Sorcière malgré moi

Chapitre 1

La cloche retentit. Je me lève, range mes affaires et cours vers la sortie. Enfin la liberté. Les vacances d'été vienne de commencer et je compte bien en profiter. À moi le soleil, l'eau chaude, les glaces, le bronzage et surtout les beaux mecs. Je dis au revoir à mes amis, nous promettons de nous revoir, et rentre chez moi à pied. Une fois arrivée, je jette mon cartable dans le salon et m'enferme dans ma chambre. Je mets mes écouteurs et monte le son à fond en écoutant ma playlist spécial été. Je danse et chante dans toute la maison. J'oublie tout et m'imagine a une fête sur Palm beach, cheveux au vent, un verre de punch à la main avec mes amis quand d'un coup tout s'arrête  je me retourne et vois ma mère avec mon portable et mes écouteurs à la main, d'où s'échappe un faible son. Elle a une expression agacée sur le visage et je vois à son regard qu'elle est énervée. Elle me dit:

-Je t'ai entendu hurler du jardin. J'ai cru que tu te faisais attaquer!
-Merci maman. Quand je deviendrais une célèbre chanteuse, je te remercierai pour ton soutien.
-Je t'ai déjà dis que chanteuse n'est pas un métier sûr.
-Et moi je t'ai déjà dis que je ferais le métier que je veux.

Elle poussa un soupir de lassitude et dit:

-Tu devrais te dépêcher, mamie t'attend pour dîner. Elle tient à ce que tu viennes. Aller dépêche-toi!
-Mais il est tard!
-Raison de plus pour te dépêcher.

Je lève les yeux au ciel, attrape les clés de la voiture et démarre.
Tous les vendredis soir, depuis que j'ai dix ans, je vais manger chez ma grand mère. C'est devenu comme une tradition. Petite, j'attendais toujours le vendredi avec impatience, pas comme les autres enfants pour le week-end, mais pour retouver ma grand- mère.
A soixante cinq ans, elle a le mental d'une gamine de quinze ans, elle ne peut pas rester en place. Tous les soirs, elle va à son cours de gym et tous les matins, elle se lève à l'aube pour aller marcher avec ses amies. Elle ne mange pratiquement jamais à la maison, préférant manger dans son restaurant préféré, goûtant à toutes les nouveautés et draguant tous les vieux aux alentours.
Après un quart d'heure de route, j'arrive dans l'allée du sentier, je me gare et fais face au manoir familial.