Partie2

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Nous allons commencer cette histoire au commencement. C'était un matin ordinaire d'une vie ordinaire. Il est 8h du matin,mes parents sont au travail depuis bientôt une heure et mon Frère Karim a l'école. Je me lève difficilement je suis fatiguée et j'ai des courbatures, je dois vous avouer que la vie n'est pas facile je dors dans une chambre avec mon frère et ma sœur et mes parents ont la leur. Je me lève et réveille ma petite sœur pour qu'on mange ensemble je n'aime pas trop la solitude à table haha je suis un peu égoïste. Elle se lève en frottant ses yeux et ouvre ses bras pour que je la prenne dans les miens. Je la porte , nous mangeons joyeusement, je lui faisait la conversation! Malgré son jeune âge elle est très intelligente. Après un petit déjeuner assez copieux je m'attele au ménage en laissant ma sœur devant la télé. j'ai pris tout au plus trois heure haha on habite pas dans un palace.
Il est midi et mon frère ne va pas tarder a rentrer pour manger il faut donc que je prépare un déjeuner, je vais dans la réserve et trouve quelques pommes de terre, c'est la fin du mois il ne reste plus grand choses, je vais pouvoir me débrouiller avec vu que mes parents ne rentre pas à midi. Je les épluche et les fait bouillir et ensuite revenir sur une poêle avec un peu de viande. Mon frère arrive et me fait un bisou, nous avons une relation assez fusionnel mais faut avouer qu'il me doit beaucoup haha je le conseille toujours lorsqu'une fille lui plait.
Karim : Salam
Moi : Salam frérot ça va?
Karim : bien et toi? - il rigole- non enfait je m'en fou mdr on mange quoi? J'ai une faim de loup je pourrais te manger geh
Moi : Mdr t'es méchant! Mais je vais bien Al Hamdoulilah euh j'ai fait des pomme de terre sautée
Karim : ah encore - il paraissait déçu
Moi : oui mais tqt j'ai rajouter une épice spéciale zehma
Karim : mdr épice de mes fesses oui bon yallah on mange?
Moi : oui appelle Woufiza
Je met des couverts et on mange ensemble, ensuite Karim repart car il a une pause de juste une heure, ma petite sœur va s'amuser avec la petite Sherazade dans leur jardin c'est la voisine. Je me retrouve donc seule et me pose devant mon bureau pour travailler un peu et oui même si je ne vais plus a l'école j'essaie de rester à niveau .
*Ellipse de deux heures*
Il est 18h, ma petite sœur et toujours avec Sherazade et mon frère est parti jouer au foot. Je regardais la télé quand tout à coup le signal se brouilla,je me lève pour bidouiller l'antenne mais rien a faire sa marchait plus et tout à coup une détonation a lieu •BOUM• elle étais si puissante que même le sol en a trembler et soudain une deuxième et une troisième je sors rapidement voir ma petite sœur et aperçois un nuage noir de fumée envahir le ciel assez loin. Le nuage de trouvais près de la nouvelle zone industriel en construction où travaille mon papa. J'espère qu'il n'a rien.Je retrouve ma sœur et Sherazade entrain de pleurer je les prend dans mes bras pour les rassurer alors que moi même je ne l'étais pas. Je fais rentrer Sherazade et avec ma sœur nous rebroussons chemin, j'appelle Karim sur son tel
Moi : KARIM?
Karim : oui, ta entendu ce qui c'est passé?
Moi : oui tu n'a rien?
Karim : non, Al Hamdoulilah juste le sol il a trembler de malade
Moi : oui rentre a la maison
Karim : ok , j'arrive vous protéger mdr
Woufiza pleurait toujours je fesais tout pour la réconforter, je lui ai donner des crayons de couleur et du papier elle étais toute souriante après mdr je prend mon téléphone pour appeler maman mais bizarrement l'appel ne passait pas il n'y avais plus de réseau ,je ne me suis pas plus inquiéter que ça. Et je suis partie faire le dîner je ne voudrais pas que mes parents rentre la faim au ventre sans rien trouver à manger quand même .
Je décide de nous faire plaisir cette fois c'est vrai je cuisine tout le temps la même chose faut avouer que j'ai peur du gaspillage je ne sais pas de quoi est fait le lendemain. Je décide donc de préparer du riz avec une sauce accompagnée de poulet et d'olive. Je fais mijoter le plat lentement et ajoute une épice que ma grand mère m'avais fait découvrir. Je met la table et patiente.
21h12 Ma mère arrive épuisée.
Maman : Asalamualeykum
Nous : Aleykum Salam
Maman : ça va les enfants? faites moi les bisoux
Ps : le dialogue est en arabe, je traduit directement
Moi : Ta entendu le bruit tout à l'heure ?
Maman : oui a la radio ils ont dit que c'était les mouvement des Djihadistes ils ont fait exploser beaucoup de quartier. Que Dieu nous préserve de leurs actes.
Moi : Âmin . Bon le repas est prêt, on attend papa?
Maman : bien-sûr il ne va pas tarder.
On se pose tous au salon avec maman pour attendre papa.
22h15 Rien
On essaie de l'appeler mais l'appelle ne passe pas. Il a sûrement du mal avec les transports en commun à cause des explosions
23h30 Toujours rien. Woufiza somnolait même si elle faisait tout pour rester éveillée. Nous commencions à nous inquiéter mais attendions, on n'avais pas le choix.
Minuit,cinq minutes Ma mère prend sur elle, elle déteste déranger les gens mais appelle Souleymane un collègue et très bon ami de travail de papa. Il décroche après la cinquième sonnerie.
Maman : Asalamualeykum. Smeh pour le dérangement Souleymane je voulais juste savoir si mon mari est rentré en même temps que toi?
Souleymane : C'est pas grave. je voulais t'appeler mais j'avais peur que tu ne dorme. A cause de l'explosion trois des bâtiments qu'on construisaient se sont écroulés et ton mari se trouvait dans l'un d'eux. Là nous somme entrain de fouiller les décombres pour sortir les maçon de là. nous ne l'avons pas encore trouver mais on persévère ne t'inquiète pas je ferais tout mon possible pour le retrouver en vie. Je t'appelle si il y a du nouveau .
Maman : d'accord merci mon frère.
Elle raccroche et fond en larmes. nous avions entendu la conversation, ma mère ne nous cache rien c'était en haut parleur. Je la prend dans mes bras et la rassure.
Moi : Par la grâce d'Allah il s'en sortira Ne t'en fait pas maman notre papa est solide.
Karim s'est levé et est allé dans la chambre sans un mot, sûrement pour pleurer.
Moi : Maman ne te lamente pas, ne pleure pas autant. C'est Allah qui la voulu et on ne nous pas annoncer de mort ne t'inquiète pas demain Inshallah il nous reviendra avec son ami Souleymane qui l'aura sauvé. Vient te coucher tu es fatiguée
Je l'aide a se lever et elle s'accroche à mes épaules tout en sanglotant. Je l'accompagne et retourne dans le salon pour ranger, personne n'avais touché au dîner. Je porte Woufiza qui étais sur le fauteuil à son lit Miskine elle n'est même pas consciente de se qu'il se passe.
Je met un voile et prie, je prie Allah pour que mon père s'en tire sain et sauf. Et je vais me glisser dans le drap avec maman je sens qu'elle ne dort pas, elle fait tout pour étouffer ses sanglots, je lui fais un bisous sur le front et me tourne pour moi aussi me vider de mes larmes.
Le lendemain la maison est sans vie, je trouve Maman et Karim assis sur la table a manger devant un petit déjeuner que seul Woufiza a toucher.
Moi : Sbah el Kheir
Eux : Sbah El Nour
Après ces quelques paroles échangées plus aucun mots n'est prononcé, nous somme tous dans l'attente d'un père de famille et d'un epoux.
13h Quelqu'un sonne. Nous nous somme machinalement regarder une lueur d'espoir dans les yeux!
J'ai tout de suite penser au repas que je n'ai pas préparé ,mais les retrouvailles avec papa nous permettrons de patienter . J'ouvre et trouve sur le seuil Souleymane, un Souleymane qui semble avoir vieillit de vingt ans en une nuit. je ne le laisse pas dehors et le fait entrer et s'assoir.
Moi : je te sers à boire ?
Souleymane : non merci ma fille
Ma mère : désolée de t'agresser mais as tu des nouvelles de mon mari?
Souleymane : Allah y Rahmo nous l'avons retrouvé, mais mort, tout le pois du bâtiment étais sur lui,il étais au rez de chaussée. Je suis désolé
Ma mère se jette au sol. Sa me fais si mal de ressasser ces souvenirs.
Maman : Ya Rabbi pourquoi? pourquoi a tu pris mon mari? Qu'allons nous devenir? Tau aurais du me prendre moi et le laisser avec sa petite famille. Que vont ils devenir ?
Elle se tirais les cheveux et hurlait, Woufiza se mêlait à ses pleurs triste et révoltée de voir sa mère pleurer. Karim lui ne disait rien il semblait ailleurs. Souleymane s'excusa et s'en alla.
Je laissa alors libre cour a mes larmes et nous pleurions tous ensemble.
• Ellipse de deux mois•
Deux mois que tu es partie baba, deux mois que nous ne somme plus que l'ombre de nous même. Deux mois que notre pays et en guerre, il ne se passe pas un jour sans que l'on entendent de bombardements. Ma mère a arrêter de travailler et nous vivons du peu d'argent qui nous a été verser par l'entreprise pour laquelle travaillait papa Allah y Rahmo. Pour eux mon père vaux ça . Dans trois jours nous serons expulsés de la maison par faute de paiement du loyer et il nous restait assez de réserve pour seulement trois repas bien serrés. Ma mère n'étais plus que l'ombre d'elle même . Elle semblait rongée de l'intérieur. Woufiza elle n'étais pas consciente de ce qu'il se passait elle demandait souvent après papa mais la je pense qu'elle a finit par oublier.
Voilà il nous reste une journée pour plier bagage , nous avons manger le dernier repas. Mon frère arrive déterminé et nous dit •a ma mère et moi•
Karim : On pars
Moi : Ou? Karim ou?
Karim : on pars en Europe, on quitte se pays
Maman : Wouldi j'aurais bien aimer partie mais comment? Comment allons nous faire on a même pas les moyens de rester dans cette maison, ce soir il n'y a pas de diner. Je suis une mauvaise mère je ne peux même pas vous nourrir
Karim : ne t'inquiète pas Yemma Soyez juste prête demain vers quatre heure Inshallah je vous réveillerais allez vous coucher.
On pars donc dormir la faim au ventre. J'avais garder un peu du précédent repas pour Woufiza , elle n'avais pas à souffrir de la faim.
Je sens qu'on me réveille, c'est Karim, je me lève et m'habille, maman est déjà prête. Je porte nos affaires regroupée dans un sac, pendant que Karim porte Woufiza encore endormie. On sort , une voiture est garée devant la porte, on s'y installe tous et le chauffeur demarre. Et oui nous avions une confiance aveugle en Karim car Depuis la mort de papa Allah y Rahmo il est devenu l'homme de la famille du haut de ses douze ans.
Je ne saurais vous dire combien de temps nous avons roulé. En fin de compte nous nous somme garés , mon frère a donner un billet au conducteur, je me demandais d'où venais cet argent mais je ne posa aucune question et ma mère aussi , nous sortîmes de la voiture il fesais complément noir, Karim ouvrait la marche et nous le suivions, le dac étais très lourd mais je ne me plaignais pas. nous marchâme environs dix minutes pour nous retrouver sur une petite falaise avec la mer en bas. Karim entreprit la descente nous le suivions tant bien que mal et n'osions toujours pas poser de question, j'ai bien cru perdre ma mère plusieurs fois, elle trébuchait beaucoup avec ses claquettes qui glissait au sol, je lui donna donc mes baskets qu'elle refusa catégoriquement au début mais face à ma détermination elle accepta et je continua pieds nu. Après ce qu'il me semblait environs mille ans nous arrivâme devant la mer où se trouvait un petit bateau gonflable, un homme, un vielle dame et une jeune fille, probablement sa fille. La plus besoin de poser de question je compris ce que nous allions faire, la traversée ! L'homme nous apercevant aida ma mère a monter sur l'embarcation ainsi que l'autre vielle dame je suppose que c'était le passeur, mon frère lui donna le sac que je portais et monta. Il me tendit ensuite la main pour que je monte aussi. Toute ma vie passée sur cette terre, en Syrie, chez moi défila devant mes yeux. Je ne pouvais pas, non. C'est finalement les larmes au yeux et sous le regards rassurant que je donnais la main à mon frère.
Je quittais cette terre qui étais mienne pour allais ailleurs, s'y toute fois j'arrivais à destination.
S'il plait à Allah••

RéfugiéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant