After Death

Chapter One

Comme tous les jours, Hansol se leva, un peu dans les nuages. Il ne remarqua pas le silence qui régnait dans toute la maison, ni le fait que pour une fois il s'était réveillé avant la sonnerie de son téléphone. Il marcha lentement jusqu'à son armoire pour y attraper son uniforme qu'il enfila en baillant. Il brossa rapidement ses cheveux pour les faire retomber devant ses yeux et sortit de sa chambre, téléphone et sac en main. Il quitta la maison silencieuse,oubliant de saluer ses parents et de prendre son déjeuner, il ne devait pas avoir la tête à ça. Il sortit ses écouteurs de la poche de sa veste et les démêla pendant de longues minutes. Il brancha enfin le fil à son téléphone et enfonça les deux bouts de plastique dans ses oreilles en hochant lentement la tête alors que la musique démarrait. Il marcha lentement jusqu'au lycée où personne ne l'attendait, parce qu'il était pratiquement invisible,un véritable fantôme. Seulement quelques personnes de sa classe savaient qu'il existait, et il devait déjà s'estimer heureux que les professeurs le reconnaissent tellement il était effacé. Il continua son avancée jusqu'à l'un des nombreux arbres qui peuplaient la cour où il s'assit contre un tronc dur. Il hochait lentement la tête en rythme avec sa musique, les yeux clos. Il n'entendit pas la sonnerie qui annonçait le début des cours, bien trop absorbé par la mélodie qui remplissait ses oreilles et son esprit. Il était comme ça, du genre à tout oublier, à ne jamais faire vraiment attention à tout ce qui l'entourait, mais ça pouvait lui porter préjudice pour certaines choses. Il lui arrivait souvent de bousculer quelqu'un dans la rue sans même s'excuser, bien trop pris dans ses rêves éveillés ou les réflexions qui accompagnaient sa musique. Hansol n'était même plus tête en l'air, il vivait totalement dans un autre monde, les être vivants autour de lui ne semblaient pas présents, ils étaient aussi invisibles qu'il l'était pour eux. Même ses propres parents avaient l'air de vivre dans un monde lointain. Était-ce parce qu'il ne comprenait pas comme son environnement fonctionnait ? Probablement pas, puisqu'il accordait tout de même un peu d'attention à certains individus.Après tout, même derrière son caractère complexe et bien étrange,il ne restait pas moins humain. Il était même amoureux, mais pas assez conventionnel et normal pour aimer quelqu'un du sexe opposé.

Non,Hansol n'était vraiment pas un jeune homme comme les autres. Il n'était pas sociable, ne participait pas aux activités sportives,il préférait dessiner. C'était bien la seule occupation qui le rendait heureux, dessiner. C'était son moyen à lui d'observer les gens qui l'entouraient, il redessinait ce qu'il voyait en le rendant plus beau, et d'une manière, plus intime car il y ajoutait une touche personnelle. Ce que Hansol aimait dessiner par dessus,c'était son camarade de classe, Kim ByungJoo. Ce dernier ne savait probablement rien de son existence, pourtant il le trouvait fascinant, toujours souriant, si ordinaire qu'il en devenait intéressant pour Hansol. Il se demandait comment vivait son camarade, ce qu'il aimait, pourquoi quelqu'un d'aussi simple pouvait s'intégrer à la société alors qu'un énergumène avec des pensées étranges comme lui était rangé dans une case différente avec laquelle personne ne voulait interagir. Malgré toutes ces pensées,Hansol n'en voulait aucunement à ses camarades qui l'ignoraient,parce qu'il était né comme ça et qu'il vivait de la sorte. Il n'était pas blessé, il se demandait juste comme les choses fonctionnait, quelles genre de règles pouvaient bien dire que les gens devaient être les mêmes pour s'apprécier. Peut être que s'il trouvait quelqu'un qui lui ressemblait il se ferait un ami ?Mais il n'espérait pas trop, cette vie lui plaisait comme elle était. Ses dessins, sa musique et l'air doux du début d'automne lui suffisait entièrement. Il attrapa son sac à dos et sortit donc son petit carnet, prêt à noter encore quelques questions existentielles qui le tracassaient. Il y réfléchirait pendant la nuit, comme toujours, parce que le sommeil était toujours dur à trouver. Il eut ensuite la bonne idée de déverrouiller son téléphone pour changer une chanson qui ne lui convenait pas. Il se rendit alors compte de l'heure et se releva précipitamment, ramassant ses affaires et jetant son sac sur son épaule. Il avait raté la première heure de cours mais il pouvait tout de même arriver à temps pour le début de la deuxième. De toute façon, personne n'aurait remarqué son absence alors qu'il n'arrive qu'après ne choquerait personne.