L'Angélique [en pause]

Chapitre 1 : La morsure

On était en pleine campagne, heureusement que j'avais vu son nom dans mes visions. Espérance Souray. Derek conduisait, j'arrêtais pas de stresser, il se gara devant l'allée, il était minuit passée, et je m'apprêtais à la kidnapper, elle, qui n'avait rien demandé, d'ailleurs moi non plus, mais je ne demandais que de la revoir depuis la première fois que je l'avais vu.

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Je commençais à m'endormir, mais j'entendis des bruits de pas sur le parquet du couloir. Pourtant mon père c'était déjà couché. Enfin, je croyais. Et là, la porte de ma chambre s'ouvrit, alors je fis semblant de dormir, pensant que c'était mon père qui venait vérifier que je m'était bien couchée. Il me semblait pourtant qu'il y avait deux personnes qui marchaient, mais je n'osais toujours pas ouvrir les yeux.

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Mais qu'est-ce que je faisais ?! J'étais là, dans la chambre où elle dormait visiblement. Elle était tellement belle, comme un ange.

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Mais ! Qu'est-ce qu'il ce passe, quelqu'un venait de me prendre dans ses bras ! Du coup, surprise, j'ouvris les yeux et retenus un cri, car c'était bien un homme qui me portait, un homme que je ne connaissais pas !

_Chut, me souffla-t-il.

Alors je me tus. Je ne savais pas pourquoi, mais il ne semblait pas me vouloir du mal, il avait un regard bienveillant. Il se tourna en face de l'autre homme et lui fit un signe de la tête de partir devant lui. J'avais peur, enfin, je savais pas trop, je devrais, mais quelque chose me dit que c'était mon destin de me faire enlever par ces hommes, comme si ça allait arriver quoi que je fasse.

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Elle ne dît rien, elle ouvrit juste les yeux et la bouche en même temps. Elle se sentait en sécurité avec moi, je le sentais. Je la regardais dans mes bras, comme un homme aurait regardé un diamant,ou une femme son enfant qui vient de naître. Parce qu'après tout, elle allait naître réellement ce soir.

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Ils descendirent les escaliers et sortirent de chez moi en prenant soin de refermer la porte à clefs, mais... Ils avaient le double des clefs de ma maison comment eux ? Au lieu de partir en voiture loin de chez moi, ils me posèrent sur le banc qui était devant la porte d'entrée. Ils me regardaient comme s'ils ne savaient pas quoi faire de moi ! Ils ne disaient rien.

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On ne savait pas quoi dire, ni l'un ni l'autre. La façon dont elle nous regardait disait tout de ce qu'elle pensait, elle était surprise, puis comme abasourdie de ce qu'elle n'entendait pas.

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_Qui êtes-vous ? Demandai-je.

La question la plus banale et commune dans ce genre de cas là quoi. Mais ils ne répondaient toujours pas.

_Qu'est-ce que vous me voulez ? Insistai-je.

Je les regardais, chacun leur tour. On dirait qu'ils étaient perdus !

_Tu apprendras à nous connaître, et ne t'inquiète pas, on ne te veut pas de mal, répondit celui qui m'avait porté.

_Pourquoi vous avez fait ça ?

_ Il va falloir qu'on te dise, montre et qu'on t'explique beaucoup de chose, alors on profite de cette nuit, continua l'autre.

Ils étaient bizarres, qu'est-ce qu'ils me voulaient ? Je ne les connaissais pas, qu'est-ce qu'ils avaient à m'expliquer ?

_Lève-toi, on va dans la camionnette en haut de l'allée, continua-t-il.

_Attend, elle n'a pas de chaussure, lui dit le plus vieux.