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 Elle l'appela encore et encore. Il ne se décidait pas à venir, trop pris à préparer un coup contre les soldats de la Nation du Feu occupant la région, comme toujours. De l'arbre où elle était, elle le voyait, lui et son sourire confiant. Il ne jouait pas les chefs, pour elle et les autres, il l'était.

Elle continua de l'appeler, elle n'avait toujours pas de réponse. Il aimait bien jouer avec ses nerfs, Il savait pertinemment que s'il faisait comme s'il n'entendait rien, elle viendrait d'elle-même. Et ce fut le cas. C'était devenu une habitude pour eux. Elle appelait, il ne répondait pas, elle rappliquait et il se faisait laminer. Il aimait la mettre dans tous ses états. Il avait prit cette habitude depuis leur première rencontre. Il faisait ça car il préférait la voir en colère que triste ou faussement heureuse. Quand il l'avait connue, elle pleurait des litres et des litres de larmes par jour et quand il lui demandait ce qui n'allait pas elle essuyait ses yeux et lui adressait un sourire en carton. Il n'aimait pas ça. Au-moins lorsqu'elle était en colère c'était réel, elle lui montrait des sentiments réels alors que lorsqu'elle était heureuse, il savait que son sourire cachait beaucoup de choses. Il détestait voir le visage de la personne qu'il aimait plus que tout assombri par ces faux sourires et ces larmes. C'est pour cela qu'il s'était promis de lui offrir une vengeance pour qu'elle puisse continuer à vivre sans pleurer. Il se noyait sous tous les stratagèmes possibles pour faire faiblir la Nation du Feu qui les avait tant fait souffrir. Tellement qu'il ne voyait pas que cette personne avait des sentiments probablement plus important envers lui qu'il ne pouvait l'imaginer.

D'ailleurs, l'amour arrivait très souvent brutalement à lui. Celle qui l'avait appelé emprunta l'une des nombreuses tyroliennes de leurs quartiers aériens pour se rendre sur la passerelle où lui et les autres membres des Combattants de la liberté se trouvaient. Elle interrompit leur petite réunion.

– Jet ! Ça fait quinze minutes que je t'appelle ! Tu aurais au-moins pu avoir la décence de me répondre !

– Écoute Eli, on prépare un assaut sur une des troupes de la Nation du feu qui stationne dans une clairière pas loin, j'ai pas le temps pour des histoires de second ordre.

Elle lui lança un regard noir. Tellement noir que Pesticide et La Flèche prièrent les autres de s'enfuir au plus vite et ils firent de même.

– Eh les gars ! On n'a pas fini !

Il s'apprêta à courir après chacun d'eux avant qu'Eli ne lui lance un coup de pied bien placé.

– Oh que si je pense que vous avez fini ! Tu m'avais promis de venir m'aider à chasser pour le dîner... J'ai dû tout faire toute seule ! Un sanglier pèse lourd je te ferai dire !

Jet se tint les côtes où elle avait frappé. Elle y était allée doucement mais cela avait tout de même dû avoir eu son effet. Elle était très forte lorsqu'il s'agissait de combattre à mains nues. Tout le monde se méfiait d'elle pendant les entraînements. Alors que Jet serrait les dents pour amoindrir la douleur qu'il ressentait il ne céda pas face à elle.

– T'aurais pu demander à quelqu'un d'autre, je n'ai pas le temps pour ce genre de choses en ce moment.

– Mais moi ce n'est pas avec quelqu'un d'autre que j'aurais voulu...

Elle secoua la tête.

– Laisse tomber. De toute façon, c'est chaque fois pareil avec toi. T'es obnubilé par ta haine à l'encontre de la Nation du feu. Tu ne fais attention à rien d' autre qu'à ce qui pourrait t'aider pour les anéantir.

– Et alors ? N'as-tu pas envie qu'ils souffrent ? Comme on a souffert ?

Elle évita son regard. Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 03, 2016 ⏰

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La vie n'est pas toujours de ton côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant