Je pourrais dire que je suis intelligente sans pour autant me venter. Pourtant c'est vrai. Je suis assez intelligente pour déterminer le bien du mal, le noir du blanc, le sel du sucre. Puis, je suis assez intelligente au niveau scolaire. Toujours au-dessus de la moyenne, sauf en art bien-sûr. En fait, je me devais de rester au-dessus de la moyenne. Quelle affreuse fille je serais si mes parents apprenaient que je coulais mes examens et mes matières! Je me devais de me surpasser.
Pour eux, pas pour moi.
On pourrait dire que je vivais pour eux parfois.

Cela étant dit, je ne pouvais pas me permettre d'échouer. Cela n'aurait fait qu'amener plus de problèmes. Et des problèmes, j'en avait assez.
Avec l'école, la famille, les amies?
Je me retrouvais assez souvent étouffée.
Un peu trop étouffée en fait.
J'avais beau être intelligente, j'avais fait de mauvais choix.
Plusieurs mauvais choix.

Au moins, j'ai appris de mes erreurs, n'est-ce pas?
Il me suffit d'éviter d'en faire plus.

Vous voyez ce sentiment?
Celui où votre gorge se serre, où votre respiration devient forte et où des milliers de larmes déferlent sur votre visage?

C'est quoi déjà?
De la tristesse?

Ouais c'est ça. De la tristesse.

Il n'y a jamais de tristesse sans souffrance,non?
Quiconque qui aimerait se lancer dans un débat avec moi sur ce sujet, je vous y invite fortement.
Mais vous ne devrez pas trop vous aventurez.

La tristesse et la souffrance?

Elles ont autrefois été mes très chères amies.

Healed.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant