L'enfance, encore ?

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Eh oui, malgré le fait que j'eu une très belle enfance, il fallait tout de même me charger de mon petit lot de problème.
Tout commença quand mon père eu l'idée de tomber amoureux de Valérie. Valérie était une amie à lui, très masculine, pas très belle... J'ai toujours trouvé qu'elle avait une tête de souris. Je ne peux pas dire qu'elle est laide mais... Sophie était mieux.
Ils partageaient beaucoup de chose ( évidemment, c'est presque un homme dans ma tête...) dont le modélisme. Le modélisme c'est quoi me demanderez-vous. Eh bien en fait mon père s'était prit de passion pour la construction de maquette automobile qui marchait à l'essence. C'était cool de l'aider à peindre les carrosseries! Il avait des compétitions tous les week-ends, on traversait la France. Grenoble, Bretagne, Annecy, partout. C'était géniale de jouer les assistantes, allez chercher la voiture quand elle est coincée dans l'herbe ou autres. Toute façon, mon père c'était le meilleur! Toujours premier, j'étais fière.

Ces souvenirs faisaient partis des plus beaux. Je profitais de la nature, jouais avec les cailloux, me créais des histoires très haut sur les collines. C'était enfantin, c'était merveilleux.

Et puis, quand il n'y avait pas ces compétitions, je devais restée coincée dans cette maison avec mon père et ma belle mère. Je me faisais insultée, elle ne me respectait pas. J'étais si jeune et si innocente. Comment pouvait-elle me traiter ainsi ?
" Incapable ", " Chiante ", " Casse-couille ", et je passe les plus offensantes. Elle était horrible, j'en pleurais. Je ne pense pas que je le méritais, je passais ma journée à jouer le plus tranquillement possible. J'étais jeune, j'étais innocente.

Puis un jour, on m'apprit que j'allais être grande sœur. Grande sœur, moi ? Mais Dieu que j'étais heureuse !
Quand Arnaud est né, ce 6 août 2006, je me sentais si bien. J'étais si heureuse de savoir que ce petit être si mignon allait résider dans cette grande maison.
Malheureusement, une fois à la maison, ma belle-mère était plus terrible que jamais. Les reproches et les insultes fusaient. Je ne tenais plus.
J'en parlais à mon enseignante et elle contacta la psychologue de l'école qui me vint en aide. J'avais seulement 7 ans, j'étais déjà si mal...

Mon frère grandissait tandis que moi je n'éprouvais plus aucun plaisir à aller le voir. L'idée de me retrouver ne serait-ce qu'une minute avec ma belle mère me tuait de l'intérieur. J'avais peur, j'étais même terrifiée. Je n'avais plus envie d'aller chez mon père mais je voulais le voir.
Heureusement, il avait réalisé un de mes rêves : on avait adopté un chien. Il s'appelait Tooty, c'était un croise Teckel et Yorkshire. Il était petit et tout mignon. Il ne mordait jamais, il était très joueur. Je me faisais un plaisir d'aller le promener, de m'occuper de lui, de m'inventer des histoires de princesse en détresse avec lui. C'était mon meilleur ami, le seul que j'avais dans cette si grande maison.

Je me souviens qu'une fois, Valérie m'avait offert un cadeau. Elle m'avait donné un journal intime avec les princesses de Disney dessus. J'en étais raide dingue. Je passais mes après-midi à coller des autocollants de Charlotte au fraise ou de Barbie dedans. J'écrivais tout et n'importe quoi à l'intérieur en écoutant mes CD de Sonia Grimm ( qui était la fille du patron à mon père d'ailleurs ). Je le cachais toujours très bien, et je cachais également la clé que j'avais accroché à un porte clé Licorne acheté chez Claire's.
Parfois, alors que je pleurais de colère après une insulte de trop de sa pars, je tuais ma colère dans ce journal. Je me souviens avoir écris une fois " VALÉRIE VA TE FAIRE " ( eh oui, la colère c'est affreux, ça fait faire des choses horribles ) et aussi que j'en avais marre de mon petit frère qui devenait terriblement violent avec moi. En revenant chez mon père la semaine suivante je trouvais ma belle mère en train de pleurer et mon père m'engueula soit disant que j'avais laissé mon journal a porté de main et que mon frère l'avait donné à ma belle mère sur la page la concernant... Je n'y ai jamais cru. Comment mon frère aurait-il pu atteindre le haut de mon armoire, soulever le téléviseur et trouver mon journal sous la boîte qui le soutenait ? Comment aurait-il pu trouver la clé qui se trouvait dans mon matelas ? C'était juste impossible!
Je me fis punir, insultée, etc. C'était un jour affreux que je n'ai jamais su digérer.

Et même si chez mon père c'était affreux, heureusement j'avais ma mère et ma Nonna qui remontait toujours le niveau. J'étais heureuse avec elle. Je m'habillais en petite fille, on m'achetait des Barbie, des jouets et je regardais des films avec elles.

Ce qui m'aidait également c'était la danse. Dans cette période là j'avais commencé le modern jazz. J'avais arrêté le classique, essayé le hip-hop et l'orientale et même si le classique me manquait, le modern jazz était devenu existentiel pour moi. J'étais dans une petite école mais j'adorais la directrice. Elle s'appelait Yana, elle avait un accent à couper au couteau et elle avait eu une grande carrière dans le flamenco. J'adorais cette école.

Et maintenant... Si on parlait de l'école ?

Une inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant