Prologue

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La vie, c'est ainsi.

Pour certains, elle est longue mais lumineuse et pour d'autres, et je pense le dire sans me tromper, elle est courte mais en plus ennuyante

Avant de me retrouver ici, à me vider de mon sang sur une route de campagne, j'étais une étudiante discrète en Sciences Astronomiques et Autres Univers, en plus court ça donne SAAU

Un de mes contacts en Suisse m'avait alertée qu'une petite météorite frôlerait la Terre et que le meilleur point d'observation serait non loin de chez lui. J'avais sauté dans le premier avion vers la Suisse et était partie sur les lieux. Mais, au milieu de notre soirée, mon contact avait littéralement disparu. Pendant un instant, je croyais qu'il allait revenir en poussant des hurlements pour me faire peur. Mais au bout de 10 minutes, ne le voyant pas revenir, je m'étais inquiétée. J'étais retournée à la voiture et c'est là que je l'avais remarqué. Un monstre mi-homme mi-ours, à moins que ce ne soit un loup, me dominait de toute sa taille, sa gueule écumant de bave à quelques centimètres de mon visage. J'aurais adoré hurler jusqu'à ne plus pouvoir mais ma gorge était étrangement sèche. J'avais simplement esquissé le geste de m'enfuir avant de me raviser. A quoi bon essayer, un monstre pareil doit être capable de me battre à la course à pieds! On s'était regardé les yeux dans les yeux, lui du côté de la forêt et moi la main sur la poignée de la Clio verte de mon contact

Soudain, des phares avaient illuminé la route et mes jambes ainsi que ma gorge avaient retrouvé leur usage. Je m'étais mise à courir et à hurler sur la route. Le monstre avait mis 2 secondes avant de comprendre et d'agir. Il avait tendu la patte et m'avait littéralement fait décoller du sol. Après un bref vol plané, j'avais atterri sur le bitume. La voiture n'avait pas eu le temps de freiner ni de m'éviter. Ma main gauche passa sous les roues de la voiture. Le chauffeur, certainement catastrophé, s'enfuit. Dès que la lueur des phares se fut éteinte, le monstre s'approcha et posa sa patte griffue sur mon ventre, sans prendre compte des 10 centimètres de griffes qui s'y enfonçaient. Un grognement à l'orée de la forêt me fit frissonner. J'allais être bouffée par 2 loups-garous après m'être fait écrasée la main par une voiture. Mais le monstre près de moi se baissa soudainement. Il enfonça ses crocs dans mon épaule déjà meurtrie par le vol plané avant de disparaitre en grognant de rage

Les minutes avaient laissé place à des heures. Enfin une. Parce qu'après je suis morte

Louve malgré elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant