-Debout marmotte!
Je me réveillas en sursaut. Pour cause, on venait juste de me crier dans l'oreille. Alors j'attrapa le coussin posé près de ma tête et le jeta sur celle qui se tenait pas loin de la mienne. Mais les yeux toujours clos, c'était presque impossible de viser juste et le coussin n'atteignit donc pas la cible souhaitée.
-Loupé! entendis-je, apprend à viser avant de t'en prendre à Flash!
Cette voix me rappela quelque chose de familier puis j'émergea de mon sommeil, me rappelant de l'endroit où je me trouvais, c'est-à-dire mon lit et de cette voix rauque qui appartient à Grant. La tête plongée dans mon oreiller, je lui marmonnais:
-Grant, va t-en tout de suite de ma chambre!
Mais il ne m'écouta pas et ouvrit grands mes rideaux, toute la pièce fut illuminée, ma tête en prit un coup. Rappelez moi de maudire à jamais ce garçon:
-Grant! m'exclamais-je, t'es pas possible, hein? C'est lundi matin et tu commences déjà à me pourrir ma semaine!
Et là ce fut la révélation. Je me rendis compte de ce que je venais de dire et m'assis d'un coup, ma tête n'a pas eu le temps de suivre et je vis tourner la pièce, mais bon c'était pas le pire...
-Quelle l'heure est-il? m'empressais-je de lui demander.
-Tout juste 9 heures, me répondit-il serein, mais si j'étais à ta place je me grouillerai pour ne pas louper le métro...
Il n'avais même pas fini sa phrase que j'avais déjà sauté hors de mon lit, me dirigeant directement dans la salle de bain. Là j'enfilais un jean et un tee-shirt qui devait dater de la veille. J'essayais, sans trébucher, à enfiler mes chaussettes, en vain. Et ce fut de même pour mes bottines. Je me pressais ensuite pour attraper mon sac de cours, qui se trouver dans la cuisine, qui est ouverte sur le salon, séparer par un bar.
-Attrape! Grant me lança un croissant que j'attrapa de justesse et me grouillais de partir en lui criant un: "À ce soir" bafouillé par la pâtisserie qui se trouvée dans ma bouche.
Je courais. Voilà à quoi se résumer mes lundis matins en général. Pour tout vous dire que ce n'est pas de ma faute. Oui car si je ne me réveillais pas si tard, je ne serais pas en retard, mais le sommeil me manquait car c'était impossible pour moi de m'endormir la veille. Tout ça à cause du seul et unique Grant Dieu, oui ne me posais pas de question c'est effectivement son nom de famille, mais pourtant ce n'est pas un ange. Il est mon meilleur ami mais également le plus fêtard des garçons. Il fait énormément de fêtes, qui sont très connues, mais aussi très bruyantes. Et quand on est colocataire de Grant Dieu, on y échappe pas. Et ce meilleur ami a eu l'idée et l'envie de faire une fête un dimanche soir. Je n'ai jamais abordé le problème avec lui car c'est lui qui m'a hébergé après que ma mère mets mise dehors il y a 3 ans.
Après avoir failli me prendre les portes du métro qui se refermaient, je regardais dans mon sac si je n'avais rien oublié. Mais vu que la chance tournait souvent en ma faveur, ce jour là, j'avais oublié de prendre mon portable, qui devait surement se trouver entre mon lit et la table de chevet, et mes clés, qui se trouvaient dans le vide poche de l'entrée. Le terme lui convenait très bien, soit dit en passant, pour être un vide poche, il contenait des clés mais également des chewing-gum datant d'au moins une éternité, des préservatifs, que Grant avait disposé pour ses invités. Mais également des strings, appartenant aux filles un peu trop éméchées qui se retrouvaient souvent le lendemain sans souvenir de la veille et sans sous-vêtements et peut-être aussi des conquêtes de Grant qui adoraient lui laisser un souvenir. Beurk. Bien-sur, Grant, lui sans contrefiche à qui appartient ses malheureux strings, surtout parce qu'il ne les rappellerait jamais. Les filles, pas les strings.
Pour revenir à mon lundi presque habituel, je me retrouvais donc sans portable et sans clés pendant toute une journée, ce qui ne m'arrivais, j'ai envie de dire, jamais!
Plusieurs minutes plus tard, deux ou trois personnes bousculés et environs deux milles excuses, j'arrivais enfin à me faufiler dans l'amphithéâtre avant que les portes ne se ferment. Je m'installais à ma place de d'habitude, qui se trouve devant. Style bonne élève j'assure au moins sur un point, c'est-à-dire à rester la plus discrète possible pendant le cours et me montrer très attentif à l'écoute du professeur. Par contre, côté ponctualité, je passe.
-Je peux m'asseoir ici? me demanda une fille, que je n'avais jamais vu.
Elle était de la même taille que moi sauf qu'elle était blonde et des yeux bleus profonds. Alors que moi, 1m68, je possède des cheveux bruns ondulés trop épais à mon goût et yeux marrons. Elle doit surement plaire aux garçons, d'ailleurs certains de l'amphithéâtre avaient les yeux rivés sur elle.
Je retirais rapidement mes affaires que j'avais un peu trop éparpillé sur la table voisine:
-Oui, vas-y, il n'y a personne, m'empressais-je de lui répondre tout en fourrant les feuilles volantes de mes cahiers, une vraie bordélique et maladroite, je vous jure!
Elle s'installa donc en murmurant un merci. Après quelques minutes de silence et de...gêne? et étant donné que le professeur était aussi ponctuel que moi, j'engageai la conversation:
-Tu es nouvelle? Enfin euh... je veux dire, je ne t'ai jamais vu auparavant dans ce cours.
Et pour dire, nous étions très peu à le suivre, donc je l'aurai déjà remarqué.
-Oui, c'est mon premier jour, je viens d'Angleterre, euh..., hésita t-elle, je suis française mais mon père travaillait là-bas mais je suis revenu en France avec ma mère, l'adaptation est un peu difficile je dois bien l'avouer...oh zut, excuse je parle beaucoup trop alors que tu viens seulement de poser une question, je m'appelle Anna et toi?
-Moi c'est Axel, lui répondis-je et voyant qu'elle se triturait les ongles, je lui affichais un sourire compatissant et lui dis:
-Ne t'inquiète pas, je ne te trouve pas bizarre, si c'est ça qui te fais peur. Je sens que tu es nerveuse mais pas de panique tu vas vite t'y faire et si tu le souhaite je t'aiderai,...euh, Anna?!
-Oui c'est ça et merci beaucoup. Je ne connais pratiquement pas grand chose de Paris et je viens de la belle campagne d'Angleterre.
-Je vois, dis-je en souriant, et bien...bienvenue à toi et j'espère que les cours ne vont pas être trop dur à suivre pour toi.
-Je m'adapterais, je pense.
Après quelques minutes de silence, ma nouvelle voisine me demanda:
-Axel...c'est bien ça? (Je hocha la tête pour confirmer.) Ce n'est pas un prénom pour garçon en principe?
-Oui je sais, mon vraie prénom c'est Axélie. Mais c'est un secret ne le répète à personne, lui chuchotais-je en souriant.
-Oh d'accord mais c'est un joli prénom! Pourquoi le réduis-tu?
Le professeur entra alors, s'excusant de son retard et moi je le remerciais intérieurement car il venait de me sauver, m'évitant de répondre à Anna. Car la seule personne qui connais la réponse, celle qui connait l'envers du décor qu'est ma vie, c'est Grant Dieu, le seul et l'unique, comme toujours.
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Encore une minute
Romance"Ma vie est tout à fait banale. Elle pourrait ressembler à la vôtre. Alors pourquoi vous la raconter? Tout simplement parce qu'elle m'a enseigné une grande leçon..." Axel, 21 ans, étudiante en littérature, vit en colocation avec Grant, 23 ans et fét...