Je ne sais pas s'il vous est déjà arrivé d'être impatient au point de ne plus pouvoir attendre, au point d'être épris de cette émotion incontrôlable et cruelle qui dirige vos pensées jours et nuits ...
C'est une chose qui m'arrive en ce moment même, c'est pourquoi je peux vous en parler avec assurance, bien sûr il m'est indispensable d'en parler avant le jour j, où ce sentiment s'estompera doucement pour laisser place au bonheur du moment.
Ainsi j'attend un moment, j'attend de prendre le bus pour partir dans ce lieu où tout n'est que pureté, bonheur et sincérité. À l'instar de Voltaire, je vais appeler ce lieu El Dorado.
Ainsi, celà fait un mois que j'attend de partir pour El Dorado accompagnée de personnes que je porte au fond de mon coeur.
Plus qu'une semaine ... comment ça? Encore une semaine! Ainsi je compte les jours, les instants. Chaque moment me semble long ...
Il y a bien sûr le désir de retrouver cet espace utopique mais aussi de retrouver toutes ces personnes qui m'ont tant manquées.
Je crois que l'apogée de mon impatience sera la veille, ainsi je suis vouée à garder deux enfants toutes les journée et je m'imagine les inonder de mon bonheur parce que oui, l'attente sur le court terme rend les gens heureux.
Mais qu'en est-il de ce que je suis pour le moment? Je me definirais comme agressive, défigurée par mon impatience et mon désir. Je suis fatiguée car El Dorado apparaît dans mes rêves et insupportée de devoir me lever chaque matin dans un lieu beaucoup moins désirable.
Mais sans ce désir continu, la beauté de El Dorado serait-elle la même? L'attente ne rend elle pas les instants attendus plus intenses?