Première partie

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Konoha - Boîte de nuit - 23h15

Elle était parfaite, habillée d'une robe rouge et courte qui mettait en valeur ses belles gambettes ainsi que des talons très hauts de couleur noir, elle ne passait pas inaperçue, il fallait l'avouer, des jambes fines et fuselées, des formes là où il fallait, une poitrine généreuse, une peau blanche moelleuse à toucher, de fines lèvres brillantes, mais ce qui la rendait encore plus parfaite ce sont ses yeux ! Oh oui, ses yeux verts éclatants qu'on pourrait comparer à des pierres précieuses, vous connaissez tous l'émeraude n'est-ce pas ? Et bien elle en avait à la place de deux prunelles, par un simple regard vous serez séduit, j'en suis certaine ! N'oublions pas la cerise sur le gâteau, ses cheveux étaient étrangement...

_ « Rose... »
_ « Tu as dis quoi Sasuke ? » demanda un jeune blond, yeux bleus, bien musclé


Les yeux de son ami restaient uniquement fixés sur cette femme, il décida de le suivre du regard cherchant exactement la source de la distraction de son meilleur ami, et il la vit, sa réaction se lisait facilement sur son visage, sa bouche était semi-ouverte et lorsqu'il détourna la tête, il devint rouge et se mordilla la lèvre inférieure, elle était assise seule sur le comptoir, elle attendait quelqu'un ? Se questionna-t-il. Sûrement, le barman n'arrêtait pas non plus de la contempler, il lui servit un verre et lui adressa un clin d'œil, geste qui lui permit de se faire détester par toutes les personnes présentes dans le club. Quant au brun, il ne la quittait pas des yeux, est-ce que le fameux Uchiwa est enfin tombé amoureux ? C'est à voir...


O O O


Konoha - Maison principale - 7h00


_ « Oui... Oh mon chérie, peux-tu attendre ? J'ai un appel de ma mère... Oui, je t'appellerai dans la journée je te promets ! Je raccroche dans ce cas-là ... Oh ! C'est toi, pourquoi ne m'appelles-tu plus ? tu m'as trop manqué mon chou ! »

Dans ce monde si égoïste, vous pouvez mentir à autant de personnes que vous voulez, j'avais tord quand je disais qu'on ne peut pas vivre sans mensonges. La vérité ? L'innocence ? L'amour ? L'affection ? Tout ça ? C'est du n'importe quoi. Regardez moi ceci, d'un gars à un autre, elle joue facilement le rôle d'une petite-amie modèle alors qu'en réalité, ce n'est du tout pas vrai, c'est Ino, ma colocataire depuis déjà un an qui ne savait pas encore ce que la vie de couple signifie réellement , elle est du genre à profiter de la vie et à la croquer à pleines dents, âgée de deux ans plus que moi et professeure d'anglais dans une école de garçon où je vais commencer mon stage en tant que professeur d'éducation physique et bien sûr les conseils d'encouragement commençaient dès le matin ;

_ « La vie d'enseignante sera une bonne expérience pour toi, je suis sûre que ça changera ta vie ! Et l'un des grands avantages, on aura de quoi payer notre loyer en avance, de quoi manger dans des restaurants très chics, de quoi s'acheter de milliers de robes et de chaussures, tu imagines ?!»

J'aime bien son côté pipelette et rêveuse, on ne s'ennuie jamais avec elle, elle savait séduire. A la maison, elle était totalement différente de ce qu'on pourrait voir quand elle est à l'extérieur, elle est séduisante et « cool ».

_ « Tu devrais sortir plus souvent et être cool, ce n'est pas parce que tu m'as accompagné hier pour voir Sai que tu n'es pas une coincée »

Il était déjà 7h30, le monologue de ma colocataire aujourd'hui était plus long que d'habitude, je montai alors vers ma chambre puis fis un chignon rapidement, laissant au passage quelques mèches tombantes et enfilai un jogging blanc, je n'oublis pas mes lunettes de vue. Alors que j'entendis la porte d'entrée se refermer et un cri qui disait « On se voit à l'école ! », je constatai qu'elle allait me laisser me planter toute seule, je descendis à grand pas et quittai la maison.
Pendant le trajet, je m'arrêtais cinq minutes dans un café pour un petit-déjeuner rapide et je pensai aux paroles d'Ino, je dois paraître 'cool ', je pris alors mon croissant et le mangeai d'une manière provocante, c'est comme ça qu'elle fait ? Oui, non. Mon dieu. Je me sens idiote... En face de moi se trouvait un groupe d'hommes d'affaires qui feuilletaient des documents tout en buvant leurs tasses de café d'une manière très classe, j'aimerai tant faire pareille sans m'en rendre compte que je les fixai, Ils commencèrent à regarder dans ma direction, sourire aux lèvres et me firent chacun d'eux un clin c'œil, tout d'un coup j'avais du mal à respirer, il faut que je sorte d'ici, c'est embarrassant, j'ai failli m'étouffer avec un croissant.

C'est vraiment une bonne journée, bien, Sakura Haruno, 24ans, dès aujourd'hui tu seras une enseignante modèle qui se fera envier par tout le monde, je vais définitivement rencontrer mon âme-sœur qui est habillé en costume et conduira une belle voiture !

Alors qu'une voiture cabriolet se gara près de moi, un jeune ténébreux y sortit, il possède un doux visage taillé en lame de couteaux, un nez délicat, légèrement busqué et des sourcilles naturellement effilés. Son apparence sort toute fois de l'ordinaire, il aurait paru normal n'eussent été l'extrême blancheur de sa peau et le fait que ses yeux, dont les profondeurs obscures témoignent d'un curieux mélange d'ombre et de pénombre, semblent aussi insondables que les abysses ténébreuses des océans. Ses cheveux couleurs minuits restent répartis en batailles autour de son beau visage. Il portait une paire de chaussures noires, un pantalon noir, une chemise blanche et une cravate rouge, il tenait fermement sa cape dans sa main gauche. Il mit ses lunettes de soleil et commença sa marche devant moi. Je ne savais pas quoi faire, c'est l'homme parfait, voiture, costume et le bonus c'est les lunettes de soleil, il est magnifique, n'ajoutons même pas le fait qu'il est devant moi, j'étais hypnotisée, sa démarche était mesurée et bien calculée.
Et si je testais mes capacités ? Il me reste un peu de temps avant le début des cours, il ne faut pas que je le lâche.

Première étape : Trouver une excuse. Je défais les lacets de mes espadrilles et :

_« Excusez-moi, vous pouvez tenir mon café un instant pour que je puisse lacer mes chaussures ? »

Deuxième étape : Montrer sa reconnaissance. Je repris mon café à emporter en main et :
_«Merci pour votre aide»

Troisième étape : Avoir son numéro de téléphone. Il faut avouer que parfois les conseils d'Ino servent vraiment à quelques choses :

_« Vous m'avez sauvé, je suis désolée de vous avoir fait perdre votre temps »
_« C'est bon, je dois y aller »


Il me devança et s'éloigna rapidement, je ne dois pas le laisser partir, c'est ma seule chance.

_«Vous êtes ennuyant, je crois que vous êtes vraiment l'homme parfait, vous avez sûrement la trentaine et... peut-être qu'on est fait pour être ensemble !»
_«Je pense que tu as mal compris »
_«Au contraire, j'ai tout compris alors peut-on sortir ensemble ?»

J'ai dépassé les limites, comment j'ai pu dire cela à un simple inconnu ? Bravo Sakura, tu es la meilleure, pourquoi as-tu décidé d'être professeur alors que tu peux être actrice. Des fois, je me surprends moi-même
La sonnerie se mit à sonner de loin et je me rendis compte que je devais quitter mon homme afin d'enseigner, je me tournai vers lui pour l'admirer avant de le quitter et je le vis mettre enfin sa cape. « Oh mon dieu »pensai-je à voix haute. Un rictus se dessina sur ses fines lèvres et ricana alors que je devenais rouge de honte, à ce moment-là, j'ai maudis mon existence sur cette terre, qu'allais-je faire ? Je n'avais pas le temps d'y penser que je courus rejoindre ma meilleure amie qui m'attendait impatiemment dans la salle des professeurs que je trouvai facilement.

Le directeur m'accueillit froidement, sachant -d'après Ino- qu'il était toujours d'humeur massacrante à cause de ses élèves et qu'il ne fallait pas absolument pas l'énerver. Il y'avait aussi dans cette établissement des élèves privilégiés qu'on devait obligatoirement respectés car ils aidaient financièrement les travaux de l'école. Il me laissa aux mains de Kiba, un professeur de français qui me faisait visiter les lieux, j'essayai d'ignorer les regards suspects de ma colocataire, il me montra le gymnase où je consacrerai la moitié de mon temps puis la cantine et pour finir les classes.
La cloche de 10heure avait sonné, il est maintenant temps d'avoir mon premier cours, je me dirigeai vers le gymnase et préparai le terrain pour plusieurs exercices sportifs, ils verront mon dur travail, je suis déterminée.

_« Bonjour je suis votre nouvelle professeur de sport, Sakura Haruno, travaillons dur cette année compris ? »

Tout le monde hocha la tête de compréhension puis j'ordonnai dix tours de terrain.

_« L'endurance est très important alors on va bien bosser là dessus»
_« Non mais c'est de la merde » s'exclama un étudiant qui venait d'entrer sans gêne dans le gymnase.


Il n'était pas le seul à avoir raté le début du cours, trois autres venaient faire leurs apparitions. Il a dit quoi ? Que c'est de la merde ? Tu vas voir, ce que tu vas voir, je pris un ballon de volley et m'approchai alors de ses fouteurs de troubles. Le problème que je rencontrai aussitôt et qui m'empêcher de lui répliquer, c'est qu' « il »en faisait parti, si je crée des problèmes avec lui, il me dénoncera et je serai dans une pure galère. Dans quelle situation je me suis mise ? Mais il reste toujours aussi beau. Sakura reprend toi, tu es une enseignante, lui un étudiant, il est un adolescent et toi une femme adulte, reprends-toi Sakura!

_«Toi, viens me voir après les cours » le désignai-je du doigt


Il ne restait plus que 10minutes avant que le cours soit fini que les autres quittèrent le gymnase en pas accélérés, décidés de ne plus rester une seconde de plus dans cet endroit, laissant alors nos protagonistes seuls, s'affrontant du regard.

_«Je devais m'y attendre, laisse moi deviner ? Tu fais partie des ses élèves privilégiés n'est-ce-pas ?»
_« Oui alors, je vous laisse» fit-il avec un sourire charmeur qui me fit perdre mes moyens.
_«Merci... Non mais attends on n'a pas encore fini ! »


O O O

Konoha - Ramenshop Haruno - 12h


Kizashi était un vieil homme de 56ans qui vivait de ses propres moyens car il tenait un restaurant de Ramen dans un quartier peu réputé, malgré qu'il soit poussiéreux et en mauvais état, il y est toujours attaché. Derrière son visage autoritaire se cachait un bon homme, il était vraiment fort pour un vieille homme de son âge. Il donnait toujours à manger aux racailles de la rue qu'il chérissait depuis leur tendre enfance :

_« AMENE » firent les racailles en cœur


Chacun était assis et manger à sa manière, après tout, ceux sont des voyous. Il prit alors son bâton et commença à leur donner des coups sur la tête :

_« On ne mange jamais de Ramen avec une fourchette stupide gamin ! Mange avec des baguettes » et à un autre « Tu attends quoi là toi ? Commence à manger il sera bon à la poubelle s'il refroidit sale voyou ! »

Il était de bonne humeur ce jour-là même s'il employait des mots durs, c'était sa manière de montrer à quel point il tenait à eux. Il avait deux enfants, Sakura l'ainée, sa petite fleur de cerisier et le dernier était Sasori qui était encore un lycéen, un voyou ! Il n'avait jamais été en bonne accord avec sa fille pourtant, leur souvenir montrait le contraire, après la mort soudaine de sa femme, il avait perdu contact avec elle et pouvait avoir des nouvelles d'elle qu'avec son petit fils malheureusement. Il voulait tant retrouver sa petite fille avant que le grand jour n'arrive.
Le restaurant était la plupart du temps vide, le calme y résidait, Kizashi buvait beaucoup de Saké, c'était le moyen pour remémorer tous les vieux souvenirs qu'il avait accumulés tant d'années déjà, il devenait vieux, sa boutique aussi, tout changeait à présent.

_ « Bonjour papa... Je constate que ce lieu n'a pas changé d'un pouce »
_ « Sakura ! » fit-il avant de perdre connaissance


Sous les yeux choqués de la rose son père venait de s'évanouir devant elle, elle appela rapidement l'ambulance et s'accroupit devant son père pour le positionner dans le bon sens, elle n'allait pas le perdre alors qu'elle venait le revoir, c'était hors de question. Elle commença à pleurer imaginant le pire qui pourrait se produire.

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Konoha - Neko-café - 15h15


Neko-café est un café situé en plein centre de Konoha. Le rez-de-chaussée offre un cadre idéal pour un repas convivial alors que la salle du premier étage confère une atmosphère calme et cosy. Avec sa magnifique verrière et ses peintures murales, on ne cesse de les contempler. Il est tout à fait recommandé pour les petits-déjeuners ou déjeuners d'affaires. Deux jeunes personnes étaient assis dans une des tables, l'une d'elle était heureuse, l'autre impassible, ne montrant aucune expression

_« Ça fait longtemps, depuis combien de temps déjà ? Un an ? Deux ? » Interrogea une fille aux cheveux rouges du nom de Karin à son interlocuteur


Il ne lui adressa qu'un sourire, elle remarqua alors qu'il n'avait pas changé d'un pouce, son caractère restait le même. Elle voulut recevoir de lui des remarques comme « tu as grandi et devenu très belle » mais elle n'en avait pas eu droit parce qu'elle le connaissait plus que trop bien, elle avait l'habitude c'est pour ça qu'elle souriait, il n'allait pas lui demander si elle sortait avec quelqu'un ? Il comprit où elle voulait en venir depuis le début de la conversation et lui répondit franchement :

_ « Je ne suis pas curieux, ça me concerne ? »

Quelques minutes après ils se quittèrent, le brun avait des choses à régler puis laissa son amie d'enfance qui appela aussitôt une autre personne, quant à ce dernier, il courut de toute ses forces pour la rejoindre.

_« Regarde-moi tes lèvres, tu as mis du rouge à lèvre ? Cette personne ne mérite pas toute ces attentions ! C'est notre 100èmeanniversaire, tu devrais m'offrir un beau cadeau, comme une sortie en amoureux au cinéma ou... Et puis... tu n'es jamais disponible à cause de tes cours de danse ! »
_« Sasori... » Bouda-t-elle «Je crois que je vais sortir avec Sasuke... »
_« Quoi.. ? Quoi... ? Quoi... ? » S'énerva le rouquin
_« Restons juste de bons amis d'accord ? » fit-elle avec un grand sourire qui le faisait trembler


Le rouquin était furieux, de bons amis ? C'est une blague ? Et elle veut être avec Sasuke, ce mec pourri gâté, cet insensible qui jouait avec n'importe quelle fille qui s'approchait de lui, il était bien mieux alors pourquoi elle l'a choisi à lui ? Il pensa qu'elle prenait leur relation à la léger, Karin était toujours comme ça, elle savait qu'il courra pour elle afin de la retrouver mais il se peut qu'elle ait pu le comparer à lui et a trouvé une large différence. Elle aimait son ami d'enfance plus que tout et ça ne plaisait pas à l'Haruno. Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux, il avait envie de frapper ce gars jusqu'à ce qu'il saigne pour qu'elle soit totalement à lui mais il ne fit rien, se contentant de ricaner de peur. Son portable vibra et le pris avec force pour répondre, tellement il était énervé.
Un autre problème surgit et celui-là est encore plus mauvais.


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Konoha - Hôpital - 18h45


Sasori se dépêcha de rejoindre son père et sa sœur à l'hôpital, comment tout ça a-t-il pu se produire en une journée ? Il en a eu sa dose, dès son arrivée il se dirigea à la réception pour chercher la chambre où son père séjournait. Il vit alors le médecin sortir de la chambre et l'informa qu'il est un membre de la famille du patient :

_ « Je suis désolé mais votre père se trouve dans un état critique. On va attendre jusqu'à ce que ça s'améliore. On est désolé »


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⏰ Dernière mise à jour : Sep 21, 2015 ⏰

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