As-tu déjà constaté à quel point les visages sont tristes dès lors que tu empruntes un moyen de locomotion tel que le métro ?
Si tu as le bonheur et la chance de venir visiter notre chère capitale ou que vous tu as le privilège de te faire conduire par un chauffeur partagé (agent SNCF ou RATP) pour rejoindre ton lieu de torture (le travail ou l'école), je te conseille de prendre quelques minutes pour observer les mines aux alentours.
En premier lieu, ce sont en général des visages vides d'expression que tu vas pouvoir contempler. Un grand vide dans un wagon si bondé ! Tu me diras que la situation est paradoxale et qu'il est impossible que tant de vide existe alors que les personnes qui nous entourent sont sans cesse en train de penser. Penser à son manager qui n'arrête pas de parler de performance et d'optimisation, à son professeur qui distille avec peu d'enthousiasme sa grande culture et ses connaissances du monde (ou du moins c'est ce qu'il fait croire), sa moitié que l'on a laissée ce matin ou depuis plus longtemps, ses enfants, prunelles de nos yeux, mais aussi à penser à ses prochaines vacances, le dernier film sorti en salles, la prochaine soirée entre amis ou encore la manière dont nous aimerions paraître aux yeux des autres.
Bref, ce vide n'est donc pas possible car il signifierait l'absence totale de pensées. En observant un peu mieux, ce sont des regards fuyants que tu rencontreras. Les seules que tu pourras accrocher sont ceux d'étrangers de cette île qui découvrent avec les yeux émerveillés d'enfants ce lieu si cosmopolite où il est bien si difficile de se repérer et de s'y retrouver. Mais concentrons nous sur les autochtones. Ceux qui à longueur d'année avalent les kilomètres de lignes SNCF et RATP tels des affamés blasés de tout. Leurs visages expriment finalement une grande tristesse. Tristesse de ne plus pouvoir communiquer avec les autres par un regard, une parole, un simple geste ou un toucher par peur de l'autre. Peur de se faire violenter, peur de se faire harceler, peur de ne pas résister à la tentation ou peur de perdre son temps précieux par ignorance du crédit dont nous disposons. Cette peur qui nous paralyse tous ou nous fait fuir face au danger. Et oui, le danger est partout. Les médias nous assènent à longueur de journée de nouvelles les plus horribles les unes que les autres. Ouvre le moindre journal, écoute la moindre chaîne d'information ou regarde l'émission tant préférée des français, à savoir le 20h, et dans l'instant tu seras saisis par cette peur de l'autre qui a pris une dimension internationale avec les castastrophes climatiques, les guerres en tout genre et le terrorisme. Le monde se résume donc aujourd'hui à la terreur. Bien triste panorama tu me diras alors qu'il existe tant de choses formidables bien souvent ignorées
Sais-tu par exemple encore hier un jeune homme à sauver au fin fond du connecticut un jeune enfant qui sans son intervention aurait pu mourir ? As-tu pensé à ces milliers d'inconnus qui chaque année se défont d'une partie de leurs économies pour financer des fonds carritatifs ou des instituts de recherche médicale ? Tu es peut être l'une de ces personnes qui a appelé les secours pour aider une personne en détresse sans avoir eu à l'esprit à ce moment là que tu pouvais être poursuivis pour non assistance à personne en danger si tu ne faisais rien. Sais-tu que tes écrits ont peut être rendu plus de personnes heureuses aujourd'hui que le chèque que tu as reçu à Noël ? As-tu déjà observé la joie qui s'exprime dans les yeux des touts petits lorsque tu leur racontes une histoire ou que tu leur fais découvrir ce qui existe de plus beaux autour de nous : la mer, les oiseaux, la neige, les étoiles,...
En observant encore de plus près ces visages et en ayant foi en la nature humaine, tu constateras que certaines de ces mines tristes s'illuminent d'un sourire dés lors que tu fais le premier pas. Un simple regard ou sourire bienveillants sont souvent suffisants pour voir se transformer ces mines tristes en des mines rayonnantes. Parfois charmeuses, parfois coquines, parfois renfrognées, parfois rieuses, parfois hautaines mais toujours si rayonnantes de vie.
Si tu penses m'avoir reconnu dans un wagon ou un bus qui sillonnent cet île merveilleuse où le soleil n'est pas toujours au rendez-vous, n'hésite pas à me sourire en réponse à ma demande de vie.
Voilà. Je te le livre comme cela sans correction en espérant ne pas avoir fait trop de fautes. D'autres idées viendront au fil des jours et du temps

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Quotidien
EspiritualAvant de rédiger une fiction, je vais m'essayer à l'écriture de textes courts emprunts de mon quotidien