l'adrénaline. ne plus sentir le poids de son corps, se donner à fond. le visage écarlate et la gorge brûlante. mes pieds tambourinent le sol froid.
"si je m'arrête je meurs."
la forêt m'engloutie, son tapis doux de milles couleurs chaudes me porte jusqu'à ses entrailles.il fait froid. ce matin d'automne, le givre à recouvert d'une couche brillante une grande partie du paysage.
je m'arrête pour reprendre mon souffle, levant la tête vers le toit de branche.
j'ai du mal à respirer mais ma tête est vide, enfin.
la forêt, elle, pleine de bruits et de senteurs. mon espace de liberté.
mes cheveux se sont défaits et, soulevés par le vent, voltent, sales et emmêlés, derrière mon dos et s'entourent autour de mon cou.
mon simple haut ne me suffit plus, je commence à avoir froid.
le ciel est d'un bleu encore très sombre, quelque nuages se dessinent.seule dans mon espace je voudrais disparaître. pas mourir, disparaître. pour aller ailleurs. courir jusqu'à rejoindre une ville, un autre pays, un autre continent, une autre vie... ça m'est égale. juste arriver ailleurs. quelque part de mieux.