Bonjour ou bonsoir à tous ceux qui ont eu la sympathie de lire mes délires ! Ceci est mon premier écrit sur ce site, mais sûrement pas le dernier, tout dépend des avis, négatifs et positifs, qu'il va recevoir. Je l'ai classifié dans les ''nouvelles'', simplement parce que c'est une histoire courte, qui n'aura pas de suite, si ce n'est celle que vous inventerez xD ! Cette histoire est classée ''mature'' pour des raisons évidentes, et je prie mineurs et âmes sensibles de passer leur chemin ! J'ai écrit ça sur un coup de tête, d'une traite, pour ne pas gaspiller une miette d'inspiration. Vous découvrirez cette dernière au fil du récit; et je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture !
"Coups de pied, coups de bassin"
Je suis seule, dans notre petite maison, nid conjugal construit brindilles par brindilles, dans un village d'aspect tranquille, seul vestige de calme autour de Bruxelles.
J'entends de temps en temps une voiture passer sur la seule route nationale osant s'aventurer timidement par ici et, quelques fois même, me viennent des éclats de rire de gens traversant la rue piétonne, en face de notre nouvelle maison.
Et en effet, elle est neuve, les travaux ne s'étant achevés que quelques mois en arrière, au début du printemps. C'est un habitat simple, dont les murs blancs et les grandes baies vitrées reflètent le peu de lumière de cette journée grise, temps typique du début de septembre. Nous avions longuement discuté de la couleur du toit, avant de nous arrêter sur un bleu très riche que j'adore. La texture céruléenne des tuiles me rappelle le lac de mon enfance, celui dans lequel je m'aventurais quatre mois par années, me frayant un chemin brûlant entre les serviettes de bains posées à même le sable chaud.
Évidemment, c'est une époque lointaine, depuis ces baignades estivales s'étaient écoulées une quinzaine d'années, pendant lesquelles ma vie avait pris un tout autre tournant que celui que m'annonçaient mes parents. Ma famille me voyait avocate, médecin ou même femme d'affaires, brillant dans le monde si étrange de l'argent et du luxe. On me promettait un avenir à l'échelle du métier des mes parents, professeur d'université pour l'une, politicien pour l'autre. Évidemment, l'adolescence est passée par là, et je ne croyais plus à tous ces rêves trop brillants pour s'avérer être réalisables...
Entre nous, la pensée de devenir pareille que mes parents me refroidissait quelques peu; j'ai donc décidé très tôt de faire des études artistiques, et de m'enfuir en Belgique avec mon amour de jeunesse, devenant avec les années mon mari, et bientôt le père de mes enfants.
Ne vous emballez pas trop ! Je ne suis qu'à deux mois de grossesse, et malgré un ventre qui n'a pas bougé d'un pouce, je complexe déjà beaucoup. En temps normal, je ne suis pas une femme qui a énormément de confiance en elle, mais, les hormones et la fatigue aidant, je devenais parfois très instable par moments.
Je travaille encore, mon patron étant une patronne compatissante après trois éprouvantes grossesse, qui m'accorde des horaires plus souples. J'ai demandé moi-même à travailler jusqu'au bout si c'était possible, malgré les protestations d'un mari parfois un peu trop inquiet...
Je me rappelle que celui-ci doit passer manger pour le repas de midi, et je commence déjà à m'affairer dans la cuisine, dont les tons chatoyants me mettent du baume au cœur.
J'ai à peine le temps d'enfiler une courte robe noire que mon amoureux arrive, m'enlace tendrement tout en posant un baiser sur mon front, pour finir par me prendre la main, afin de découvrir quel repas se cache derrière la douce odeur de nourriture qui vient chatouiller nos narines depuis le couloir. Nous mettons la table, et mangeons, sans plus de cérémonie qu'une simple discussion sur nos (demies) journées respectives; celle de mon mari a été éprouvante, et ça se voit à ses yeux brun-vert fatigués ainsi qu'à sa mine encore plus pâle que d'habitude.
