OS 1

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Lizzy, Samantha, ne continuez pas.

                                                                                            ***

Bon dieu ! Quelle idée d'avoir bêtement crevé un pneu en pleine tempête dans cet endroit inquiétant ! Heureusement que je me suis arrêtée prés d'un vieux chalet.

Je me rapproche de la bâtisse et toque trois fois. Personne. Je retoque mais cette fois la porte s'ouvre sous mes coups. Je rentre, de toute façon je ne vais pas rester dehors avec une tempête.

Je lève les yeux, des éclairs brisent le ciel. Je referme par la suite la vieille porte en bois massive. Je m'essuie les pieds sur un vieux paillasson et observe le hall. C'est une décoration un peu vieillotte. Mon regard est attiré par un gros tableau, peint gracieusement, avec des couleurs ni trop claires ni trop foncées. L'homme représenté dessus doit avoir une cinquantaine d'année, je me demande bien qui cela peut être. Il a l'air d'être aisé.

Je sors du hall pour me diriger vers ce qui doit être le salon, il est tellement immense. La décoration s'accorde avec l'entrée. Tout est si froid, si peu chaleureux. Un frisson me parcourt le dos. Je me dirige vers un canapé en cuir noir, je m'y assois.

On m'observe ! Je le sens ! Je me lève d'un bond et fais quelques pas en arrière, je me cogne à la table basse. Le choc produit un bruit sourd, je serre les dents, pourvu qu'il ne m'ait pas entendu !

Je me répète en boucle qu'il n'y a personne. Et pourtant, je le sens, de l'autre côté de la cloison.

Il me voit, moi non. Je l'entend, ses pas sur le parquet, mais je suis incapable de dire si il s'approche ou si il s'éloigne.

Ma respiration est saccadée, mon front commence à perler.

Je cherche une issue, un endroit pour me cacher. Je pourrai sortir mais je ne ferai pas long feu avec le temps qu'il y a.

Je suis fichue ! Vais-je mourir ici ? Je n'ai rien fait de mal, juste m'abriter du mauvais temps.

D'un autre côté je ne sais pas ce qu'il y a derrière cette porte. Peut être que je m'inquiète pour rien. Peut être qu'au contraire je fais bien d'être prudente.

J'entends un tintement de chaîne, un son métallique, mon cœur rate quelques battements.

Un fantôme ? Non...ça...ça n'existe pas. Pourtant mon esprit me cri le contraire.

Pourquoi pas ? Quoi d'autre ?

La porte en face de moi grince et s'entrouvre. Je suis bloquée, comme dans les rêves, collée au sol.

Un être translucide, comme effacé de la réalité fait son apparition.

Mon cœur se serre et mes jambes me lâchent. Son visage est défiguré, brûlé, un œil gonflé l'autre blanc. Malgré cela, je le reconnais, la personne peinte à l'entrée de la demeure.

Un fantôme ? Impossible. Pourtant il est là, des chaines pendantes à son cou. Je le vois s'approcher de moi, comme si il glissait sur le sol. Mon sang se fige.

                                                                                              ***

Alors ?

Le rythme de publication ne sera ABSOLUMENT pas régulier.

Au revoir chers lecteurs,

Je repars dans ma grotte.






Bordel d'OS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant