Chapitre 5, déclenchement.

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Une semaine.
Une semaine que je me suis presque choquée moi-même, avec cet épisode d'insultes.

Mais au fond, j'en suis vite arrivée à une conclusion évidente. Je le suis. Depuis longtemps, et ce n'est pas prêt de changer, je devrais le corriger dès maintenant, mais je n'y parviens pas, je me sens comme bloquée en ce sentiment si déstabilisant.





Je suis inconfiante, je manque de confiance en moi.
C'est évident ! Je pourrais même en faire un schéma...

Manque de confiance en soi -> besoin que les autres nous en procurent -> besoin que les autres nous aiment -> besoin que les autres ne nous insultent pas -> sinon, encore plus de manque de confiance.

Ça me fait bizarre qu'il ait fait ça, simplement parce que je n'ai pas asser confiance !
Je suis plutôt fière de ma déduction, bien qu'elle soit évidente.

Alors quand le vendredi suivant à pointé son jour, et que j'ai du retourner au gymnase, je vous dit pas la confiance justement !
Mais je suis déterminée, malgré ma timidité, je suis pas du genre à me laisser faire, il va falloir se justifier et assumer un petit peu.

Tim est au courant, il a vu les commentaires, je suppose donc (vu qu'il est PAS DU TOUT bavard) que je n'aurai même pas à lancer le sujet...

En passant la porte du vestiaire, mon regard s'arrêta sur le banc. Vide.
Laura n'est pas venue.

"Super, je vais être seule, avec eux."

Finalement, ma prédiction était exacte, il y avait moi, Tim, Tristan, et un autre.

La séance s'est déroulé normalement, mon angoisse était un peu dissipée, lorsque mon oreille s'intéressa soudain à une conversation me concernant.

《 Aufaite, je voulais te demander ! Pourquoi t'as insulté Célia, tu l'aimes pas ou c'est comment ?
- Moi ? {On distinguait sur son visage, une gêne grandissante, et des rougeurs de plus en plus présentes. Oui, il avait rougi d'une manière fulgurante.}
- Non le pape, sur Facebook, évidemment.
- Ah mais Facebook ! Oh putin merde.. Euh, bah, c'est mon cousin, laisse.

Son pas, s'était en a peine une seconde multiplié par 2, après prononciation de cette phrase.
J'étais mitigée, entre le soulagement du "ouf, il n'a rien contre moi", et la rancune du "t'as pas la politesse de venir me dire à moi que tu n'as rien fait, que tu t'excuse?"
Mais bon, je vais pas me plaindre, c'est déjà pas trop mal.

《 Allez tout le monde ! C'est terminé ! 》
Résonnait la voix de l'entraîneur entre les machines.

Moi et les gars, étions à ce moment en pleine discussion en nous dirigeants vers les vestiaires.
Mais vous vous doutez bien, avec ma certaine angoisse refoulée enfouie, je n'allais pas m'en sortir comme ça.
Il fallait qu'elle sorte cette conne.
Donc évidemment, moi, Célia, proclamée gaffeuse de la décennie, à suivi ces chers messieurs au vestiaire dans le feu de la conversation, sans m'en rendre compte, puisque comme vous le devinez, les vestiaires féminin ne sont pas les mêmes.

Le pire ? C'est que j'ai mis 3 plombes à m'en rendre compte ! J'ai continué à discuter avec eux, tranquillement, comme chez moi, assise (de même qu'eux), dans le vestiaire.

Donc je reprends.
Nous discutions, lorsqu'il pris la parole, pour me mettre dans l'état, je crois bien, le plus gênant de toute mon existence...

Il m'a regardé droit des les yeux, et tout en bégaiement, à prononcé ces quelques mots veridiques, mots qui, je précise était je crois les premiers faisant parti d'une phrase, à mon égard...

《 Bon et..sinon Célia?
- Hum,oui ?
- Tu comptes te changer là ou bien ?

Et ce n'est pas fini. En vérité c'est plus la phrase qui a suivi qui m'est arrivé au cerveau comme un "bug", une radiation chimique, que mon cerveau aurait eu du mal a assimiler...

- Ça ne me dérangerait pas... Au contraire hein ! Mais bon...voilà... 》

Je crois que le plus drôle ici, c'est qu'il donnait l'impression de prononcer cette phrase pour se rattraper de l'ancienne, alors qu'elle l'enfoncait encore plus... La teinte "rougeâtre" ne m'avait jamais été si bien montrée, les bégaiements, jamais aussi bien imités, et la culpabilité, était écrit dans ses yeux.

Je ne saurai jamais dire pourquoi l'idée de dire ça lui ai venu en tête...
En tout cas, ma tête, à moi, était tout aussi rouge que la sienne...
Si bien que je n'ai rien dit, je suis juste sortie. Je suis sortie et j'ai fait comme dans les films, vous savez les filles qui glisse sur la porte pour s'asseoir par terre après avoir fermé.
Je n'avais jamais compris l'intérêt, et en même temps, c'est qu'il n'y en a pas. Vous faites ça simplement lorsque vos jambes vous donnent l'impression qu'elles vont faillir.

Je me suis levée, je me suis habillée, j'ai pris mon sac, j'ai ouvert la porte du vestiaire, tout ça sans une seule pensée.
Et puis je suis sortie du gymnase.
Et j'ai levé les yeux au ciel.
Les premiers mots qui me sont venus, et qui sont sorti de ma bouche ont été : "Quesque c'est ?"
Je ne parlais pas d'une ombre dans le ciel, ni d'un nuage indésirable, d'une odeur nauséabonde, ou d'un élément perturbateur au ciel.
Je parlais simplement de ce sentiment, que je n'avais jamais ressenti avant.

J'ai fixé une étoile, les nuages qui l'entourait avaient presque l'air de la protéger, de l'envahir. Elle était magnifique.
Je l'ai regardé, et j'ai réalisé ce que je devais dire à cet instant précis.

"Je me sens bien."

J'ai regardé au loin, dans la pénombre, voyant la voiture de ma mère. Je me suis alors posé d'autres questions que celles qui étaient là avant ce soir.

"Pourquoi il a dit ça ? C'est ça, de la drague ?!"
Et puis finalement je me suis stoppée. Je n'avais pas envie d'y répondre.

Simplement de savourer encore un peu cette espèce de sensation dans mon ventre, comme une attraction à sensation forte, alors que là ce n'était que des mots. Il n'y avait rien de concret.

J'ai de nouveau regardé cette étoile, qui avait l'air de briller beaucoup plus que toutes les autres, et j'ai réalisé quelque chose.
" Je suis heureuse "

《Le bonheur est éphémère, mais quand il frappe, c'est poignant.》

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 10, 2015 ⏰

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Je ne sais pas... Madame la Lune.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant