David

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♫ Someday At Christmas - Ebony Day & Jake Coco ♪

« - Et bien, à demain Diana ! »

« - A demain Manny ! »

La jeune femme enfila son manteau ainsi que son bonnet puis salua son patron avant de sortir de la supérette. Elle fut légèrement surprise par la température très basse de l'extérieur et sentit que quelques frissons remontaient le long de sa colonne vertébrale. Tout en frottant ses mains contre ses bras pour les réchauffer, elle marcha lentement dans la neige, observant distraitement les empruntes que laissaient ses chaussures. Puis, elle leva la tête pour regarder comme chaque jour les illuminations qui avaient mises en place par la ville pour Noël. Tout était très harmonieux et chaleureux ; il y avait du rouge, du vert, du doré et de l'argenté et parfois du blanc. Même si la nuit était tombée depuis plus d'une heure, il y avait encore beaucoup de monde dans les rues qui étaient parfumées d'aiguilles de sapin, d'arôme de cannelle, de chocolat chaud et surtout de bonne humeur et d'esprit de Noël. 

Diana, elle, n'arrivait pas vraiment à se mettre dans l'esprit de Noël. Cette année, elle avait l'impression d'être à l'extérieur de toutes ces festivités, elle n'avait pas pris goût à décorer le sapin, ni même à acheter des cadeaux pour sa famille. Elle se sentait seule, terriblement seule sans Lucas. Et au fond d'elle, elle savait qu'elle ne le reverrait probablement jamais. Elle ne voulait qu'une chose pour Noël, c'était lui. Elle ne pensait qu'à lui, toujours et encore et tentait de prendre de ses nouvelles chaque jour, mais elle faisait face à son répondeur téléphonique. Où était-il ? Que faisait-il ? L'aimait-il ? Diana était si préoccupée par cette triste histoire qu'elle n'avait plus de place dans son esprit pour penser aux fêtes de fin d'année. Elle était déçue d'elle-même, elle qui d'habitude aimait tant fêter Noël n'était même pas capable de se mettre à fond dans les festivités cette année. 

Bientôt, la jeune femme atteignit l'arrêt de bus et patienta quelques instants avant que l'imposant véhicule ne fasse son apparition. Elle monta à l'intérieur où il faisait chaud et c'était très agréable. Elle s'assit à sa place habituelle puis regarda le paysage défiler tout en écoutant les discussions dans le bus. Une femme parlait des cadeaux qu'elle offrirait à ses petits-enfants, une autre lui répondait que les enfants étaient bien trop gâtés pour Noël et bientôt cette discussion tranquille se transforma en débat auquel Diana participait intérieurement. Il était vrai que certains enfants étaient peut-être trop gâtés, mais c'était en voyant les étoiles dans leurs yeux lorsqu'ils ouvraient leurs cadeaux que l'on avait envie que cela ne s'arrête jamais. C'était lorsqu'ils venaient réveiller les adultes, surexcités, pour leur annoncer que le Père Noël était passé que l'on voulait que cela soit Noël tous les jours. Le bus arriva finalement au nouvel arrêt auquel Diana descendait désormais.

Elle salua poliment le chauffeur avant de retrouver la température hivernale qui la fit encore une fois frissonner. Diana habitait maintenant dans un quartier presque luxueux, c'était une résidence où il n'y avait que de jolies maisons parfaitement peintes et décorées. Toutes étaient éclairées par un tas de guirlandes électriques et autres décorations extérieures que l'on sortait à l'occasion des fêtes de fin d'année. C'était beau toute cette lumière, ce calme et cette odeur de feu de bois. Diana avait déménagé dans le courant de l'année avec Carmen et Nina dans la maison du compagnon de sa mère, David. Il était gentil et attentionné avec Carmen, il la rendait vraiment heureuse et cela faisait des années que Diana n'avait pas vu sa mère aussi heureuse. Nina était encore plus joyeuse qu'avant et son rire emplissait la grande maison dans laquelle ils habitaient. Diana arriva finalement devant la porte d'entrée de son domicile, elle fouilla dans son sac à main et en sortit les clés avant de déverrouiller la porte et d'entrer dans la maison. 

Tandis qu'elle quittait son manteau et ses chaussures, Diana savoura ce calme et cette ambiance chaleureuse qui illuminait la maison. Cela sentait bon la sauce tomate aromatisée de basilic, mais il y avait aussi une douce odeur de sapin qui se dégageait de l'immense arbre décoré qui trônait dans le salon. Diana laissa ses pieds la guider sur le parquet tout neuf et se dirigea vers la cuisine dans laquelle Carmen s'activait à préparer quelques spécialités italiennes pour le repas du soir. Lorsqu'elle vit sa fille arriver, un sourire illumina son visage fatigué par une journée de travail, elle posa la casserole qu'elle avait dans les mains, s'essuya ces dernières sur son tablier et vint déposer un doux baiser sur le front de Diana qui sourit à son tour. 

« - Alors, tu as passé une bonne journée ? », demanda Carmen en se remettant à cuisiner

« - Oui, c'était comme d'habitude... Demain on ne va pas désemplir de la journée, il y a toujours quelques retardataires pour les courses de Noël. », répondit Diana en s'asseyant sur un tabouret qui était placé derrière le plan de travail

« - C'est vrai... D'ailleurs, tu pourras me prendre un paquet de papillotes demain, s'il te plaît ? », demanda Carmen en riant légèrement

« - Cette année c'est toi la retardataire ! », rétorqua la jeune femme en riant à son tour

« - Nana, le chat a encore fait pipi dans ta chambre ! », dit Nina en arrivant dans la cuisine, riant aux éclats

Diana fit volte-face, descendit du tabouret et lança un regard furieux à la petite fille qui ne cessait pas de rire en tenant le chat un peu pataud entre ses bras. Ce dernier regardait la jeune femme d'un air ahuri, comme s'il savait qu'elle allait l'engueuler. Diana allait prendre la parole, mais David fit son apparition et Nina lâcha le chat qui pris ses jambes à son cou, voulant éviter à tout prix les foudres de Diana. David s'accroupit pour prendre Nina dans ses bras et se releva, portant la petite fille qui ne voulait pas le lâcher. Désormais, elle disait à tout le monde qu'il était son papa et que c'était le meilleur de tous les papas et cela émouvait beaucoup David qui n'avait jamais eu d'enfants et qui considérait les filles de Carmen comme les siennes. Tout était allé très vite entre eux, mais le couple était encore plus évident que n'importe quelle théorie scientifique. Ils étaient faits pour être ensemble et malgré toute la tristesse qu'éprouvait Diana, voir sa mère heureuse la rendait heureuse elle aussi. 

Peu m'importe si je ne peux pas compter sur Lucas, j'ai une famille...

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Bonjour ! Cela faisait un long moment que je voulais poster une nouvelle partie du conte, mais je n'ai pas réussi à trouver le temps ! Résultat ; vous aurez une nouvelle partie chaque jour jusqu'à Noël, parce que je tiens à finir ce conte en temps et en heure ! ;)

J'espère que cette nouvelle partie vous a plu, l'environnement a un peu changé et Diana a une toute nouvelle vie ! 

Je vous fais de gros bisous, 

Léa ♥


Un Noël à deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant