Malfoy...

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MiaMalefoy

Hermione PDV

On savait depuis le début que notre histoire se terminerait ainsi, pour l'un, du moins. Mais on était jeunes, on pensait avoir la vie devant nous. Finalement, au fond, on ne fesait qu'essayer de se prouver à nous même que les préjugés sur le sang importaient peu.

Ça aurait très bien pu être seulement un histoire d'un soir, un moment de détente. Mais non. Non, car on se pensait assez forts pour briser ces stupides coutumes de discrimination entre les "Sangs-Purs" et les "Sangs-de-Bourbe" alors que nous n'étions au final que des ados...

Tous nos amis y croyaient, ils nous soutenaient, nous rassuraient... On en avait tous marre des classes sociales. La guerre était passée, et c'était pour nous un synonyme de paix. Alors, par le plus grand des hasards, on a finit dans un lit, l'un sur l'autre, nos lèvres jointes scellant un pacte d'amour et de tendresse.

En ce moment, je te revois, m'insultant en deuxième année. Puis en train de se masser le nez suite au coup de poing que je t'avais envoyé en troisième. Et en train de nous énerver avec Harry et Ron.

Je te revois, allongé à mes côtés sur les rives du lac de Poudlard. Je te revois, me tenant la main devant notre maison. Je te revois, pleurant de joie à l'annonce de ma grossesse. Tu aurais fait un père formidable. Je te revois, toi et ta manie de sourire, et de me faire tes yeux doux pour obtenir quelque chose.

Tu me fixait avec tes magnifiques iris gris perle, qui s'adaptaient à tes humeurs, et tu me souriait. Pas un des rictus que tu nous réservait, avant la guerre, à Harry, Ron et moi. Non, un sourire empreint de tendresse, de douceur.

Il est étrange de se dire que c'est ta haine pour le monde moldu qui t'a perdu. Au départ tu avais juste mal au côté. Puis ça s'est aggravé et tu te pliait de douleur. Les médicomages ont émit la possibilité d'une leucémie, maladie moldue incurable sans traitement. Mais, comme tout bon Malfoy qui se respecte, tu ne m'as pas écoutée en disant que ça finirait par passer.

Mais un soir, tu n'es pas rentré à la maison. Tu as eu un malaise au bureau, et on m'a appelé en urgence au milieu de la nuit. Tu m'as fait tellement peur que j'ai perdu les eaux sous le coup de l'émotion. Je te tenais la main. Tu m'as alors fixée et tu as dit "Mia. Sois forte." Tu as été emmené dans une autre salle, tandis que des infirmières accouraient pour me préparer à l'accouchement.

J'ai mis au monde un petit blondinet aux yeux d'ange. Ton portrait. J'ai demandé à te voir pour te demander un avis sur le prénom qui me plaisait.

Je suis entrée dans ta chambre, la 306. J'ai tout de suite compris que quelque chose de grave était arrivé. Pas à tes yeux, ni à ta voix... mais au drap blanc qui te recouvrait.

Je me suis mise a hurler que tu ne pouvais pas me laisser comme ça après autant de bonheur.

J'ai choisit un prénom seule. J'ai appelé ton fils comme toi. Drago. Harry et Ginny lui diront pourquoi il n'est pas avec ses parents.

Moi, j'ai décidé ce que j'allais faire. Je suis face au miroir du Risèd. Je nous vois, tout les trois, heureux. Un jour, cela arrivera. Mais ce que le miroir ne montre pas, c'est ce que je tiens dans ma main, qui est aussi pointé sur ma tempe. Allez. A tout de suite mon amour.

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Dans la maison voisine, Harry et Ginny sursautèrent en entendant une détonation.
Harry regarda sa femme. Les deux avaient des larmes plein les yeux.
Harry dit alors "Elle a fait son choix". Une unique larmes coula sur la joue de Ginny.
Un petit garçon fit alors son entrée dans le salon: " Tatie? C'était quoi ce bruit ? Ça m'a réveillé... ". Ginny fixa alors son mari du regard, et soupira intérieurement...le plus dur restait à faire.

Os DRAMIONE: Malfoy...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant