Chapitre 4

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Je m'assis doucement sur mon lit en prenant le seul objet à ma portée : ma peluche. La fenêtre s'ouvrit en grinçant et l'ombre s'engouffra à l'intérieur. Je cachai ma peluche dans mon dos . Un jeune homme se tenait au milieu de la pièce. Je le distinguai mal dans la pénombre. A ma grande surprise, il se jetta vers mon lit,  non pour me sauter dessus mais pour actionner l'interrupteur de ma lampe de chevet. La lumière éclaira la pièce. Le jeune homme qui était devant moi, avait le teint maladif, très pâle. Des cernes sombres entouraient ses yeux comme un maquillage d'Halloween. Ses globes oculaires,  injectés de sang, montraient qu'il avait beaucoup pleuré. Le jeune homme scrutait à contre jour mon visage. Il parla enfin d'une voix rauque :
"Alors c'était vrai... Emmy, c'est vraiment toi?"
Je restais silencieuse.
-Emmy?Dis quelque chose...
-Alors de un, je veux savoir ce que fait un inconnu dans ma chambre qui est au deuxième étage et de deux, comment se fait il que vous connaissez tous mon prénom?!
-Petit Ange ?  Mais tu me connais. C'est moi..."
Je ne lui laissai pas le temps de continuer et lui abattis ma peluche sur la tête.
"Espèce de psychopathe! Lui hurlai-je
-Emmy? Mais! Aïe! Arrête ! Dit il en se protégeant avec ses bras."
Il m'arrache la peluche des mains mais je continuai avec mes poings.
"Espèce de dépravé ! Continuai - je en tapant sur lui. T'as pas honte de venir dans la chambre d'une jeune fille à cette heure là! Espèce de...
-Emmy! Ça suffit! Gronda t-il.
-La ferme! Sors d'ici, gros viciehummmmhummhum!"
Il m'avait mis sa main sur ma bouche. Je lui lançai un regard noir. Il me regarda un instant l'air attristé. Il se pencha vers moi et enleva sa main. Ses lèvres se déposèrent sur les miennes. Il m'embrassa langoureusement et ses mains se placèrent au bas de mon dos. Soudain une affreuse douleur me brûla la poitrine et une image se heurta à mon esprit. Lui, un sourire diabolique sur le visage et à ses pieds un jeune homme blond. Il saignait et gisait sans vie sur le sol. Puis une seconde image dans laquelle celui qui m'embrassait me poursuivait pour me tuer. Je repoussai brutalement le jeune homme et lui mis une gifle assez violente. Il se tint la joue et je sentis les larmes lui monter au yeux.
"Tu n'es qu'un assassin... murmurai-je alors que j'ignorais ce qui c'était vraiment passé après ce souvenir."
Les larmes dégoulinèrent sur son visage. Et il courut vers la fenêtre d'où il sauta. Je me précipitai à sa suite et regardai dans la rue. Personne. Je refermai la fenêtre et fit un noeud avec les rideaux pour empêcher quiconque de l'ouvrir. Et je me recouchai.

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