Chapitre 2 :

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PDV Riley :

Après avoir dormis plus de deux heures sur un siège peu confortable pour mes petites fesses, je sentais que si je ne me rendais pas aux toilettes dans l'immédiat, ma vessie finirait par exploser d'une minute à l'autre. Même-ci je pense que c'est peu probable qu'elle explose. Il y aurait juste une petite fuite alors pour éviter que cela ce produise, je m'enfermais à double tour dans les WC pour faire mes affaires.

Les chiottes étaient vraiment dégueulasses dans les avions, c'était tout ce que j'avais à dire, Les gens ne faisaient jamais attention à la propreté. Il s'en fichait littéralement puisque ce n'était pas eux qui devraient tout nettoyer par derrière.

Après ma vidange, je me lavais les mains du mieux que je pouvais à cause du ridicule débit d'eau qui sortait du robinet et le peu de savon qu'il restait à ma disposition. Je rattachais mes longs cheveux bruns en un maladroit chignon avant de pincer mes joues pour leur donner un peu de couleurs, même si je sais au fond de moi que j'ai l'air pâle à cause de la lumière jaune de la petite cabine. Dans le miroir, je pouvais constater que mes yeux bleus étaient cernés et que mon mascara avait coulé. Je pense qu'au final je n'aurais pas dû me maquillé.

Je m'observais un petit moment dans le miroir qui ce trouvait au dessus du lavabo en me demandant si c'était bien moi qui était dans cet avion à destination de l'autre bout du monde.

Des millions d'incertitudes me frappaient en plus de mon reflet dans le miroir. Comment vais-je pouvoir survivre dans ce pays ? Vais-je me faire des ami(e)s? Quelles expériences je vais vivre ?

Au moment où les questions se bousculaient dans ma tête, une secousse me fait basculer contre la petite porte frêle des toilettes.

« Mesdames et messieurs, nous traversons actuellement une zone de turbulences. Nous vous prions de regagner vos sièges et d'attacher vos ceintures pour plus de sécurité. Merci de votre compréhension ».

En regagnant mon siège, tout ce que j'espérais, étaient que ces turbulences ne reflètent pas les réponses à mes questions mais surtout que l'on arrive vivant, sans aucune égratignure.

Avant de re sombré dans les bras de morphe, je m'assurais que mon frère dormait toujours paisiblement et que la turbulence ne l'avait pas réveillé. Ce qui était toujours le cas puisqu'il ce trouvait en position fœtal en suçant son pouce qui finirait par devenir noir au fil du temps. Ironique.

***Eclipse du vol.***

« Mesdames et Messieurs, nous arrivons bientôt à destination de Séoul. Veuillez-vous préparer à l'atterrissage et de bien attachez votre ceinture. N'oubliez pas d'éteindre vos appareils électroniques pour plus de sécurité. Nous vous souhaitons un très bon séjour, en espérant que le vol vous a été des plus agréables possibles. Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie. A très bientôt ».

Après quelques heures interminables de vol pendant lesquelles je n'ai pas beaucoup dormi, une des hôtesses de l'air venait d'annoncer que le pilote engageait sa descente vers l'aéroport de Séoul.

Je portais avec frénésie mes yeux curieux vers le hublot afin de voir le paysage. Des millions de petits points m'acculaient le sol Coréen. Il était dans les encirons de quatre heures du matin lorsque j'ai décollé de Denver. Si mes calculs étaient bons, j'ai passé plus de 12h00 à bord de l'appareil. Je sentais que le décalage horaire allait certainement se faire sentir plus tard dans la journée. Si seulement on pouvait avoir un soleil différent pour chaque coin du monde ! On serait tous à égalité, et il serait la même heure partout.

Il n'y aurait aucun problème d'horaire et tout le monde serait content.

Je poussais un long soupir qui pouvait durer une éternité. Je n'étais vraiment pas du tout contente de venir habiter dans ce pays qui m'était totalement étranger. Foutu conducteur s'il n'avait pas grillé ce putin de stop, ma mère serait toujours en vie et à l'heure actuelle nous serions en train de faire toute sorte de petites pâtisseries que nous aurions fini par dévorer en regardant un film que j'aurais soigneusement choisis.

Tout peut Changer (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant