Prologue

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« Mon amour,

Un jour de plus sans réponse de ta part agrandi le trou béant dans ma poitrine, m'enfonçant un peu plus dans le néant qu'à causé ton abandon.

Des mois ou peut être seulement des jours, je ne sais point le temps perd son sens sans toi à mes côtés, tout perd son sens sans toi à mes côtés. Et moi le premier, ma vie joue au ralenti, je n'ai même plus l'impression qu'elle soit mienne.

Rien savoir à propos de ton départ me rend malade. Ne pas te voir me rend malade. Cette situation me rend malade.

Alors je t'en prie, réponds moi juste une fois pour que je sache ce qu'il s'est passé pour que tu me quittes du jour au lendemain sans raison apparente. Dis moi, même si tu ne veux plus jamais me voir. Dis le moi, que je sache. Que je puisse tourner la page. Tu n'as pas le droit de me garder en ta propriété au lieu que tu ne désires plus de moi. Non, c'est tellement égoïste de ta part. Tellement.

J'ai le droit à une seconde chance moi aussi. Une chance de rencontrer quelqu'un et de refaire ma vie comme tu l'as peut être fait.

J'ose espérer que ton adresse a changé, raison pour laquelle je ne reçois de réponse de ta part. Mais je sais bien que non. Que tu es là, que tu lis ce que j'écris ou sûrement pas. Peut être simplement qu'en apercevant mon nom dans ton courrier, tu choisis d'abandonner le mien dans ta corbeille.

Aujourd'hui était le dernier. Le dernier, de ces 365 longs jours que je t'écris. Oui, j'ai compté entre le début et la fin de cet écriteau. Et j'ai décidé que c'était trop. Et ça l'est. N'importe qui te l'aurait affirmé.

Je ne souhaite plus de réponse, alors ne m'en fais pas parvenir, je t'en prie.

Je m'apprête à te faire mes adieux. Définitifs, pour une fois. Tu dois probablement pensé que c'est comme les autres fois que je reviendrai comme toujours mais celle-ci est bien la dernière. Après avoir murement réfléchi je me suis préparé à faire le deuil de notre relation. C'est comme cela que les spécialistes appellent une perte de l'être cher, qu'elle soit physique ou morale. La mienne était morale.

Ma fin pourra te paraître brutale mais je souhaitais que tu ressentes la même chose qu'au moment où j'ai ouvert ce message, oui celui où tu m'annonçais la fin de notre relation. Deux années se terminant par un simple texto.

Et voilà que ce monologue touche à sa fin par cette simple phrase et ma signature.

C'est sur ces quelques lignes que je te quitte pour de bon cette fois.

Harry. »

C'était sa dernière lettre.

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Voilà le prologue de ma nouvelle fiction qui me tient vraiment très à coeur. En espérant que ça vous plaise comme ça me plait de l'écrire.

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Plein d'amour.

-Manon

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