Je me suis réveillée avec l'intention de passer une bonne journée, rien ne pourrait venir gâcher ce jour dont les doux rayons du soleil réchauffaient ma peau frêle. Non pas que la semaine ait été difficile, rien qu'hier je suis allée dîner en charmante compagnie. Chris Plantier, un collègue de travail, m'avait gentiment proposé de sortir pour égailler cette routine qu'était ma vie. Soit dit en passant une routine qui me convenait parfaitement.
D'ailleurs, comme tous les premiers dimanches du mois je passais rendre une visite à mes parents. Le ciel était clément, pas un seul nuage à l'horizon, la journée s'annonçait bonne, en apparences. Sur le poste de radio passait une chanson rappelant l'été et ses couleurs, me donnant inévitablement envie de chanter, je ne pensais plus à rien et me laisser flotter sur cet air remplit de douceur, par la suite entraîné par les notes rythmées d'une guitare.
Enfin, après une bonne heure de route, j'arrivais devant la grande barrière en fer rouillée par les années et les intempéries, autrefois peinte en vert foncé.
Je me garais près de l'entrée, avant de sortir de ma voiture, m'en allant vers la maison. Passant la barrière, de vieux souvenirs me revinrent en tête. Qu'il était bien difficile à l'époque de mon adolescence de sortir en cachette, forcée d'escalader le portail fermé à clé, dressé de pics tranchants. Une fois j'avais laissé accroché là un morceau de mes vêtements et était tombée tête la première. Heureusement je ne m'étais pas blessée, mais c'était plutôt gênant et je me sentais ridicule devant mes amis avec un trou dans le pantalon. Mais maintenant j'en rirais volontiers de bon cœur.
Je vis soudain la porte d'entrée s'ouvrir sur un visage familier, alors que je n'étais qu'à mi-chemin entre ma voiture et la maison. Ma sœur est venue vers moi d'une marche rapide, un sourire magnifique sur son visage de poupée.
— Enfin Marie, ce n'est pas trop tôt ! s'écria-t-elle avant de me serrer dans ses bras. Je rêvais où elle allait bientôt être plus grande que moi ? Mais elle me poussa pour me faire avancer avant que j'en élucide la question.
Une fois à l'intérieur, une odeur de gâteau est parvenue jusqu'à mes narines et ma gourmandise se réveilla. Mes yeux se portèrent immédiatement vers la porte de la cuisine où j'ai pu entrevoir un moelleux au chocolat. Je sentais déjà la texture lors de la mise en bouche, le goût profond des arômes, et le plaisir intense que promettait cette dégustation.
Avant que ma sœur me pousse de nouveau vers le salon où nous attendaient nos parents.
Ma mère vint m'embrasser – son parfum embaumait toute la maison – suivie de mon père dont les joues piquaient un peu, faute de rasage. Je me sentais bien, j'étais chez-moi, enfin mon repère, l'univers de mon enfance, et rien n'avais changé.
Tous assis dans le salon, parlions de banalités, des dernières nouvelles, enfin rien qui ai une réelle importance. Pourtant j'aimais être ici et les entendre parler de choses et d'autres.
Je ne sais pourquoi, ni comment nous sommes arrivés à parler de mon dîner d'hier soir. J'aurais du me douter que ce genre de choses intéresserait ma famille. Mes parents – enfin surtout ma mère – attendaient déjà que je leur donne des petits enfants alors que j'allais seulement sur mes 22 ans. J'avais encore pas mal de temps pour penser à ça. Et de plus, pour avoir des enfants il faudrait déjà avoir un homme. Et c'était loin d'être le cas.
— Oh comment est-il ? Est-il gentil ? De quoi avez-vous parlez ? me questionna ma mère sans plus attendre.
— Enfin chérie, laisse-là un peu respirer, elle vient à peine d'arriver... répliqua mon père dont je remerciais le soutient.
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Je déteste voyager et pourtant... (Version 2)
RomanceVoici donc la seconde version, un peu plus travaillée je pense, et j'espère qu'elle vous plaira ! " Une croisière... mot significatif de vacances luxueuses aux bords d'un horizon où l'océan semble être infini. Mais pour Marie, le mot «...