Il était une femme...

Fesses-teint

Errant longuement parmi tout ce sable blanc,
Avançant aveuglément sous le soleil cuisant,
La douce chaleur ambiante me fit rêvasser.

Parmi ces belles dunes rondes et profilées,
Deux particulières m’attirèrent, face à face.

Légèrement mobiles, de si vivaces
Tremblements, frétillements et clapotis,
Miroitaient au cœur de mes grands yeux ébahis.

Telle la mer au lointain, ces dunes au voyage
M’invitaient. N’était-ce pas un mirage ?

Je me vis le chamelier pour les parcourir,
Je me vis le touareg pour les serpenter
Mais ! Que vis-je ? Oui, une goutte caresser
Lentement, si lentement, ce bel horizon !
Ô mon océan de sable ! Ô vile tentation !
Tu es ce goûteux fruit, que l’on veut m’interdire.

Sculpture sensuelle des vents, au bas du dos
Sur un perpétuel mouvement… il est trop tôt !
Mais je me vis marin, naviguer en tes flots.
Ivresse, déesse, fesses, s’abaissent, oh !


Je confesse, et ne sais si je le méritais :
Une oasis m’attendait, un havre de paix.
Accueillante, chaleureuse, respect elle m’imposait,
Follement amoureux, à tomber je commençais.

Confusion. Fusion. A la fois, la mer, la terre,
Elle m’agite, puis m’apaise. Ô que trop j’espère !

La poupe s’éleva vers le soleil, tanguait,
Langoureusement me narguait, mais s’en allait !

Ô mon céleste et si divin arrière-train,
Que je vois partir aux confins les plus lointains,
Que jamais je n’atteins, qui vraiment m’illusionne,
Dans le pesant désert de ma vie monotone :
Divine apparition de deux soleils radieux
Dont je n’ai aucune envie de dire adieux.

Pourtant, tu pars, il est, trop tard, quelle belle histoire !

Quelques grains de sable, s’en allant au gré du vent
Tombant, doucement, du haut du fondement
Mais laissant, je ne sais par quel enchantement,
Briller quelque trésor, et tout un firmament.

Souvenir. Rose des sables. Je t’aimais tant.
Le temps ! Brisons-le! Allons-nous-en maintenant !
Tant de mort, tant d’amour, tant de vie, oui le temps,
Juste le temps d’aimer, oui, de t’aimer autant.