7. Where did I go wrong ? I lost a friend...

171 12 4
                                    

C'est à partir de ce moment que je me suis lancée dans la musique, j'ai demandé à un pote de m'aider pour les accords simples au piano et puis je me suis débrouillée seule. Je ne sais pas combien de temps ça a prit, des jours, des mois sans doute mais aucune idée. J'avais bloquée le numéro de Carter et l'avais aussi bloqué sur les réseaux sociaux. J'avais des nouvelles des autres membres du Magcon, et aussi très souvent d'Alaska qui filait en fait le parfait amour avec Matthew. En fait, tout semblait être normal de nouveau, j'entrai à la Fac à la rentrée prochaine et je m'y consacrais pleinement.
Cependant, mon téléphone se mit à sonner. C'était Johnson. Je décrochais en souriant.

- Salut Blondinet !
- Li' désolé de te déranger...

Sa voix était paniquée et tendue, je compris tout de suite que quelque chose de terrible était arrivé. Je m'assis sur le canapé, et je fis un signe à ma mère qui venait d'arriver suivie de ma grand mère.

- Jack qu'est ce qui s'est passé ?
- Un avion...
- Quoi ? Je ne comprends rien !
- Allume les infos.

Je pris la télécommande et je tombais sur la page d'information, Johnson toujours de l'autre côté du fil.

"Un accident s'est produit ce matin vers 8h, un avion de la Delta, s'est écrasé brutalement au niveau du Canada, il devait se poser plus tard dans la matinée à Los Angeles. Il a été affirmé qu'il n'y avait aucun survivant..."

Ma voix se brisa soudainement. Je repris la parole.

-Jack... Où étais votre dernière convention déjà ?
- À Toronto.
- Putain.. Qui a prit l'avion ?
- Je...
- Jack !
- Nash est allé prendre ce putain d'avion ce matin voilà ! Hurla-t-il.

Je me laissais tomber du canapé pour atterrir sur le sol, les genoux repliés comme ma poitrine.

- Nash est mort, murmura Johnson. Hier encore on déconnait, on parlait de la prochaine fois où on te verrait... Mais merde il est mort Lizéa...
- Les...les autres sont au courant ? demandais-je.
- Pratiquement oui, il faut encore prévenir Cameron, Hayes et Carter mais ça c'est Mahogany et Taylor qui s'en chargent.

Je me mis à penser tout d'abord à Hayes, mon petit bébé, mon pauvre Hayes, il venait de perdre son frère soudainement, et Cameron avait perdu son meilleur ami, sa moitié. Le Magcon avait perdu un membre de la famille, moi j'avais perdu un de mes meilleurs amis. J'étais perdue, et surtout en morceaux, parce qu'on m'enlevait petit à petit les gens que j'aimais. Thomas, Connor, Carter, mon père, et maintenant Nash. Je refusai de pleurer mais Johnson de l'autre côté du fil, pleurait. Et je regrettais tellement qu'il ne soit pas là près de moi. Je voulais tellement être avec eux en ce moment même. Malgré les sms, les appels ils me manquaient affreusement et je me souvenais bien de ma dernière conversation avec Nash au téléphone qui avait eu lieu la semaine dernière. Il me charriait comme toujours, me faisant rire pour oublier cet isolement dans lequel je suis plongé depuis ma dispute avec Carter, quatre mois auparavant.

- Jack ça va aller...
- Non ça va pas aller Li', plus rien n'ira bien désormais tu le sais bien...
- Non je ne le sais pas mais je sais qu'on a perdu un ami ce matin. Crois moi je te comprends, mon père est mort dans un accident de voiture quand j'avais 6ans, mon frère est à l'armée, mon petit ami est mort l'année dernière, mon meilleur ami est parti du jour au lendemain... Je sais ce que ça fait mais bordel on doit rester, on le doit bien à Nash non ?
- Oui, répondit le blond d'une petite voix.
- Ok, bon je vais...
- Téléphones à Carter. S'il te plaît Lizéa, fais ça pour moi.
- D'accord.
- Je te rappelle ce soir, je t'aime Li'.
- Moi aussi Jack , a bientôt.

Le téléphone posé, je me mis à pleurer, incapable de me calmer et ma mère accourut pour me prendre dans ses bras.

- Nash est mort maman...
- Je suis désolée ma puce.
- J'en ai marre de vivre ça putain !

Je me laissais aller dans ses bras, puis à bout de forces je finis par m'endormir.

Quand je me réveillais quelques heures plus tard, je sortis du canapé et montait dans ma chambre le cœur très lourd. Je fouillais dans mon armoire pour retrouver mon sweat, mon sweat Magcon. Je le mis et je regardais le cadre photo posé sur ma table de chevet, je le pris dans mes mains. La photographie nous montrait Carter et moi à l'âge de 17ans, c'était son anniversaire, bras dessus-bras dessous en train de faire des grands sourires. Je pris mon téléphone et composai directement le numéro :

- Carter ?
- Lizéa c'est toi ?
- Oui c'est moi. Ça fait genre...3mois ?
- Oui un truc comme ça.
- Moi non plus je ne suis pas douée avec mes mots et j'ai l'impression que le téléphone est devenu une habitude chez moi enfin bon... C'est surtout sur ce matin, parce qu'on a perdu un ami Carter. Je veux juste que tu écoutes bien d'accord ?
- Ok.
Je mis le haut parleur, m'installais à mon piano et respirait un grand bol d'air avant de commencer. Je pris mon courage à deux mains puis commençais :

"J'ai entendu dire que tu t'étais installé
Que tu as trouvé une fille et que tu es désormais casé
J'ai entendu dire que tes rêves sont devenus réalité
Je suppose qu'elle t'a donné les choses que je n'ai pas su te donner.
Vieil ami, pourquoi es-tu si timide ?
Ça ne te ressemble pas de te retenir ou de te cacher derrière le mensonge.

Je déteste apparaître de façon impromptue, sans être invitée,
Mais je ne pouvais pas rester à l'écart, je ne pouvais pas lutter contre ça,
J'espérais que tu verrais mon visage,
Et que tu te rappellerais que pour moi, ce n'est pas fini.

Peu importe, je trouverai quelqu'un comme toi,
Je ne souhaite rien d'autre que le meilleur pour toi aussi,
Ne m'oublie pas, je t'en prie
Je me souviens tu disais :
"Parfois l'amour dure
Mais parfois il blesse aussi"
Parfois l'amour dure
Mais parfois il blesse aussi, yeah

Tu sais comment le temps passe,
Hier encore, c'était le meilleur moment de nos vies,
Nous sommes nés et avons grandi dans une brume d'été,
Liés par la surprise de nos jours de gloire.

Je déteste apparaître de façon impromptue, sans être
invitée,
Mais je ne pouvais pas rester à l'écart, je ne pouvais pas..."

Je terminais la chanson et le silence s'installa. Puis j'entendis une voix rauque dire :

- Pour moi non plus ce n'est pas fini Lizéa...
- Oh Carter...
- Je crois qu'on va avoir besoin l'un de l'autre, Nash est parti...
- Je sais...

Je l'entendais sangloter a l'autre bout du fil. Nous avons passé le reste de l'après midi au téléphone à pleurer et à parler de Nash, comme avant, comme si rien ne s'était passé. Amis ou amoureux peu importe mais nous avions besoin l'un de l'autre.

"Malgré ce malheur, Nash nous avait de nouveau réuni, j'ai toujours su qu'il était une étoile, notre étoile à tous. "

Someone like youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant