Until the End (NJR FR)

Chapitre 1

21h19.

Je pose mon livre sur la table de nuit. Je m'allonge dans mon lit et met mes écouteurs. (musique au dessus.)

Le bruit des voitures dehors me détendait. Mais les cris violents me réveillaient à chaque fois. Même avec les écouteurs, je les entendais, comme d'habitude je vivais dans la violence.

"Hijo de puta ! Arde en el infierno!"

 Dans les maisons à côtés, c'était des cris en permanence. Malheureusement je n'avais pas eu l'argent de me payer un appartement dans les beaux quartiers de Barcelone. Non, moi j'habite dans un quartier reculé de Barcelone, que personne ne connait, dont les cris remplacent le chant des oiseaux le matin. Alors je monte le son de mes écouteurs, et je me réfugie sous ma couverture. Et comme depuis toujours, je me répète que ça va s'arranger.

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J'ouvre les yeux. Un gros coup dans le mur m'avait réveillée. Je m'assois sur le lit et me lève, la peur au ventre comme tous les jours. Je me prépare et je ferme ma porte à clefs avant de partir. Je met un foulard sur ma tête pour qu'on ne me reconnaisse pas car je suis la seule femme du quartier, du moins la seule jeune femme, et il m'est arrivé plusieurs fois de me faire accoster par des gens mal attentionnés. Je dois partir travailler. Enfin travailler est un grand mot, je distribue des tracts dans un restaurant au centre de Barcelone.

Après ma journée de travail, je rentre dans la nuit. Toujours à moitié cachée dans mon foulard, je marche dans une rue déserte et silencieuse. Je regarde derrière moi si personne ne me suis.

J'accélère le pas pour rentrer le plus vite possible chez moi sans avoir d'ennuis. Mais dans un coin de rue, je sans mon bras se faire agripper. Mon cœur est pratiquement sorti de ma poitrine, il battait à 100 à l'heure. Ce que je craignais depuis des mois est arrivé. La personne me retourna alors face à elle, c'était un homme, je devais m'y attendre. Il avait une vingtaine d'années et puait l'alcool, c'est tout ce dont j'ai pu remarquer.

-"Alors ma poupée qu'est-ce qu'on fait dans la rue à cette heure ci ?!"

Je ne répondis pas. Je baissa la tête et tentai de le fuir mais il m'agrippait encore plus fort sentant que je voulais lui échapper. Il tentait de m'embrasser mais je le repoussai, il était ivre sans doute. Je lui mit un coup de genou entre les jambes et il hurla "Puta sucia ! " (Sale pute !)

Je réussis à m'enfuir en courant. Je ne savais pas où j'allais mais je traçais. J'allais vers les lumières et j'arrivais vers un quartier plus illuminé, avec plus de maisons. Il à tout de même réussi à me rattraper, et il courait derrière moi en hurlant des insultes en espagnol. Il me rattrapa et me fit tomber à terre.

"Je vais t'apprendre à me foutre des coups salope"

Il me tirait les cheveux  et appuyait mes joues avec sa main. Des larmes coulèrent de mes yeux, mais je ne les sentaient même pas. J'avais l'impression d'être en plein cauchemar, je n'avais plus le contrôle de mon corps. Il voulait enlever mes vêtements, j'essayai de l'en empêcher mais il me baffait dès que je faisait un mouvement. Il me hurlait dessus comme si j'étais un animal. Ses hurlement ont alerté quelques personnes qui ont sorti la tête de leur fenêtre mais qui n'ont rien osé faire. Quelques minutes plus tard la voix d'un homme intervint.

-"Hey sale ordure!"

Mon agresseur releva la tête et vit cet homme. Il se releva pour lui mettre un coup mais l'inconnu l'attrapa par le col et lui mit un coup de poing dans le ventre. Dans un cri de douleur étouffé, il voulait se débattre mais il n'avait plus la force physique nécessaire.

-"Casse toi et que je revois plus ta sale gueule avant que j'appelle les flics"

L'homme s'enfuit alors lâchement en courant. J'étais recouverte de bleus et je saignais à quelques endroits. La lumière était trop faible pour que je voit le visage de cet homme, mais il avait l'air jeune. Il se baissa au-dessus de moi et me demanda si ça allait. Je ne répondit pas, je ne comprenais plus rien à ce moment-là. Je fermais les yeux.

-"Non t'évanouis pas!"

Sa voix était loin maintenant.