Prologue

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'' Avant de pouvoir aimer, il faut avoir su se défendre de la haine'' - Thérèse TARDIF.


« Avant de pouvoir aimer, il faut avoir su se défendre de la haine » - Thérèse TARDIF

"Non, ne me tapez pas ! Je vous en supplie ! Lâchez-moi, par pitié !"

Je suis couverte de sueur, je ne suis rien d'autre qu'un corps froid tremblant au centre d'un lit trop bien trop grand. Je me retourne et me retourne sans cesse, secouée par ces horribles rêves. Ces mêmes horribles rêves qui me hantent chaque nuit, et cela depuis ma plus tendre enfance. Toutes les nuits la même histoire, les mêmes images. Je me vois, allongée sur le sol, le corps froid, criant à l'aide tandis que quelqu'un me frappe, me martèle de coups de pied et de coups poing. Je crie, je ne cesse de crier à l'aide, mais jamais personne ne vient. J'ai beau crier, rien. Parfois, je peux apercevoir quelques personnes passer devant moi, elles me regardent, mais ne daignent pas m'aider. Personne ne veut m'aider. Et tandis qu'on me bat, mes yeux s'emplissent de larmes. Je me demande comment j'ai fais pour en arriver là. Pourquoi moi ? Chaque nuit, le même cauchemar, à une exception près : mon agresseur, il n'est pas toujours le même. Parfois ce sont mes amis, d'autres fois c'est mon père. Mon propre père qui me bat.

Et chaque nuit, je me réveille en sursaut, seule, au milieu de mon lit, trempée jusqu'au os. Je me lève, me dirige vers mon miroir et je me fixe pendant ce qui semblent être des heures. Les yeux vides, les visages sans expression. Je regarde face à moi, je suis vide moi aussi, j'ai l'impression de n'être rien. Je ne pleure pas, je ne faiblis pas. Mais pourtant mon corps est remplie de frissons. Chaque grain d'air me fait penser au contact humain, à leurs poings dans mes côtes, à leurs pieds dans mes jambes. Chaque nuit c'est le même chose et je ne peux plus m'enlever ces images de la tête. Depuis des années déjà elles me hantent.

À un moment ces cauchemars avaient disparus, il ne venaient m'occuper qu'une fois dans la semaine, voire deux. Mais depuis quelques temps, ils refont partie intégrante de ma vie, depuis que je dois y retourner. Je vais devoir retourner dans cette ville de malheur, cette ville qui me fait si peur.

Mon prénom est Faith, Faith Keegan. J'ai, à l'heure d'aujourd'hui, 20 ans. Je suis née en un sombre jeudi 01 juin 1994 à Londres. J'ai habité pendant un peu plus de dix-sept ans dans un petit village prénommé Holmes Chapel. Dans le Cheshire, avec mes deux parents Katherin et Ducan Keegan. Je suis fille unique, du moins, à ce que j'en sais. Cela fait maintenant plus de deux ans que j'ai coupé tout contact avec mes parents, que je n'ai aucunes nouvelles d'eux.

Du haut de mes 1m75, je pèse un petit 45 kilogrammes. Je suis assez blanche de peau, comme à peu près tous les anglais vous allez me dire, ce qui fait ressortir mes longs cheveux bruns et mes petites yeux bleus. On dit souvent de moi que je suis une fille réservée, que je ne parle pas assez, je ne suis pas très bavarde. Je n'aime pas parler, et je n'aime encore moins parler de moi, j'ai toujours l'impression de déranger. Je suis une fille assez craintive, je déteste les films d'horreurs, j'ai la phobie des araignées, j'ai peur du noir et peur du vide. Je n'ai jamais été bagarreuse, j'ai toujours été d'un tempérament assez calme. Longtemps, je me suis laissée marcher dessus, j'étais la victime parfaite, celle qu'on laissait dans un coin et qu'on venait frapper lorsque l'envie nous prenait. Longtemps on m'a frappait. J'ai donc décidé, un jour, de prendre ma vie en main, j'ai tout plaqué. Le peu d'ami que j'avais, ce qui me servait de famille, mes études, tout. J'ai tout laissé en arrière et j'ai décidé de tout recommencé à zéro, de me refaire ma vie, la mienne, celle que personne ne pourra me prendre, me gâcher. J'ai décidé d'être une battante, de ne plus me laisser faire. J'ai changé mon mode de vie, pour enfin devenir celle que je voulais être, du moins, celle que je pensais vouloir être.

Malheureusement, aujourd'hui, je me vois obligée de retourner dans ce village qui m'a tant fait souffrir, qui m'a brûlée, petit à petit, cellule après cellule, atome après atome. Je vais y retourner oui, mais je vais leur montrer la guerrière que je suis devenue, je vais leur montrer que je suis plus forte maintenant.

                           Car oui, je suis une battante.

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Voici le prologue de ma fiction, j'espère que ça vous aura donner envie de lire la suite!

N'hésitez pas à me donner vos avis, et commentaires instructifs afin de m'améliorer. 

Gros bisous et à bientôt pour la suite.

Laurine.x 




I can't forget -One Direction fanfic [vf] |en pause|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant