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Chapter 一 :《Le Labyrinthe》

Je déambulai dans les rues de Pékin. Le soleil commençait à se coucher et c'était mon moment préféré de la journée. Les rues se vidaient à mon plus grand plaisir et je pouvais enfin penser librement.

Depuis ma naissance, je possède une sorte de don. Je peux lire dans les pensées  des gens. J'avais appris à le contrôler avec l'âge mais un moment d'égarement et toutes les pensées, qu'avaient les personnes qui m'entouraient, inondaient mon pauvre cerveau.

Je m'arrêtai soudainement. Le ciel s’assombrit et en levant la tête, je vis la lune passer devant le soleil. En baissant le regard, je pris conscience que je me trouvais dans un lieu inconnu et désert. Je ne m'inquiétai pas trop et avançait tout en découvrant cet endroit. Une voix me coupa dans mon élan.

- Jie?

Je me retournai. Cette voix était caverneuse et ne me disait rien qui vaille. Néanmoins, je lui répondis, curieuse de l'intérêt qu'il me portait.

- C'est moi. Comment me connaissez-vous?
- Tout le monde vous connaît par ici. Venez.

Intriguée, je m'approchai de lui. Il était vêtu d'une toile bleu marine recouvrant tout son corps et une capuche m'empêchait de discerner les traits de son visage. Je fronçai les sourcils en remarquant que je ne pouvais pas lire ses pensées.

Il se retourna et s'engouffra dans une ruelle. En temps normal, j'aurais fuis mais quelque chose me poussait à le suivre. Je prenais donc la même direction que lui et après avoir tourné plusieurs fois, il s'arrêta.

- Tu es un pion important pour notre histoire.
- U-un pion? -bégayai-je.
- Ne te perds pas en chemin.

J'ouvris la bouche pour lui demander de quel chemin il parlait quand un champ magnétique se créa au centre de la ruelle. Il forma un cercle où à l'intérieur pouvait se dessiner un lieu sombre. Trop sombre.

- C'est un portail.
- Un portail?

Je ne comprenais plus rien.

- Il te mènera à l'endroit où tu dois accomplir ta mission.

Je voulu reculer mais l'homme qui était devant moi se retrouva derrière en un claquement de doigt et me poussa dans le cercle.
Je me sentis propulser dans une autre dimension. Mes pensées s'emmêlèrent jusqu'à me donner un horrible mal de tête, si bien que je perdis rapidement connaissance.

À mon réveil, le vent fouettait mon visage. Je me relevai en détaillant le lieu. J'étais bien dans l'image projetée par ce fou à lier. Mais un détail frappa mon visage. Cet endroit était constitué de multiples couloirs sombre recouvert de lierre.

- Comment je vais sortir d'ici, moi?

Je grimaçai et avançai doucement, frottant mes mains sur mes bras. Le froid s'infiltrant dans mes vêtements me faisait frissonner. Je n'étais habillé que d'un léger pull n'ayant pas prévu cette escapade soudaine.
Je pensais alors à ma famille. Il devait m'attendre depuis longtemps. Sont-ils au courant que je suis ici? Et combien de temps vais-je rester coincée ici?
Je soupirai et continuai d'avancer dans ces couloirs semblables à ceux d'un labyrinthe, méditant sur ce que j'avais fait pour avoir une vie pareille. Les couloirs étaient sinistres d'autant plus que la nuit était bien avancée. Je levai la tête et vis une multitude d'étoiles mais quelques chose m'intriguait. Plusieurs planètes étaient visibles et apparemment très proche.
Où est-ce que j'étais?
Je continuai ma découverte quand j'entendis un bruit derrière moi. Je me retournai et je vis une boule noire se former avec des éclairs violets.

- C'est quoi ce bordel!? -criai-je en voyant la forme démoniaque que la boule d'énergie prenait.

Ce "monstre" avait maintenant une apparence très peu avenante. Mais ce qu'il prononça me prouva qu'il n'était pas bon de faire ami-ami avec lui.

- Absorber... Âme...
- De tout ce que j'ai vu, ceci est la chose la plus grotesque mais la plus réaliste de ma vie!

Je commençai à fuir en voyant qu'il me poursuivait. Mais évidemment, il aurait été trop facile de le semer s'il n'avait pas l'un des pouvoirs de ces plus grands films fantastiques du monde. Je tentai donc d'éviter les éclairs qui me fusillaient.
L'expression fusiller du regard prenait tout son sens quand on rencontrait cette créature car c'était bel et bien ce qu'elle essayait de faire.
Mais trêve de plaisanterie. Cette... chose gagnait du terrain et n'étant toujours pas remise de mon voyage surnaturel, la fatigue me gagnait à grand pas.
Un éclair frôla ma jambe et je commençai à saigner, la blessure prenant plus d'ampleur. Je gémis sous la douleur et tentai de continuer ma course mais celle-ci devenant plus vive à chaque pas m'empêcha d'aller plus loin. Je tentai donc de négocier. Avec un peu de chance, elle avait autre chose que "Absorber" et "Âme" dans son vocabulaire.

- On peut parler? Je sais que vous pouvez changer.
- Absorber... Âme...
- Vraiment? Vous savez, mon âme n'est pas très comestible. Regardez-moi! Je suis tout sauf comestible.
- Absorber...
- Ok, j'ai compris. On m'a envoyé ici et la seule chose que j'ai qui me montre que j'ai quitté Pékin est cette chose bizarre. Je ne vais pas mourir maintenant tout de même!
- Oh que non!

Je tournai la tête. Je vis un jeune homme aux cheveux châtains courir vers la créature.

- Mais t'es idiot ou quoi? On ne peut pas la détruire! -hurlai-je.

Quand il toucha la créature, celle-là s'enflamma complètement laissant apparaitre un phœnix de fumée.
Je ne comprenais vraiment plus rien là.

- C’n’est pas une petite débutante dans ton genre qui va m'apprendre la vie.

J'hésitai entre le remercier ou répondre à sa remarque tout sauf aimable. Mais il m'avait sauvé.

- Merci.
- De rien. Lève-toi. Ils ne sont jamais seuls généralement. Les autres ne vont pas tarder à rappliquer.
- Je ne peux pas, Einstein.
- Si tu continues, je vais t'ôter la vie. Tu sais, celle que le gentil Ayakashi était censé t'enlever avant que j'ai la mauvaise idée de te sauver.
- Tu m'énerves.
- Ça tombe bien, toi aussi.

Je commençai à bougonner quand celui-ci me prit en sac à patate. Sa peau était anormalement chaude.

- Mais qu'est-ce que tu fais? Repose-moi, l'Asperge!
- Je te repose volontiers mais je doute que tu survives une nuit entière dans le Labyrinthe. Et l'Asperge a un nom, la naine.
- Et je peux savoir quel est ton nom, l'Asperge? -demandai-je en appuyant fortement sur son surnom.
- ChanYeol.
- Enchanté ChanYeol. Moi, c'est Jie.
- Je préfère la naine. Ça te va mieux. -dit-il avec un grand sourire.
- Abruti. -marmonnai-je.
- J't'ai entendu.
- J'm'en doute. Seul un sourd n'aurait pas entendu.
- Tu espérais que je le sois?
- Exactement.
- Manque de chance, j'ai une très bonne ouïe. Mais tu pourras essayer avec les autres.
- Les autres? Tu n'es pas seul?
- Non. Nous sommes douze. Plus les Ayakashi et le truc bizarre que je porte sur mon épaule.
- Je suis sure qu'ils seront plus aimable que toi.
- On verra. En tout cas, tu seras la seule fille.
- La seule fille? -m'exclamai-je.

Je le regardai suspicieusement.

- Je ne vais pas violer l'être vivant non identifié que tu es, si ça t'inquiètes.
- Dès que je serais sur pied, je te jure de te casser une jambe.
- Si tu le dis.
- Nous sommes où, au fait?
- Dans une dimension intemporelle. Plus précisément, dans le Labyrinthe de l'ExoPlanet. Notre chef t'expliquera tout ça.
- D'accord...

ChanYeol s'arrêta au milieu d'un couloir.

- Tu vas planter ta tente, ici? -demandai-je sur un ton sarcastique.
- Tu peux la fermer, un peu?

Il regarda à droite et à gauche avant de poser sa main sur un bloc du mur à notre droite. Ce bloc s'enfonça et une porte secrète s'ouvrit laissant apparaître un camp.

- J'aurais tout vu aujourd'hui.
- Tu n'as encore rien vu, tu veux dire.

Il entra à l'intérieur et la porte se referma, scellant notre entrée.
Il m'emmena vers le lieu de vie du coin avant de me poser à terre avec un sourire.

- Bienvenue chez toi, la naine.