If I Could Fly. ~I Survived~

Chapitre 4.

Je pose ma main sur mon téléphone, le débranche et fini par ouvrir les yeux. J'ai du mal à regarder l'écran parce que je suis encore endormi, mais quand j'aperçois le message qui y est affiché mon coeur se serre fort dans ma poitrine. Vraiment fort. Ça en devient même douloureux. On est le premier décembre, ça fait un mois qu'il est parti. Et pourtant, c'est lui qui a réussi à me réveiller aujourd'hui.

Harry, dans 24 jours c'est mon anniversaire. Tu n'as pas intérêt à l'oublier.

Pendant quelques secondes d'innocence, je souris devant l'alarme. Je me doute fort qu'il y en a d'autres qui vont suivre, jusqu'à Noël. C'est là que ma poitrine me brûle. Dans 24 jours, ce sera son anniversaire. Le premier anniversaire qu'on va devoir fêter sans lui. Je n'y avais pas spécialement réfléchi, je n'avais pas pensé à tout ça. Je suis obsédé par lui, parce que tout me le rappelle, mais je ne pense pas au futur. Pas maintenant. Je serre mon iPhone contre moi. Pendant 24 jours je vais avoir un message de mon amoureux. J'ai du mal à savoir vraiment si cela me rend heureux ou non. Tous les jours pouvoir recevoir un autre message de sa part, comme s'il était encore là pour le faire. Comme s'il me réveillait en chuchotant tendrement dans mon oreille qu'il restait moins d'un mois avant son anniversaire et qu'il me faisait une liste de cadeaux.

C'était un gamin, il l'a toujours été. Comme si j'allais oublier son anniversaire. J'ai envie d'aller voir les autres alarmes, pour savoir ce qu'il m'a écrit, ce qu'il m'a mit en sonnerie. Je me demande s'il a laissé la même pour chaque jour. Puis je me rends compte qu'il l'avait fait, il y a deux ans. Il m'avait aussi programmé plusieurs alertes. Sauf que je n'avais envie d'aller voir la suite, parce qu'il était dans mes bras. Parce qu'on a attendu Noël ensemble. Et que je vais fêter ça tout seul cette année, avec ma tristesse pour seule compagnie.

Je soupire et me redresse, je baille. Je lance un coup d'œil furtif par la fenêtre, je n'avais pas fermé les volets ni les rideaux et un rayon de soleil transperce la vitre afin de m'aveugler. J'aperçois une fine couche de neige certainement tombée cette nuit, et qui ne tiendra pas jusqu'à demain. Je tourne la tête vers les photos accrochées en face de moi avant de sursauter ; on vient de toquer contre la porte.

"Harry ?
-Niall ?
-C'est moi."

Je me relève, me frotte les yeux. Qu'est ce que Niall fait ici ? Il est en Irlande, avec ses parents. Il m'envoie des messages tous les jours, il m'aurait forcément prévenu. J'ai sûrement rêvé. Il ne peut être à Doncaster, il est avec sa famille loin de l'Angleterre. Mais la poignée de la porte se baisse et une petite tête blonde passe à travers la fente.

"Hey..
-Niall ?"

Il entre et referme la porte derière lui. Il allait s'avancer mais se stoppe quelques secondes, réalisant qu'il est dans la chambre de Louis. Il regarde partout et son léger sourire disparaît. C'est rare de voir Niall triste pourtant ses yeux sont remplis de peine et de nostalgie. Il rit toujours, d'habitude. Comme Louis le faisait tout le temps aussi. Il se reprend, secoue la tête et s'assoit à côté de moi.

"Hey bro.
-Niall ?
-Ça fait trois fois que tu le répètes, je vais finir par croire que je suis un fantôme. Ou bien que je suis invisible peut-être.
-Qu'est ce que tu fais ici ?
-Je crois que j'avais besoin de te voir. Et je crois que tu avais besoin de me voir aussi, même si tu ne l'admettras jamais."

Ce que j'aime avec lui, c'est qu'il ne passe pas par quatre chemin. Il ne prend pas de gants pour dire les choses qu'il pense et je l'adore pour ça. Il n'est pas mon meilleur pour rien, tout de même. Il me regarde, sourit tristement. Je ne l'ai pas revu depuis...l'enterrement. Ce jour était carrément le pire de tous parce que je n'allais pas bien. Que ce soit physiquement ou psychologiquement. C'était une horreur et rien de penser à ce jour me ventre se serre.