Chapitre 14

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PDV Zayn
[ Dimanche 30 Novembre 2014 ]

Je déposai lourdement les valises au sol, me sentant déjà épuisé alors qu'il n'était que onze heures. Il faut dire aussi que la journée avait mal commencé, la matinée avait été rude. Je dormais encore quand des cris m'avaient réveillé, à six heures du matin ! Au début, je pensais que les bruits provenaient juste de la télévision que nous n'avions pas éteinte, mais en sentant les draps froids à côté de moi, j'avais immédiatement compris ce qui se passait. J'étais tellement crevé et lasse de leur dispute que j'avais été tenté de laisser les filles s'entretuer, mais j'avais tout de même fini par me lever.

Je ne comprenais toujours pas pourquoi Waliyha et Thaïs se détestaient autant. Peut-être qu'il n'y avait rien à comprendre, en fin de compte, mais la haine qu'elles ressentaient l'une envers l'autre me dérangeait. Je ne pouvais pas les forcer à s'apprécier, j'aurais juste aimé qu'elles soient capables de se supporter. Thaïs n'aimait pas Perrie, mais au moins, elles pouvaient rester dans la même pièce sans se cracher dessus. Avec Waliyha, cela semblait impossible. Il était évident que ces deux là ne réussiraient jamais à s'entendre. Je ne prenais le parti de personne. Chacune des filles avait leur tort. Elles se comportaient toutes les deux comme des gamines.

Quoi qu'il en soit, à cause de cette énième bagarre, j'avais préféré plier bagages et rentrer à la maison. De toute façon, mes parents n'étaient pas rentrés du week-end, Doniya ne sortait pas beaucoup de sa chambre et ce n'était pas Waliyha qui allait nous retenir. Je crois même qu'elle avait souri pour la première fois en deux jours quand nous étions montés dans la voiture. Avant de prendre la décision de partir, j'avais bien évidemment tenté de lui parler seul à seule, mais elle campait sur ses positions et rien ne pouvait la faire changer d'attitude.

Je me frottai les yeux et bâillai en même temps tout en me demandant si cette journée serait aussi longue que les deux précédentes. Je détestais me lever tôt, tout simplement parce que j'avais l'impression que le temps tournait au ralenti et que l'attente jusqu'au moment de me coucher me semblait interminable. Spécialement lorsque je n'avais rien à faire. Sans pouvoir l'empêcher, des images de mon oncle me revinrent en tête, des souvenirs du temps ou je pouvais encore l'appeler et lui raconter mes voyages. J'essayais de paraître fort, mais sa mort me foutait en l'air. Je regrettais tellement de ne pas avoir su profiter de lui quand il était encore temps.

- Zayn ? Ca va, mec ?

Je levai la tête et clignai plusieurs fois des yeux pour voir le regard inquiet de Liam. Je n'avais toujours pas bougé du couloir depuis que nous étions rentrés.

- Ouais, soufflai-je en enlevant lentement mon manteau. Ca va aller, t'inquiète.

- Si tu as besoin de parler, je suis la hein. Tu le sais ?

Je hochai la tête et regardai ailleurs en sentant une brûlure familière dans mes yeux. Je n'allais pas bien. C'était comme si je réalisais juste maintenant que mon oncle ne faisait plus parti de ce monde. Comme si je n'y croyais pas avant. Je me sentais triste, et terriblement en colère. Pourquoi ne nous avait-il pas parlé de son problème avant ? Nous aurions pu l'aider. Il n'aimait pas que ses proches s'inquiètent pour lui, mais j'aurais largement préféré m'inquiéter plutôt qu'assister à son enterrement. Et il y avait tant de questions auxquelles je n'avais pas de réponse. Avait-il souffert ? Savait-il qu'il allait mourir ou était-ce arrivé si rapidement qu'il n'avait rien vu venir ? A quoi pensait-il en partant ? Sa femme était-elle au courant ? Il allait falloir que je parle à ma mère, même si savoir tout ça ne m'aiderait probablement pas à aller mieux.

Un éclat de rire nous parvint et Liam et moi tournâmes la tête en direction de la cuisine, dont la porte était fermée. Thaïs et Harry s'étaient enfermés là-dedans et je les entendais ricaner depuis plus d'un quart d'heure. Liam fronça les sourcils avant de lever les yeux au ciel, habitué aux conneries de ces deux là. Nous ne savions pas ce qu'ils trafiquaient, mais on se doutait que l'un d'entre nous allait être la victime de leur blague.

Through the obsession ( tome 2 ) { Z.M }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant