Who are you babe?

Chapitre 44

Charlotte

Je ne me reconnais plus, je viens sérieusement de fumer de la drogue. Ça ne fait que quelques heures que Niall m'a quitté et je tourne déjà mal? Je suis destinée à être perdue et inconsciente quand je suis sans lui.

Nous arrivons devant un pub, Louis se gare et nous descendons de la voiture. Louis entre dans le bar mais laisser la porte se fermer derrière lui. Niall n'aurait jamais fait ça, il m'aurait laissé passer avant lui et m'aurait tenu la porte. Ils sont si différents, il faut que j'arrête de les comparer.

Nous nous asseyons à une table et Louis se dirige vers le bar. Je l'attends et il revient avec deux verres. Je lui demande ce que contient ce verre et sa seule réponse est:

- Bois.

Et c'est ce que je fais, pour être honnête ce n'était pas bon. Je sens l'alcool chauffer ma gorge. Louis fait signe au serveur pour demander une nouvelle tournée.

 - Parle moi de toi, me demande Louis.

- Il n'y a rien à savoir sur moi.

Le serveur arrive à ce moment et je prends mon verre cul-sec.

- Tu peux te confier à moi.

Je finis par lui avouer:

- Le problème c'est que celui qui ne parle pas garde souvent l'avantage sur celui qui se confie.

Il me regarde dans les yeux et sourit:

- Tu ne veux pas te livrer mais je t'ai déjà cerné, je connais le genre de fille dans ton genre. T'es une fille assez sage, t'avais un copain  que tu croyais être l'homme de ta vie or il en avait rien à foutre il s'est cassé. Du coup tu joues l'insensible alors qu'au fond de toi t'es brisée et t'es aussi le genre de fille à se faire influencer très facilement. La preuve d'ailleurs j'ai réussi à te faire fumer de la drogue et t'emmener boire de l'alcool à quatorze heure alors que l'on vient de se rencontrer. J'en ai déjà connu des comme toi.

J'ai pas envie de pleurer, pas envie de m'énerver sur ce type, alors la seule chose que je réussis à faire c'est rire. Et je lui dis:

- Et toi tu fais le mec supérieur à tout le monde avec ton air hautain mais au fond t'es seul. Tu méprises tout le monde, t'as grandi sans tes frères et tu as probablement été triste durant toute ton enfance de ne pas les avoir rencontrer, t'as même surement déjà dû fuguer. Ensuite j'imagine que tu avais de mauvaises fréquentations alors t'as commencé à boire et fumer et je pense que tes parents ont regretté que ce soit toi le fils qu'ils aient gardé. Et j'ajouterais aussi que t'es le genre de mec à coucher avec toutes les filles et compter toutes ses conquêtes sans même se rappeler de leur nom parce qu'après tout elles sont juste un chiffre que t'ajoute depuis la première fille que t'as eu. D'ailleurs venons en à ça, quand je te vois je pense que t'as déjà été éperdument amoureux d'une fille et qu'elle t'a laissé tomber parce qu'après tout t'es un connard, tu t'en es jamais remis et c'est pour ça que t'es le petit merdeux que tu es aujourd'hui qui se permet de me juger alors que toi aussi on peut te catégoriser dans un genre de mec parce que y'en a pleins des comme toi.

Si je n'avais pas bu jamais je n'aurais osé dire tout cela mais j'en avais besoin. J'avais besoin de passer mes nerfs sur quelqu'un et Dieu que ça fait du bien. Je me sens mieux, bien mieux qu'avant, je me sens libérée d'un poids.

Je regarde Louis, il se tripote les doigts et ses sourcils sont froncés. Il finit par me dire:

- C'est comme ça que je veux te voir désormais, sois pas fragile, sois forte et ose dire aux gens ce qu'ils méritent. Je pense que tu es une fille bien, ne te fais pas avoir pas des cons. Je me suis trompé sur toi.