Chapitre 1: Le depart.

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-Alice ! Dépêche toi, il est hors de question d'être en retard.  Articule-t-elle d'une voix forte.

Oui, nous partons. Moi et mes parents, nous nous rendons à Lihone. Je finissais de préparer les quelques affaires que je tenais à avoir sur moi puis je descendais les marches de la maison doucement. Il m'est arrivé déjà à plusieurs reprises de tomber et de les dévaler sur mes pauvres fesses.

Quand je posa les pieds sur le beau parquet en bois noir de la maison, je fus heureuse de ne pas avoir eu de bleu. Mais je me retrouva devant une femme au visage cernée par le stress accumulé au travaille. C'était ma mère, elle est rarement à la maison mais plutôt à son travail. Sauf pendant les vacances où elle est près de moi pour me surveiller sans pour autant arrêter de travailler. Je ne sais pas exactement ce qu'elle fais. Lorsque je lui pose la question elle l'élude toujours. J'en est conclus qu'elle ne veux pas m'en parler.

-Alice, s'il te plait, enfile tes chaussures et met ta valise dans la coffre. Ton père est dans la voiture depuis cinq minute et si nous ne partons pas bientôt le planning sera chamboulé , dis-t-elle sous le ton de la reproche.

Je hocha la tête en guise de réponse et obéissait à ces ordres. Je passait dans le salon récupérer mon sac de voyage et j'en profitait pour regarder longuement autour de moi avec un pincement au cœur. Le salon était spacieux, de couleur chaude, avec un grand canapé dans le coin donnant sur la télévision et les nombreux cadres photos de mon enfance et du mariage de mes parents. Lors de ma naissance toute la famille a abandonner mes parents, ils ne prennent plus contact avec eux et refusent toute invitation. Mes parents ont toujours dis que cela n'a rien avoir avec moi mais je suis toujours rester perplexe face à cela. D'ailleurs, quand j'étais plus jeune et surtout plus petite, j'adorais monter le petit mur de pierre du salon et me laisser longuement tomber sur le canapé. Ce qui n'amenèrent que les pires punitions.

-Tu vas me manquer ma petit maison, pensais-je, sûrement plus haut que je ne le voulais, vu le regard doux de mon père à ce moment. Contrairement à ma mère, il est tendre et gentil mais il possède aussi des cernes de fatigue, il travaille de nuit mais quelque fois il est appelé de jour. Il a toujours été sincère avec moi. Quand je lui posait des questions sur son travaille, il me répondais en souriant qu'il est sur le terrain, mais jamais plus de précision ou peu. J'en avais conclus qu'il était sûrement militaire, vu les traces de saleté, sang et bleue sur le corps lorsqu'il rentre.

J'adorais notre maison, elle était un peu reculé mais on pouvais accéder à la ville de manière assez simple. L'isolement permettait un grand jardin, j'ai mon petit coin avec une table en plastique blanc et des chaises accordées. J'y prenais le thé avec ma mère, quand elle n'était pas trop occupée. L'herbe est toujours très verte avec de jolie fleure que j'entretiens parfois, la tulipe est l'une de mes préféré d'ailleurs. Les parterres qui entoure la maison lui donne de sublime couleur allant du bleu nuit au rouge bordeaux, qui est aussi la couleur des pierres sur les encadrements des fenêtres et portes. Elle ressemble à une typique maison de campagne mais bien entretenue.

Me voilà en voiture,nous aimons bien ces petites voitures familiale et d'époque. Avec ces formes arrondies, je la trouve charmante. Je me tourne pour regarder la maison, un sentiment d'abandon me pris par surprise. La petite chaumière a disparu pour laisser place à une forêt brumeuse.
Sûrement, car nous sommes tôt le matin.

Il y a des moments de solitude qui nous prend. Pourtant nous ne sommes pas seul. Accompagné de mes parents plongée dans leurs pensées respectives, je ne peux que regarder par la vitre et faire de même. Et si ? On referais bien le monde avec. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Ces questions sont sans réponse. Mais si personne ne se donne la peine d'y réfléchir puis d'agir, il n'y aurai jamais eu tout ce que nous possédons. Je suis une fille prénommé Alice. Malheureusement pour moi, c'est à cause de ma ressemblance frappante avec mes yeux bleus et cheveux clairs que mes parents l'on choisie. Une question me viens toujours à l'esprit depuis que je connais ce fameux conte de Lewis Carroll. Une vérité ou un mensonge ? Un récit pour enfant est-il mensonge ou une réalité que personne n'admet ? Après tout, rien qui n'est démontré n'est qu'une croyance commune. Un peu comme une religion.

-Alice.. Alice ! Répète ma mère qui s'est retourné en me tendant une bouteille d'eau que je pris avec un sourire me sortant de mes rêveries.

-Merci, maman. Dis-je par politesse.
J'ouvre le bouchon de la bouteille et bois quelque gorgé avant de la rendre à ma mère.

-Toi et papa avez choisie l'endroit de nos vacances comment ? Je veux dire, personne ne connais. Alors je suis un peu curieuse , demandai-je en allumant mon téléphone. Je regarde mon écran de verrouillage en écoutant ma mère. La photo représente mes deux amies assises sur un banc près du lycée en train de se disputer. Cette photo m'arrache toujours un sourire.

-Nous étions garé sur un parking avec ton père et nous avions une brochure de la ville pour une location de vacance sur le pare brise.
-Oh, en plus cela devrais te plaire ! J'ai pensé à toi. Il y a des vestiges de château et des chevaux, s'enthousiasme-t-elle.

-D'accord, j'irai faire un tour avec plaisir , lui confirmais-je, mais ce n'est pas dangereux de ce fier à ce genre d'annonce ?

-Non, j'ai pu discuter avec le propriétaire, répond-t-elle dans un mouvement d'épaule.

Je me replonge dans mes pensées en naviguant sur mon téléphone entre différentes applications et paramètres.
Au bout de quinze minute passée à regarder dans le vide, le bruit d'un message me sort de ma réflexion. Le numéro n'est pas enregistré sur mon appareil, ce qui me rend anxieuse.
- Douce Alice, acceptez l'offrande,
De ces gais récits enfantins,
Et tressez-en une guirlande,
Comme on voit faire aux pèlerins
De ces fleurs qu'ils ont recueillies,
Et que plus tard, dans l'avenir,
Bien qu'elles soient, hélas ! flétries,
Ils chérissent en souvenir.

Je suis toi, Alice.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant