Chapitre I

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Mia Roberts :

Je m'affale dans le vieux canapé en cuir en fixant ma mère.
J'hausse un sourcil, lui faisant signe m'annoncer cette "importante" nouvelle.
Elle prend une grande inspiration et se lance enfin :

- Nous en avons longuement discuté avec ton psychologue et nous pensons qu'il est préférable que tu commences cette année sur de bonnes bases. Nous avons donc décidé de te changer de lycée. L'ennui, c'est qu'il n'y a aucun autre lycée privée dans les environs, et encore moins non-mixte. Tu iras donc dans un lycée publique et mixte.

- Ok.

Je me lève en soupirant.

Bon, je le montre pas, mais je suis quand même un tout petit peu contente. Surtout si c'est pour aller dans un lycée mixte.
Je me suis toujours mieux entendu avec les mecs.

Armony Smith :

Je prend bien soin de choisir méticuleusement ma tenue, je tiens à être la plus présentable possible pour la rentrée.
Je suis plutôt excitée à l'idée de revoir tout le monde, et surtout à celle de recevoir tous ces regards admiratifs que m'offre ma réputation.
Je descend avaler un rapide petit déjeuner, et remonte finaliser ma préparation.
Fin prête, je descend en vitesse les escaliers, enfile mes chaussures, mon sac en main, et sors en saluant mon père.
Je ressens un petit frisson au contact de l'air extérieur, l'été est bel et bien fini.
Je me dirige vers mon arrêt de bus, que je suis la seule à prendre.
Une fois devant l'établissement, je sors du bus et entend quelqu'un hurler mon nom en fonçant sur moi.

Clara, elle ne changera jamais...

Elle me saute dans les bras, et je ressers son étreinte.


Jean-Edouart Dupuis :

L'appréhension m'envahie alors que notre chauffeur m'ouvre la porte. Je m'extirpe de l'inestimable véhicule, remercie le conducteur et me dirige vers le lycée, mon sac sur le dos.

Énormément d'élèves affluent vers un même endroit, et je me laisse emporter par toutes ces personnes.

Je tente en vain d'atteindre le tableau d'affichage, qui, d'après ce que j'ai compris, contient les listes des classes.

Samuel Clark :

Je marche tranquillement vers Caine et Ethan, perdu dans le flot de mes pensées embrouillées par les événements précédents.

- Salut, me lancent en chœur les deux garçons.

- Salut, dis-je.

J'hésite à leur raconter ce qu'il s'est passé, ce n'est peut-être que le fruit de mon imaginatio, ou alors ce petit signe ne m'était pas destiné.

Non, je ne vais pas leur parler de ce petit clin d'œil accompagné d'un sourire resplendissant envoyé par Lana, une des plus belle fille du lycée. Ils se foutraient de ma gueule, je les connais.

On discute quelques minutes, en attendant que le flot d'élèves réunit devant les listes des classes s'éparpillent .

Armony Smith :

Alors que je regardais les élèves faisant parti de ma classe, deux mains viennent se poser sur mes yeux.

- Devines qui c'est, me lance mon interlocuteur que je reconnaîs immédiatement.

- Brad ! hurlais-je en me retournant.
Il m'embrassa en m'enlaçant, et je lui rendis son baiser.

On s'éloigne de la foule d'élèves, et allons rejoindre notre groupe d'amis.
Je salue chaque personne, et nous discutons tous ensemble.
Lorsque la sonnerie retentit, nous nous rendons vers nos rangs respectifs.
J'en profite pour dénicher quelques potes qui seraient dans la même classe que moi.
J'en comptabilise 4, Lana, Sophie, Julien et Marc.

- Alors, vos vacances ? questionnais-je à l'ensemble de ces personnes.

Ils me répondent un par un et nous discutons tranquillement en attendant notre prof principal.

Jean-Edouart Dupuis :

J'aperçois au loin un homme de petite taille arriver vers nous.
J'en conclus que c'est notre professeur principal.
Il nous fait signe de le suivre, et je -ainsi que tout le reste de la classe- m'exécute.
On s'arrête devant une des innombrables portes qui parcellent le couloirs.
Notre professeur la déverrouille et nous pénétrons dans la vaste classe.
Je décide de m'installer au premier rang, en face du bureau du professeur, afin de mieux suivre le cours.
Ce dernier commence à nous parler du déroulement de l'année, quand des rires féminins résonnent au fond de la classe.
L'assemblé entière se retourne, pour connaître l'origine de ses rires.
Ce sont deux filles, une blonde et une brune, qui essaient de calmer un visible fou rire.
Quel manque de respect !
Le professeur les réprimande et recommence son discours.

Mia Roberts :

J'enfonce discrètement mes écouteurs dans le creux de mes oreilles et cache le câble dans ma manche.
Je lance la musique qui masque enfin le monologue de notre prof.
Je me penche vers la fenêtre, et observe le ciel grisâtre.
La cours vidée d'élèves semble encore plus déprimante, limite glauque.
Je reporte mon attention vers les élèves, et les examinent un par un.
Au premier rang se trouve un mec tout seul. Un drôle de bonhomme, vêtu d'une chemise accompagnée d'une cravate, et d'un pantalon à pinces. Pire que tous les intellos réunis. Il s'est placé en face du bureau de notre prof et semble boire ses paroles.
Un rang à côté du mien se trouve deux filles superficielles, sûrement des filles populaires, qui n'arrêtent pas de bavasser.
Quelques tables devant moi se trouve un garçon. Il à la tête baissé vers un carnet, sûrement le sien. Le crayon à la main, il semble hypnotisé par son travail. Il a l'air d'être le genre de mec qui passe inaperçu.
Sur la table opposée à la mienne se trouve deux mecs qui discutent.
Ils ont l'air sympa, pas trop populaires mais pas des paumés non plus.
J'irais leur parler tout à l'heure, je trouverais bien une approche.

Samuel Clark :

À peine 5 minutes après que le prof ai commencé son interminable monologue, je me suis attelé à la caricature de notre prof.
J'aime dessiner, tout comme certaines personnes aiment le foot ou l'équitation.
Et bien dans mon cas, c'est l'art. De la peinture à la sculpture, en passant bien évidemment par le dessin.
C'est apaisant, comme un instant de répit dans une vie lancée à toute vitesse.
Mon dessin abouti, je le fourre en vrac dans mon sac et tente de me reconcentrer sur les paroles de notre prof.
Un petit coup d'oeil à l'horloge qui orne le mur me permet d'apprendre qu'il ne me reste plus que 5 minutes avant que la cloche ne sonne.
Je suis tout seul dans cette classe, aucun ami avec moi.
Il faut dire que je n'en ai pas des masses.
La sonnerie vient interrompre les dernières recommandations du prof, s'ensuivant du brouhaha que provoque la foule d'élèves se dirigeant à toute hâte vers la sortie.
Il ne reste plus qu'un nouveau, qui discute avec le prof.
Je n'avais encore jamais vu un garçon pareil dans notre lycée.
Porter une chemise est déjà incroyable, mais accessoirisée d'une cravate encore plus.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 19, 2015 ⏰

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