationne sur le parking des bicyclettes et cours vers l'entrée principale.

Quelques infirmières me sourient, la réceptionniste affiche un visage exaspéré en me voyant.  J'avoue que je passe beaucoup trop souvent et cela les perturbe sûrement dans leur travail. Mais je ne lui prête aucune attention. J'emprunte l'ascenceur pour monter à la chambre de mon frère. Il est toujours allongé, de la même manière que d'habitude. On aurait dit un mort. Il était sous respiration artificielle et ne m'écoutait sûrement pas, mais je commençais mon récit habituel.
- Coucou mon ange, ça va bien ? En tout cas, moi ça va plus que bien parce que aujourd'hui c'est ton anniversaire Alex ! Eh oui, je sais que ce n'est pas très agréable de le fêter quand on est à l'hôpital et encore moins quand on est au comas, commençai-je en lui carressant le front, mais bon restons positifs d'accord ?
Je me levai d'un coup et ouvris mon sac. Je commençai à accrocher les décorations dans toute la chambre. Une fois avoir finie, je me rendis compte que quelqu'un était à la porte. Je me retournai et je trouvai ma grand-mère toute souriante mais assez tristement.
- Grand-mère, commençai-je en m'avançant vers elle, tu n'aurais pas dû te déplacer pour ça.
- Tu penses que ta pauvre mamie est faible à ce point ?
Je ris et lui fis une grand calin.
- Il va se réveiller, hein mamie ? lui demandai-je en jettant un rapide coup d'œil à Alex.
Elle ne répondit rien et se contenta de me sourire seulement pour me rassurer.
Je grimaçais. Les gens passaient de plus en plus pour prendre des nouvelles de mon petit frère et ça me faisait plaisir. Quelques voisins ont aussi pris la peine de passer, et des camarades de classe de Thomas aussi. En fin d'après-midi, ma meilleure amie Kenzi arriva, un grand paquet recouvert d'un emballage de petites voitures de toutes les couleurs.
- Coucou ! me dit-t-elle avant de me sauter au cou.
- Hey ça va ?
- Ça peut aller, mais bon c'est la journée de Thomas donc ne parlons pas de nos soucis, ça peut attendre.

Je lui souris. Kenzi était grande de taille à peu près comme moi, les yeux marron clair et les cheveux assez courts châtin ondulés. Je la trouvais très belle et elle a toujours été là pour moi. Elle et Fred mon autre meilleur ami qui était passé plus tôt dans le journée.

Nous discutâmes des ragots du lycée, de tout et de rien et vers 19h 30 elle proposa de me déposer. Kenzi est issue d'une famille assez riche et avait un chauffeur rien que pour elle. D'ailleurs elle est fille unique et est pourrie gâtée mais sans le montrer. Je décidai de laisser les décorations dans la chambre de mon frère et je ramassai mes affaires pour quitter l'hôpital.
- Joyeux anniversaire Thomas, ajoutai-je doucement avant d'éteindre la lumière.
Je me pris un café du distributeur et suivais Kenzi jusqu'à la voiture. Je mis ma bicyclette dans le coffre et on démarra. Le trajet fût silencieux à cause de mon mal de tête. J'étais allongée sur les genous de ma meilleure amie et elle me carressait les cheveux.
Une phrase rôde dans mon esprit depuis des semaines et c'est "il se réveillera". Je veux tellement le revoir à mes côtés. Vous ne pouvez pas savor à quel point c'est dur de voir des personnes chères à nos yeux loins de nous. On arriva chez moi et je courus à ma chambre pour m'affaler sur mon lit exténuée. J'étais allongée sur le ventre et occupais tout le lit quand je sentis une présence. Je me retournai et trouvai mon papi à côté de la porte.
- Papi ? arrivais-je à peine à articuler à cause de la fatigue.
Il se rapprocha de moi, un pot de glace et deux cuillères à la main.
- Glace ? me demande-t-il en montrant le pot du doigt.
- Avec plaisir.
On mangea la glace en entier, puis je m'endormis car demain école.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 10, 2015 ⏰

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