Trop de curiosité tue~

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Cette journée s'était si bien déroulée, alors pourquoi il a fallu qu'elle finisse comme ça... Je venais de louper mon bus... En même temps ce con était passé plus tôt que prévu ! AAAH POURQUOI ??? Ça ne servait à rien que je prévienne mes parents puisqu'ils travaillaient jusqu'à tard le soir. Heureusement qu'il y en a un deuxième dans trente minutes !

Bon, me voilà réduite à attendre le prochain bus.[...] Rraahh !! Il ne manquait plus que ça... j'avais envie d'aller aux toilettes maintenant... En trente minutes, j'avais largement le temps de redescendre au lycée pour y aller puis remonter aux arrêts. Le lycée ne ferme qu'à 18h et il est 17h20.

Je commencai ma pénible descente en talons (oui je suis une fille)... J'enchaînai les marches et le terrain bitumé pour retourner sur des marches et une route en colimassion.

Une fois arrivée devant le lieu tant convoité, je me précipitai dedans pour soulager ma vessie. Après avoir fini, je me lavai les mains.

Soudain, en plus du bruit de l'eau qui coulait, j'entendis un petit filé d'air s'échappant d'une des petites cabines présentes dans mon dos. Je ne trouvais pas ce bruit très rassurant... C'était comme un bruit de fuite de gaz qui pourrait se transformer en une explosion si jamais quelqu'un allumait un briquet...

Un nouveau son plus inquiétant encore se rajouta au premier. C'était... je ne savais pas ce que c'était mais c'était humain. J'étais pourtant persuadée que j'étais seule ! On aurait dis quelqu'un de souffrant se retenant de crier.

Je m'approchai donc de la porte en demandant d'une voix peu rassurée :

- Y a quelqu'un ? [...] Ça va ?

Je ne reçus aucun réponse. Je tentai à nouveau mais toujours rien. Je mis ma main sur la clanche de la porte, et, tout en baissant la tête, j'apperçu un liquide rouge poiceux passer sous la porte.

Je me précipitai donc à l'intérieur de la cabine. J'y découvris la pire chose que je n'avais jamais vu de toute ma vie... un haut le coeur me prit.

Devant moi gisait un corps dans un état second. Pas un état seconde comme on pourrait le penser du genre l'extasie, non, autre chose qui n'avait aucun rapport.

Cette fille devant moi était recouverte de son sang de la tête aux pieds. Elle avait la machoîre inférieure à moitié arrachée avec un oeil qui pendait pendant que l'autre était grand ouvert. Je vis un ciseaux, entouré de blessures profondes, planté au niveau de son coeur. Le sang continuait de dégouliner de partout... au secours... j'oubliais de remarquer qu'elle était assise sur la cuvette, le pantalon baissé. Je ne sus plus quoi penser.

Soudain, je me sentis traverser le crâne de tout son long jusqu'au frond, accompagné à cela une douleur meurtrière et un cri me déchirant les cordes vocales. Je me retrouvais également avec le dos percé. Je perdis l'équilibre sous la douleur et l'émotion et me retrouvais à genoux.

Je ne voyais presque plus rien, n'entendais plus rien et ne sentais rien hormis les douleurs incessantes et insupportables de mes blessures.

Je ne fis guerre attention à ce qu'il se passait et me fit retourner puis plaquer contre le carlage maculé de rouge. Je ne pus appercevoir la tête de mon agresseur, mon champ de vision étant trop faible. Une paire de ciseaux déjà sanglante s'approchait lentement de moi. Je ne pouvais plus contrôler mes muscles. J'allais... mour... ?

À ce moment précis de ma pensée, une main vint m'ouvrir grand la bouche, me tirer la langue pour me la couper le plus loin possible dans la gorge. Je ne pus crier tel était mon désespoir... Le sang coule à flot. Il s'accumulait dans ma bouche et coulait également dans ma gorge. Je ne respirais plus actuellement.

Je me sentis petit à petit partir, tremblant de toute part. Mes paupières tombaient et c'était ma fin. La mort. Un mauvais élant d'inquiétude et de curiosité.

Petites mésaventuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant