Sans espoir.

Une danse avec le diable.

«  Soudain la lumière commence à s'estomper. » 

Une torture continue, un malaise qui nous prend de haut et nous tire vers le bas. 

Cette impression de mort, cette impression de suffoquer, cette impression de toujours toucher le fond et de n'avoir qu'une seule solution. Une douleur qui nous prend dans la poitrine et qui parcoure tout notre corps, nous laissant pour mort. 

Vais-je mourir? Vais-je m'étriper jusqu'à en faire gicler mes tripes sur le sol sale de cette prison insalubre? Je suis enfermé dans cet endroit répugnant et sans fenêtre, là où personne ne peut rien pour moi.

Je ne vois plus le jour, je ne vis que la nuit, mes rêves sont hantés par la folie. Seigneur, oh vous qui êtes tout là-haut, pouvez-vous encore quelque chose pour l'infâme être que je suis?

Pitié, accordez-moi miséricorde. J'aimerais tant être épargné, mais je ne veux pas de votre bonté. 

Pouvez-vous encore changer mon destin? Pouvez-vous me rendre ma vie d'autrefois? Avant, avant que je ne tombe entre les mains de Satan. Lui léguant mon âme, lui donnant mon corps, il fit de moi son esclave. Je suis un enfant du mal, un enfant impur abandonné par vous, Seigneur.

À genoux, accroupis contre ce parterre délabré, je ne peux que prier. Ma respiration s'accentue et mon cœur livre une battue. Va-t-il s'arrêter comme je l'ai tant souhaité?

Plus forts sont les coups, plus forte est la lame qui me transperce le crâne. 

Mon corps tombe. Lentement ma tête heurte le sol et mon esprit me quitte. Je ne vois qu'une mare de sang devant moi. Je ne sens plus que les marques sur ma peau, les larmes sur mes joues et la corde utopique autour de mon cou.

Cette rêverie macabre est finie. Je suis mort et maintenant je sombre dans le noir...

J'ai la tête lourde, inondée de pensées futiles et de questions inutiles. Où suis-je? Je croyais être parti vers un monde meilleur. Il n'y a pas d'endroit joyeux pour les déserteurs. J'ai voulu fuir cette vie, alors pourquoi je me retrouve ici? 

Une fois de plus, mes jambes ne tiennent plus. Je tombe, face contre terre. Le sol est humide et froid. Cette sensation d'étouffement... elle revient. Je sens cette misère parcourir mes veines et me glacer les tripes... Mon cœur, mes côtes et mon foie commencent à me tirailler les entrailles. Cette sensation remonte vers ma gorge, je meurs lentement... je m'essouffle et perds le contrôle de moi-même. « À l'aide! Sauvez-moi quelqu'un! » Crier, crier et crier sans relâche ne donnera rien.

Plus je me débat, plus mon mal me ronge. 

Je ne suis qu'une pitoyable rose noire, éternelle, mais pervertie. Mes pétales tomberont, une à une, jusqu'au dernier souffle de Satan.