Mes cours sont merdiques. Ma vie est merdique. Je suis merdique.
Alors que je me lamente, je sens Pauline m'arrêter brutalement. Je regarde autour de moi mais il n'y a rien de distrayant, d'intéressant ou de flippant que je remarque, -Il t'arrive quoi bordel de merde? lui demandais-je. -Écoute! me répond-t-elle, un doigt devant la bouche.
De la musique. Une mélodie lente et apaisante. Cette dernière venait d'une porte juste en face de nous. Depuis quand y a t-il une salle de musique dans ce fichu bahut? Ça m'étonne. J'attrape le bras de Pauline et la traine directement vers l'endroit d'où provient la musique. La musique est littéralement la seule chose capable de me rendre calme.
Avachies sur la porte de la salle 212-CA, Pauline et moi portons nos oreilles plus près. Plus rien. Comme si on nous avait entendu venir. -Putain! criais-je.
-C'est une blag.... Au moment même, la porte s'ouvre, Pauline me bouscule et nous tombons toutes les deux par terres comme deux veilles merdes. Mais ce n'était qu'un détail de face à qui nous nous retrouvions... Ce type. Ce type que je hais depuis quelques heures maintenant. Il se tient droit face à nous, l'air furieux, semblant se contrôler pour ne pas nous tuer. Je le fixe et il le remarque, je le fais exprès, je le provoque, je pose un petit sourire sur mes lèvres. Il frappe dans le mur et part en courant. Il laisse la porte ouverte. Pauline me regarde complètement chamboulée et perdue -Wouah c'était... Bizarre. -C'est clair, viens on rentre, lui dis-je. -Yo je suis pas trop pour... -Aller fais pas ta tapette et rentre.
Elle rentre et je ferme la porte derrière moi. Devant nous? Une salle, immense, moderne, luxueuse presque. Un piano à queue noir se trouve au centre de la pièce, il attire mon attention, tandis que Pauline inspecte avec attention tout ce qui s'y trouve: deux batteries, trois synthés, cinq basse et cinq guitares, des flûtes dans un carton et des trombones, et même des yukulélés.
-Mais c'est le paradis ici! S'écrie Pauline.
Alors que je regarde attentivement le piano, elle, prend une guitare et commence à jouer. Je pose mes mains, caressant les touches du piano, neuf. Je remarquais seules quelques traces de doigts, je me demande si elles n'appartiennent pas au type.
Je m'assoie sur le petit tabouret noir face au piano, et je joue, quelques notes de la main droite: ré, mi, do, la, si, sol..
Mon père m'avait appris ça quand j'étais petite, s'il était encore là, aujourd'hui, je serais une grande pianiste j'imagine.
Pauline, elle, pratique la guitare depuis qu'elle a 5 ans. Elle est douée, elle sait absolument tout jouer. En revanche, elle ne chante pas. Moi non plus d'ailleurs, mais j'ai toujours rêvé de prendre des cours. Au moment où j'allais rejouer quelque chose, la porte s'ouvre brusquement, et le type se tient entre la porte, accompagné du... PROVISEUR?! Je sens les soucis arriver...quel chien.
Alors que le proviseur nous hurle les règles de l'établissement, nous levons les yeux au ciel, et ce fumier nous colle mercredi après midi prochain, 2h. Je sens que je vais lui déglinguer sa gueule à ce type. Si il cherche la guerre, il va l'avoir.
Nous retournons en cours avec Pauline, grommelant les pires insultes, énervées, même enragées. -C'est l'pire des cons! Qu'est-ce qu'on lui a fait au juste hein? S'écrit Pauline. -Toi, rien j'imagine, moi toute cette matinée je semble l'avoir mis en rogne, faut pas me chercher, l'assurais-je. -Mais tu l'connais? Me questionne-t-elle. -Non, il m'a boulé ce matin au bus je t'ai dis, j'l'ai jamais vu avant au lycée, mais je le déteste déjà pour ce qu'il me fait subir depuis c'matin c'connard, ça va pas continuer longtemps, je vais me venger.
VOUS LISEZ
These Black Birds.
FanfictionC'était une encre noire, très noire et sombre, sur sa peau fine, qui dansait. Une encre qui dessinait deux oiseaux au dessous de ses clavicules. Deux oiseaux féroces qui semblaient voler et tourner autour de ces dernières. Et, pour je ne sais quelle...