Je me souviens de la nuit du 13 Août 1944. Je devais avoir 15 ans, quand en pleine nuit, ma mère débarqua dans la chambre, tenant Joseph, mon petit frère dans les bras. Son visage était crispé par la peur et d'angoisse. Par la fenêtre, je voyais"les Boches" qui pénétraient dans les maisons .Maman m'avait toujours qu'ils y entraient car leurs habitants avaient commis des vols et autre chose du genre mais moi je savais très bien qu'ils n'étaient pas la pour ca .... . Mon père nous avait fait descendre,ma sœur , maman, Joseph et moi. Il avait trois valises dans les bras quand un officier entra et nous fit sortir en vitesse de la maison. Dehors il faisait bon et les étoiles brillaient dans le ciel. Sarah ,ma sœur, qui avait dix sept ans , me tenait la main comme pour me dire que rien ne nous séparerait. Si seulement elle avait eu raison. L'officier nous fit monter dans le camion ou déjà plusieurs habitants du quarier avaient pris place. Une fois arrivé à Drancy , un énome chien nous aboya dessus pour nous faire descendre. Joseph pleurait , mon père demanda de faire taire le chien et en guise de réponse il reçu un coup de crosse dans le dos. Il s'effondra, le souffle coupé.L'officier lui ordonna de se relever , il s'exécuta de peur de recevoir non pas un coup de crosse mais une balle.Trentes minutes plus tard nous prîmes place dans le wagon ou nous étions entassés tel du bétail. Ce fut les six jours les plus longs de ma vie. L'odeur était nauséabonde, les enfants pleuraient , les vieux s'évanouissaient et moi je pensais à la suite .Six jours plus tard , c'est affamés et assoiffés que nous arrivâmes au terminus ; le paysage était gris et triste comme notre moral. L'arrivé fut encore plus brutal que le départ. Cette image me hante encore. Tout d'abord nous fîmes séparés des femmes puis emmenés vers le camp. L'entré était froide, austère et étrange. Etrange car il y avait inscrit en allemand "Arbeit mach frei". Je n'ai pas mis longtemps à comprendre la signification de celle-ci.
A l'interieur, derrière un grand grillage barbelé, il y avait des hommes en pyjamas rayés qui nous dévisageaient avec peur et tristesse.Nous nous arrêtâmes au milieu d'une cour enclavée entre de grand bâtiments en pierre. Je découvris plus tard qu'il s'agissait d'Auschwitz 1. De la, un homme , grand, vetu de kaki s'approcha du micro. Il ne devait pas avoir plus de trente cinq ans. Il nous ordonna en allemand de nous mettre en rang. Un jeune , qui était derrière moi ne compris pas ce qu'il fallait faire; Trois secondes plus tard il tomba sous les balles. A partir de ce moment l'angoisse commença à m'envahir . Ou était a mère, ma sœur et Joseph? Je savait seulement que mon père était avec moi. On nous dirigea un bâtiment ou on nous demanda de nous déshabiller pour prendre une douche, et sois- disant nous préparer au travail. L'eau était glacée. Une fois lavé et vêtu du"pyjamas rayé" on me rasa la tête et je dus coudre une étoile jaune a mon pyjama.^Après la " préparation" on nous parqua dans un enclos. Les heures défilaient quand soudain je vis un groupe de vieillards, de femmes et d'enfants se diriger vers une sorte de hangar. Ils n'en sortirent jamais. L'odeur qui régnait ici était acre et nauséabonde. Une main m'attrapa le bras ... . C'était celle de mon père . Il me sera fort dans ses bras mais cette étreinte fut de courte durée . Plusieur Nazi débarquèrent et encore une fois nous fimes obligés de nous mettre en rang. Ils commencèrent à nous appler par le numéro qu'on nous avait tatoué quelques heures plus tot. Malheur à ceux qui ne l'avait pas appris en allemand. Les balles partirent et les corps tombèrent. Une fois cette horreur passée,on nous attribua des métiers; Certains étaient à la carrière, d'autres aux marais et moi j'étais au tris des bagages. Le soir venu mon estomac criait famine et je pensais que l'on nous donnerait quelque chose à manger ... en vain . La nuit fut insupportablr car beaucoup de gens pleuraient, vomissaient... certains voulaient mourir. Heuresement je trouvai une place au fond de la baraque à l'abris des regards. Puis l'aube arriva et la chaleur du mois d'Août avec.J'eu le droit à une verre d'eau et un crouton de pain. Arrivé a mon poste, le Kapo me donna pour ordre d'ouvrir toutes les valises et de mettre a droite les objet précieux et a gauche les vêtements, ce que je fis comme un robot pendant des mois.
Six moi plus tard, dans l'air glacial du moi de janvier, mon corps était décharné. Mon poste m'avait permis de m'en sortir car parfois les valise contenaient de la nourriture que je dérobais en douce. Heureusement , j'avais aussi pu changer de chaussures , ce qui m'avais évité les engelures. Ma famille avait été exterminé ; Sarah avait succombé à la tuberculose et Joseph aux chambres à gaz. Quant à mon père, il était mort d'une gangrène car il s'était ouvert la jambe en chutant sur une pierre . On m'avait dis qu'il avait été conduit à l'infirmerie mais je n'en croyais pas un mot. Un jour ma mère avait voulu me voir en cachette aux valises mais elle se fit prendre . Ils l'on amenée devant moi en me demandant si c'était ma mère mais je n'avais pas le temps répondre qu'une balle lui traversa la tête. Après cela, j'eu pour ordre d'emmener son corps aux fausses. La bas, tout n'était que corps enchevêtrés. D'énorme trous avaient été creusés pour y entasser les cadavres. Je partis sans même regarder ma mère car l'atmosphère y était irrespirable . Il se passait des choses ... on n'avait plus le temps de bruler les corps. Nous étions ce jour la , le 26 janvier 1945. Le lendemain matin ,les officiers étaient affolés. Entre temps , ils avaient fait exploser les chambres à gaz et les fours. En effet, une rumeur circulait comme quoi les américains étaient proches. Cette rumeur se révéla vraie dans l'après midi quand des dizaines de camions débarquèrent. Tous les nazis ou presque avaient fui. Lorsque les soldats américains pénétrèrent dans le camps, beaucoup d'entre nous se mirent à pleurer. Ceux qui le pouvaient furent conduits, tant bien que mal, vers les camions ou l'on nous donna du pain et de l'eau. Mais pour beaucoup la mort avait été plus rapide que les soldats. Après un périple d'une semaine de train et de camions, je me retrouvai dans un hôpital à Paris. J'avais laissé derrière moi toutes ces horreurs, mais j'avais aussi laissée ma famille. Après un mois de soins, je me rendis en Dordogne chez mon oncle et ma tante qui avaient échappé aux rafles. La bas, je retrouvais la joie, la paix et l'amour d'une famille. Sept ans plus tard, je suis devenu boulanger à Bergerac; marié et père d'une jolie petite fille prénommée Rebecca en souvenir de ma mère.
FIN
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Moi David, été 1944
Ficción históricaPlongez au cœur de l'enfer des camps à travers l'histoire de David, jeune adolescent d'origine juive, déporté à Auschtwitz .