Blue Sky Dark Sky

One~ Cry baby cry

Il est tard.
Mon coeur bat très fort. J'ai beaucoup pleuré et mes draps sont trempés de mes larmes.
Je soupire, me penche et attrape mon ourson, celui que j'ai depuis mes quatre ans. Je le serre bien fort, en pensant que maintenant, il n'y aura plus que lui qui va m'aider à tenir.
J'ai rompu tous liens avec Andrew hier, ça n'a pas été facile. Il a d'abord été très en colère que je me laisse faire aussi simplement, pourtant, c'est faux.
Si seulement il savait ce que j'ai enduré pour pouvoirs rester juste un peu avec lui..
Je me mords nerveusement la lèvre. Il faut que je dorme mais dans ma situation je ne vois pas comment c'est possible.
Je re-tente de me relaxer, ça ne marche pas.
Le somnifère ne change rien, je suis vraiment trop stressée pour pouvoir m'endormir.
L'heure passe. Je fixe depuis environ une demi heure mon horloge, elle continue son Tic tac incessant. Ça serait bien si elle s'arrêtait, comme ça je n'aurais pas besoin de me lever. On serait en plein milieu de la nuit.
Je ferme les yeux. Toujours rien.

*

Au bout d'un moment, je décide de me lever.
Il doit être quatre heures du matin maintenant. Je me place devant le miroir de ma chambre et m'observe. Déjà, j'ai pas l'air d'avoir dix-neuf ans mais dix ans de plus.
Mes cernes sont énormes, elles prennent toute la place sur mon visage. Je suis un peu trop mince à mon goût aussi.
Faut dire que j'ai perdu huit kilos en trois mois, et pas parce que je me suis mise au sport.
Je réfléchis. Normalement, je devais être entrain de me saouler à un bar avec mes meilleures amies. Mais y'a que moi et mon doudou dans la chambre là.
C'est nul, mais de ma faute.
Je suis pratiquement devenu un. hommes des cavernes, et ensuite je m'étonne! Je m'assois en tailleur, toujours devant le miroir.
J'ai vraiment une tête d'allemande.
C'est bizarre.
Mes cheveux sont blonds platine à la limite d'être blancs, je suis assez grande: 1m75, et mes yeux sont bleus: cliché.
Ça pourrait être joli, mais avec ma peau presque translucide c'est affreux.
On dirait une poupée de porcelaine malade. C'est désolant. J'ai trop faim aussi.
Hier soir, j'ai refusé de manger mon dîner et j'ai piqué une crise contre Gabriella parce qu'elle a voulu me forcer à l'avaler.
Je l'ai presque menacé de la renvoyé. Putain. J'ai honte maintenant.
La pauvre elle vient d'arriver, presque aussi jeune que moi, et déjà elle subit mes foudres.
Je soupire pour la centième fois de la soirée.
Bordel.

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Speedy.