Never give up

Chapitre #8

Je serais incapable de dire depuis combien de temps May et moi étions yeux dans les yeux. Quelques secondes ? 10 minutes ? 20 minutes ? Aucune idée, rien n'était plus proportionnel. Elle semblait perturbée par ce qui venait de se passer, même si ça n'était qu'un simple bisou sur la joue c'était un pas en avant le simple fait qu'elle ne m'est pas repoussé et qu'elle n'est toujours pas réagit. La May que je connais serait déjà partie ou m'aurait peut être même giflé.

En attendant ses yeux scrutaient les miens avec attention, comme si elle réfléchissait et ce fut à ce moment que je tentai de lui lancer un sourire. Mais l'effet obtenu ne fut pas celui espéré. En effet car, comme je m'en étonnais il y a quelques secondes, la main de May heurta violemment ma joue. Je restai choqué quelques secondes, dans le silence perçant qu'était ma chambre jusqu'à ce qu'elle le brise.

"Je t'ai dis de pas t'approcher de moi." déclara t-elle froidement.

"May c'était qu'un bisou. Sur la joue." me défendis-je en frottant ma joue.

Elle y était pas allé de main morte.

"Je sais pas ce que tu me veux Luke mais je ne supporterai pas que tu m'utilise et comme j'ai pu le constater aujourd'hui je ne peux pas te faire confiance pour ça."

Elle a raison. Entièrement. Mais je ne sais pas pourquoi, au lieu de la laisser avoir raison sur la vérité je la contredisai tout le temps. Je ne voulais pas que May me voit comme tout les autres me voit. Je voulais que cette fille me prouve qu'elle est différente.

"Tu as raison." dis-je finalement après un grand silence. "Je suis un connard."

Elle hocha la tête, quelque peu surprise par mes aveux.

"Mais tu es la seule qui puisse me changer." dis-je sans quitter ses yeux des miens.

Elle fut surprise, puis son expression agacé refit surface et elle se leva.

"Je ne vois pas pourquoi je te changerai." dit-elle en se dirigeant vers ma porte.

Je me levais à mon tour et me plaçai devant la porte pour l'empêcher de sortir.

"Restes avec moi" lui demandai-je.

"Je dois y aller maintenant"

"Je te ramène" dis-je en attrapant une veste.

Elle soupira et je lui ouvris la porte avant de la suivre jusqu'aux escaliers. Mais juste avant d'en descendre la première marche et s'arrêta brusquement et se retourna. Quand elle se rendit compte de notre proximité, étant donné que je marchais près d'elle, elle descendit une marche et leva les yeux vers moi.

"Qu'est-ce qui te fais croire que je peux te changer ?!" cracha t-elle alors qu'elle paraissait encore plus petite qu'elle ne l'ai en vérité.

Je descendis une marche, me penchant légèrement vers elle.

"Tu es la seule à savoir me résister." chuchotai-je à son oreille.

"Je ne vois pas le rapport" dit-elle en faisant un mouvement de recul.

"Tu es" je me stoppai, cherchant mes mots, les mots idéals pour May. Je me rapprochai un peu d'elle, cherchant toujours dans ma tête le mot parfait pour la décrire. Puis, sans plus réfléchir je posai mes mains sur ses hanches, ignorant son petit mouvement de recul et après l'avoir approché de moi je prononçai le mot qui selon moi convenait. "Tu es spéciale."

Ses yeux scrutèrent les miens avec ce sentiments inconnu que je ne saurais décrire. Mes mains se resserrèrent, l'approchant encore plus de moi jusqu'à ce que nos corps soit complètement collé l'un à l'autre. Elle ne réagit pas, comme si elle était absorbé par mon regard, comme si pour la première fois je lui faisais de l'effet. Un réel effet, comme si son ventre pour la première fois se retournait dans tout les sens et qu'elle aussi son corps était parcouru de frissons. On resta ainsi, nos regards scotchés et nos corps en contact permanent jusqu'à ce que ma mère fasse son apparition en bas des escaliers. Dès que May l'aperçu, elle me repoussa avec ses petites mains sur mon torse, un geste qui me donnait extrêmement envie de la prendre dans mes bras. Je me laissai me faire repousser, ne pouvant pourtant pas effacer un sourire de mes lèvres alors qu'on se tournait tout les deux vers ma mère.