Dans tes yeux (en réécriture)

Chapitre 40

Ethan ne s'attendait pas vraiment à ce que Zoé lui pose cette question. Il pose son bras sur sa tête, afin d'essayer de lui cacher son trouble.

_Gabriel m'a décrit le bracelet et il m'a semblé joli.

Zoé plisse les yeux, ne croyant pas un mot de ce que lui dit Ethan. Elle s'assoit en tailleur et essai de retirer le bras de Ethan qui lui cache le visage mais, il se redresse, se saisit de Zoé par la taille et la fait se rallonger. Zoé est entourée des bras de Ethan et le regarde. Il enfoui son visage dans son cou, la faisant rougir.

_Je t'ai prit ce bracelet, parce que tu es mon ange, Zoé.

La jeune fille écarquille les yeux en entendant ces mots. Elle se retourne dans les bras de Ethan, afin de pouvoir le voir. Ses yeux sont fermés et il a un sourire gêné.

_Qu'est ce que tu as dit...?

Ethan soupire et se cache le visage. Il est vraiment embarrassé.

_Me le fait pas répéter.

Zoé pose une main sur la joue de Ethan, qui tourne la tête vers elle.

_Redis le.

Ethan ferme les yeux à nouveau.

_Tu es mon ange, Zoé. Tu es mon ange tombé du ciel. Tu es l'ange qui m'a sorti du trou dans lequel j'étais depuis trois ans.

Zoé ne peut s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Elle passe ses doigts tremblant sur les lèvres de Ethan, qui se laisse faire.

_J'ignorais que tu avais un côté fleur bleue, lui dit elle.

Ethan éclate de rire, la serre contre lui et lui embrasse le front.

_Ne parlons plus de ça. Il faut que tu te reposes.

Zoé se blotti dans ses bras et se laisse bercer par les caresses de Ethan dans le bas de son dos. Le sommeil ne tarde pas à la gagner.

Le lendemain matin, Zoé ouvre doucement les yeux. Elle n'a pas dormit aussi bien depuis longtemps. Elle étire ses jambes et remarque qu'elle est lovée dans les bras de Ethan. En voyant ça, elle ne peut s'empêcher d'être heureuse. Elle ne pensait pas que dormir dans les bras du garçon qu'on aime puisse être aussi agréable. En fait, elle ne pensait pas qu'on puisse aimer quelqu'un à ce point. Elle ne connaît Ethan que depuis quelques mois et même si au début leur relation était légèrement électrique, elle s'est rendu compte qu'il n'était pas du tout comme elle pensait. Ils forment un couple depuis à peine deux jours mais elle se sent bien avec lui. Bon, il y a une raison à ça. Ethan est sa première expérience masculine. Elle ne peut donc pas comparer. Malgré ça, Zoé à le sentiment que près de lui, elle pourrait soulever des montagnes. C'est un sentiment nouveau mais très agréable.
Ayant envie d'aller aux toilettes, Zoé se demande comment elle va sortir du lit sans réveiller le bel étalon près d'elle. Le bras d'Ethan est en travers de son corps, l'empêchant presque de bouger. Zoé pose délicatement ses doigts sur la main de Ethan, commence à lui soulever le bras pour se dégager, mais son compagnon se met à bouger, immobilisant Zoé dans son geste. Ethan entour encore plus le corps de Zoé et l'attire complètement à lui. La jeune fille se retrouve plaquée contre le torse de Ethan et ne peut plus s'échapper. Zoé soupire de désespoir. Elle a vraiment besoin d'aller aux toilettes.

_Ce pourrait il que tu es envie d'aller au petit coin ?

Zoé tourne vivement la tête et voit Ethan, les yeux toujours fermés mais un sourire moqueur aux lèvres.

_Tu es réveillé ?

_Avec une anguille en guise de copine, comment dormir paisiblement ?

Zoé le pousse, ce qui le fait rire. C'est sa chance ! Elle commence à enlever la couette, s'apprête à se lever mais le bras de Ethan lui entoure la taille, l'arrêtant dans son geste. Zoé est assise sur le bord du lit, avec Ethan derrière elle, qui lui tient la taille et qui pose un doux baiser sur son épaule. Le contact de ses lèvres sur sa peau fait rougir Zoé.

_Bonjour, mon ange.

L'embarras de Zoé ne fait que s'accentuer en entendant ce surnom. Son visage devient complètement rouge et elle a soudain très chaud. Elle baisse la tête, timide.

_B...Bonjour...

Ethan la serre contre lui et ils restent ainsi quelques secondes. À profiter du contact de l'autre. Finalement, Zoé se détache de son emprise et lui indique qu'il faut qu'elle aille aux toilettes. Ethan se met à rire et se laisse tomber sur le lit. Il fixe le plafond. Enfin, il garde les yeux ouverts mais ne voit strictement rien. Du noir et du noir. Il se frotte les yeux, encore endormit puis, son oeil droit le fait soudain souffrir. Comme si on lui enfonçait quelque chose dans l'oeil. Il s'assoit sur le lit, en grimaçant de douleur. C'est la première fois que ses yeux lui font si mal. Il décide de se lever pour aller chercher les gouttes qu'il laisse toujours sur son bureau. Il marche difficilement jusqu'au meuble et s'aide de ses mains pour chercher la boîtes de gouttes. Ses doigts rencontrent alors le cadre photo. Il le prend entre ses mains, se rappelant parfaitement la photo qui est installée à l'intérieur. Un sentiment de nostalgie le submerge. Après tout ce temps, il n'arrive presque plus à se rappeler le visage de Judith ni même à se rappeler du son de sa voix. Après sa mort, il passait beaucoup de temps à dormir, espérant la voir dans ses rêves. Elle y apparaissait au début. Mais, avec le temps, c'est devenu une image flou.
La douleur dans ses yeux le sort de ses pensées. Il pose le cadre et cherche à nouveau les médicaments, qu'il finit enfin par trouver. Il met quelques gouttes dans ses yeux et les gardent fermé le temps que ça agisse.

Zoé descend les escaliers, le coeur lourd. En sortant des toilettes, elle est retournée dans la chambre de Ethan mais n'est pas entrer lorsqu'elle l'a vu avec le cadre photo dans les mains. Il avait l'air si triste et même, il semblait souffrir. Zoé n'arrive pas à lui en vouloir. Elle ne peut imaginer à quel point sa souffrance doit être grande. Par chance, elle n'a jamais perdu aucun membre de sa famille, ce qui fait qu'elle ignore ce que l'on ressent à la mort de quelqu'un. Mais, après avoir vu l'état dans lequel se trouvaient Ethan, Charlotte ou même Gabriel, elle ne peut qu'imaginer à quel point ce doit être abominable. C'est la raison pour laquelle, elle n'est pas en colère contre Ethan. Et, elle sera prête à l'attendre. À l'attendre aussi longtemps qu'il le faudra.