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Je me réveillais avec un mal de tête intense. J'avais comme l'impression qu'on m'enfonçait des couteaux dans les tempes.
Mon téléphone m'informa qu'il était 6h57. Autrement dit, j'étais plutôt à l'heure. Je me dirgea vers ma salle de bain. Je pris un médicament, je ne sais pas le quel, mais au moins je n'aurais plus cette migraine insuportable.

Dans le miroir, j'aperçus mon reflet. Je ne pus m'empêcher de faire une grimaçe, j'avais une mine affreuse.
Les joues creuses, le teint blâfard, les cheveux emmêlés. En plus de ça, je ressemblais à un panda à cause du mascara qui a coulé.
Je pris une douche, m'habillais, pris mon sac et il me semble que j'étais prête.

Je dévalais les escaliers et heurta mon père.

- Oh, désolée Papa.
- Tu peux aller en cours. Le rendez vous est ce soir à 18h20, dit-il froidement.

Je soufflais d'agacement. Je n'irais pas.
Je me précipitais hors de la maison.
Je ne suis pas en retard, loin de là, mais je n'avais pas envie d'affronter qui que ce soit.

Arrivée au collège, je m'assis sur les marches, qui se trouvent près du grillage. Je mis mes écouteurs et attendis.
Au loin, il y avait Léa qui courrait comme une folle.
Elle arriva devant moi, toute essouflée. J'esquissais un large sourire.

- Ça va ? demandais-je.
- Oui, répondit-elle, haletante.

Elle se concentra sur sa respiration et reprit :

- Je pensais que j'étais en retard.
- Mais en fait non.
- Tu as fait tes devoirs ?
- Évidemment.
- Oh ! Tu peux me les prêter ? C'est la dernière fois, promis.

Elle joignis ses mains, comme si elle me supliais.

- Pas de problème.

Je fouillais dans mon sac pour trouver le bon cahier, que je lui tendis.
Je trouvais avec surprise un petit papier froissé à l'interieur.
Je fronçais les sourcils et plongea ma main pour l'attraper.
En le dépliant, je lu avec stupeur :

Jade, j'ai prévenu l'infirmière ainsi que la CPE, pour tes troubles alimentaires. N'oublie pas le rdv à 18h20. Les surveillants se chargeront de te faire manger ce midi. À ce soir, Maman.

Je lachais un petit cri. Léa m'arracha des mains le papier chiffoné, et dit avec douceur :

- C'est pour ton bien.

Maxence, qui arrivait avec Thomas, un de ses amis, demanda de quoi on parlait.

J'enfouis la tête dans mes genoux, que je serrais de mes bras.
Je ne vais pas pleurer.

J'entendais Léa qui lui expliquait, et mon copain s'accroupit près de moi. Il prit mon menton avec sa main et me releva la tête.

- Tout ira bien, affirma-t-il.

À côté, Thomas ne comprenait strictement rien.

La grille s'ouvrit, et on entra en cours.

Une fille gravement maladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant