Un début au calvaire

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" -"Yojin viens m'aider à le tenir !"

Je criais sur mon assistante pour que ce maudit chien se calme. J'étais vraiment énervée ce jour-là, et je pense que tout le bâtiment le savait vu l'atmosphère silencieuse qu'il y avait depuis ce matin. Le métier de vétérinaire n'est pas facile je l'avoue, et surtout il ne fallait pas faire quelque chose de travers, sinon on risquait de se retrouver à la case départ.
La raison du pourquoi j'étais énervée ce jour-là ? J'allais peut-être être remplacée par un autre vétérinaire, soit-disant "avec plus de capacités que moi", et ça, je ne me le permettait pas. Ce genre de réflexions après avoir travaillé des années avec le minimum que j'avais, je ne l'acceptais tout simplement pas.
Il fallait que je fasse d'autant plus de preuves qui montraient que j'étais capable de faire ce métier, mais ça allait encore être une épreuve difficile.

Après avoir terminé d'attacher le chien -car oui, on ne l'avait toujours pas fait- , je commençais à l'examiner. C'était un fox terrier de couleur gris et blanc, et il était assez jeune pour se débattre comme il l'avait fait il y a cinq minutes. Il souffrait dût à sa blessure à la patte droite de derrière, il s'était sûrement fait mal avec un morceau de bois vu qu'il reste des copeaux sur ses poils.
-"Yojin tu peux me donner tout ce qui est nécéssaire pour une blessure avec un bout de bois s'il te plaît ?
- Biensûr !"

Au fond, j'aimais bien mon assistante. Elle était jolie, gentille, à fond dans son travail et le mieux de tout ça, c'est qu'elle ne ronchonnait jamais.
-"Tenez madame."

Je pansais la patte du chien avec une bande, puis je faisais rentrer les propriétaires dans mon bureau.

-"Votre chien a juste subit une blessure à sa patte inférieure droite avec un morceau de bois, mais tout va pour le mieux puisqu'il peut encore marcher. Il faut juste qu'il prenne des médicaments pendant trois semaines et vous pourrez enlever la bande. Si vous n'y arrivez pas, je le ferai pour vous.
-Merci beaucoup !"

La propriétaire était tellement soulagée que ça ne soit pas grave qu'elle le prit dans ses bras. C'était dans ces moments-là que j'adorais mon métier.
Je donnais l'ordonnance au client puis leur faisait signe qu'ils pouvaient partir.

Je soufflais d'un coup pour évacuer tout ça, puis regardais par la fenêtre. Je voyais mon patron avec un homme assez grand, en costard cravate, les cheveux bruns assez courts, et avec un sourire magnifique. Ca devait être lui le nouveau vétérinaire, celui qui devait prendre ma place. Tant pis s'il était beau, il fallait qu'il me passe sur le corps pour piquer mon bureau !

Amour mortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant