Speed-dating ~ Dramione

Part one

Hermione soupira. Non, décidément, cette histoire de speed-dating la perturbait. Elle secoua activement la tête, elle ne voulait pas y penser mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle n'arrivait pas à penser à autre chose.

Quelques temps après la bataille finale, Ron et elle avaient décidé de rompre et de ne rester que bons amis. Ils avaient attendus trop longtemps pour se mettre en couple, ils se connaissaient trop bien et leur relation était on ne peut plus plate.

D'un commun accord, ils y avaient mis fin, sans rancune, sans rancœur. Depuis, Hermione était célibataire et repoussait tous les représentants de la gente masculine qui avaient le malheur de s'approcher trop près d'elle. Ron, quant à lui, avait trouvé un bonheur parfait et sans nuages dans les bras d'une serdaigle de 6è année.

Hermione ne ressentait pas de jalousie mais elle devait avouer qu'elle avait eu un petit pincement au cœur en se rendant compte qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre, une personne gentille, belle et intelligente – même si elle ne cessait de se féliciter d'être la plus intelligente des deux, un peu de fierté et d'ego ne fait de mal à personne – alors qu'elle avait l'impression que c'était tous les idiots de Poudlard qui se pressaient à sa porte.

Après quelques mois de frustration et de quasi dépression, c'est la sœur même de son ex petit-ami qui avait décidé de l'aider à aller de l'avant, quitte à la pousser. Elle et Hermione ne se connaissaient pas vraiment, elles n'avaient jamais eu l'occasion d'avoir de grandes conversations ni de grands moments de complicité qui auraient forgé une grande et belle amitié.

Mais, avec la fin de la guerre et le rapprochement évident qui s'était effectué entre son frère et la jeune femme, Ginny s'était jurée d'apprendre à la connaître, à passer plus de temps avec elle et à s'intéresser à ce qu'elle faisait. Cet effort était aussi pour Harry dont Hermione était la meilleure amie.

Bien décidée à pousser la farouche gryffondor, Ginny avait commencé à lui parler d'abord de tout et de rien, puis de plus en plus de la genre masculine au fur et à mesure qu'elle voyait la jeune femme entrer en dépression.

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Nous étions en février et l'Angleterre était sous l'emprise d'un hiver glacial, personne n'osant mettre un pied en dehors du château. Hermione avait trouvé refuge à la bibliothèque, qu'elle considérait comme l'endroit le plus chaud et le plus chaleureux de l'établissement scolaire. La voyant s'isoler de plus en plus, un soir dans la salle commune, alors qu'elles n'étaient que toutes les deux, Ginny avait finit par parler à Hermione des speed-datings qui avaient lieu dans la salle sur demande chaque semaine.

Avec la fin de la guerre, peu d'élèves étaient revenus à Poudlard. Au départ, l'ambiance avait été quelque peu électrique, pleine de rancune et d'animosité. Les mangemorts, ainsi que leurs enfants, avaient été jugés durant l'été. Pour éviter qu'ils puissent s'échapper d'Askaban et engendrer une troisième guerre dans le monde sorcier, le magenmagot avait été sévère et nombre des partisans du seigneur des ténèbres avaient été soumis au baiser du détraqueur. Seuls certains enfants, jugés endoctrinés de force avaient été soit libérés soit emprisonnés à Askaban.

C'est ainsi que le trio d'or avait eu la joie de revoir des anciens camarades de serpentard tels que Blaise Zabini, Théodore Nott ou Drago Malefoy. Ce dernier ayant été jugé trop fragile pour séjourner dans la prison des sorciers malgré son implication dans la guerre. La famille Malefoy avait même été graciée du fait de la « trahison » de Narcissa Malefoy envers son maître et de leur fuite avant le début du combat.