Enfin ! 5

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Chapitre 55(pdv d'Ashley) :

Une semaine. Je regarde souvent l'horloge et je compte les jours. Une semaine, il est 15h 24 et 33 secondes, 34, 35, 36... etc. Une semaine que j'ai embrassé Félix. Une semaine que je n'ai vu personne à part Jad qui vient m'apporter à manger matin midi et soir. La seule chose qui me fait manger c'est mon ventre, ou plutôt ce qu'il y a à l'intérieur. Mon bébé et celui de Kyle. Je pose la main dessus et pour la première fois depuis que je l'ai annoncé à Kyle je sens que mon ventre n'est pas si plat que ça, au contraire j'ai l'impression qu'il a doublé de volume voir même triplé. C'est dingue. Tout autant que le fait de mettre les secondes sur une horloge, cela révèle même de la torture : voir le temps passer et se rapprocher de la fin de ta vie. Je pense à Kyle. Kyle. Mon amour, mon bébé. Kyle je t'aime ! Je sais qu'Il ne m'entend pas mais Il peut ressentir ce qu'il y a en moi. Je Le visualise et projette tout mon amour vers Lui mais je suis interrompue par la porte qui s'ouvre : c'est Félix. Il me sourit mais je sens qu'il y a quelque chose qui cloche : ses yeux ne sourient pas, ils sont tristes. Je commence à paniquer, je pense à Kyle, qu'est-ce qu'il se passe ? «Attends, calme-toi réfléchis si ç'a avait un rapport avec Kyle Allison serait là donc c'est autre chose. Ce n'est sûrement rien, certes c'est une mauvaise nouvelle mais peut-être pas si mauvaise que ça.» J'attendis jusqu'à ce qu'il s'asseye sur le lit. Non, Kyle n'a rien avoir là-dedans mais il y a quelqu'un d'autre : il n'est pas venu ici pour me dire que je ne mangerai pas ou que je n'aurai plus le droit à mon traitement de faveur, non. Son expression est grave comme s'il venait d'apprendre la mort de son meilleur ami mais ce n'est pas cela sinon il serait en pleurs donc c'est quelqu'un que je connais... que je connais bien. Bien plus que Félix, quelqu'un de... de... ma famille. Je déglutis et pensai à Christophe : il est trop loin, Félix ne l'aurait pas su. Ce n'est pas non plus mon autre oncle j'en suis sûre. Alors qui cela peut-il... La réponse me traversa comme un flash, un éclair qui s'abattit sur moi.

- Maman ! Soufflé-je.

Les yeux bruns de Félix me regardaient avec une lueur qui me fit comprendre que j'avais raison.

- Non... Non ! Non, je veux la voir tout de suite ! Non ce n'est pas possible elle est avec Charles, il la protège. Non. Laisse-moi la voir s'il-te-plaît Félix, il faut que je la vois : ce n'est peut-être pas elle. Non.

Il me prit dans ses bras. Kyle. J'avais besoin de Kyle maintenant mais j'avais Félix. Je le sers fort au point de presque l'étouffer.

- Je suis désolé. Toutes mes condoléances.

- Laisse-moi aller la voir s'il-te-plaît ! l'implorai-je.

- Je... Je ne peux pas je suis désolé.

- S'il-te-plaît j'en ai besoin ! Je ne pourrais peut-être plus jamais la voir !

- Je vais faire ce que je peux.

- Je t'en supplie.

- Ok.

Il se lève et sort de la chambre sans fermer la porte. J'attends quelques minutes et il revient.

- On peut y aller. Viens ! Mais surtout ne fais pas de bruit et il faut que tu aies confiance en moi.

Je hoche la tête. Et je le suis tandis qu'il sort. On longe le couloir vers une sortie qui ne passe pas par la salle principale.

On arrive dehors et Félix prend une voiture, la sienne je suppose. Nous traversons la ville et arrivons devant le commissariat. Félix entre, moi sur les talons.

- Bonjour, je cherche le lieutenant Maurice. J'ai une personne qui veut lui parler.

- Je suis désolé mais il est occupé en ce moment...

Enfin!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant