Prologue

483 23 4
                                    


Une petite fille blonde aux yeux verts s'approche de sa mère qui se repose dans le transat.

Cette petite fille doit avoir 4 ou 5 ans tout au plus. Ces boucles d'or flottent autour d'elle brillent comme si elles avaient été bouclées au fer,mais non, c'était naturel.

Le soleil du mois d'Avril tape sur l'herbe du petit jardin de la famille Goldberg. Son père tient un gâteau d'anniversaire sur ses deux bras en chantant. Les cigales annonçant le commencement de l'été crient de façon infernale, ce qui plaît à la petite fille qui sourit de toutes ses petites dents, même s'il lui en manque quelques unes juste à l'ouverture de sa bouche.

Marc, le père rigole avec sa petite fille toujours en chariant la mère qui avait toujours l'air dans un terrible sommeil sur le transat près de la petite pataugeoire de sa fille.

Le père caresse le visage de sa femme et lève ses quelques cheveux restants de son foulard violet attaché autour de ses cheveux. Tous ses cheveux avaient été perdus lors de sa chimiothérapie désastreuse.

Le cancer du pancréas était vraiment une cochonnerie.

Les yeux de Marc s'assombrirent et commencèrent à s'embuer quand il vit les nombreuses gouttes de sang couler de ses oreilles.

Il lâcha le gâteau.

« Mais Papa, qu'est-ce-que tu fais le gâteau y l'est tombé! »

Il ne répond pas et accourt vers le combiné dans la cuisine.

La petite fille appelle sa maman et la tient par les épaules en la secouant. Tout ce qu'elle récolte, c'est du sang sur sa figure et ses cheveux.

« Papa, Papa, Maman je l'appelle,elle répond pas ! »

Il était au téléphone en train d'appeller un ambulance.

Il soupire de façon désespérée et lâche ses mains sur les cuisses alors que le combiné est entre son épaule et son oreille.

Il ne répond pas et la petite fille éclate en sanglots.

Il la prend alors dans ses bras pendant qu'il donne l'adresse de leur maison à l'ambulance.

•••

La petite fille savait bien que tout avait changé en son père.

Plus les années passaient et que l'absence de la mère devenait de plus en plus pesante, l'amertume et le trou béant dans le coeur de Martin s'agrandissait.

Heureusement qu'il lui restait sa fille. Elle faisait tout pour lui,pour qu'il se sente bien et qu'il aille mieux.

Il se tuait au travail, et gravissait les échelons de sa profession jusqu'a ce qu'il devienne maire.

Bien entendu, ce n'était pas assez.

Ce qu'il voulait, c'était se changer les idées. Il multipliait les coups d'un soir. Tantôt ça pouvait être sa secrétaire secrètement haïe par sa fille,Marie, ou bien une partisane de son parti politique.

Il ignorait que Marie etait au courant de sa vie privée.

En même temps, il n'avait pas beaucoup de temps à lui accorder, alors elle aussi, voulait s'occuper.

Elle s'inscrivait dans diverses activités parascolaires, dans lesquelles elle excellait toujours.

C'était une génie de l'informatique, elle avait une ceinture marron de karaté et elle avait de bonne notes à l'école.

Par contre elle se sentait terriblement seule. Tous les gens qui l'approchaient cessaient de l'apprécier parce qu'elle etait, d'après eux, "toujours tendue comme un string", "avec un balai dans les fesses".

Alors elle se faisait petite à défaut de se faire remarquer.

The LegendsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant