Chapitre 12

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Il pleurait, alors qu'une énième claque avait atterri sur son visage pour une idiotie qui ne méritait aucunement ce genre de traitement, il ne cessait de lui dire d'arrêter, de s'excuser mais sa main ne cessait de voler à répétition contre sa peau totalement rougie et brûlante de douleur. Il lui criait encore dessus, alors que sa tête bourdonnait tant les paroles qui traversaient ses lèvres lui paraissaient lointaines, il voulut s'excuser une dernière fois mais...












Je me réveillai en sursaut, la respiration saccadée et courte. J'observai tout autour de moi et compris que ce n'était qu'un stupide cauchemar, que je me trouvais bien dans mon lit en compagnie de Kai qui dormait encore à poings fermés. Ma main passa dans mes cheveux complètement trempés par la transpiration, puis je soufflai afin de calmer mon cœur qui lui, battait à une trop grande vitesse, je me mordillai la lèvre automatiquement, anxieux de ce cauchemar trop réaliste. J'attrapai mon téléphone posé par terre, puis vérifiai l'heure: Sept heures et demie. Un long soupir traversa mes lèvres. Encore assis dans le lit, je me rallongeai en me mettant sur le côté afin d'observer mon amant, après avoir couché avec lui hier, j'ai compris que quelque chose avait évolué entre nous, je ne saurais dire quoi mais les gestes qu'il y avait eu ne trompaient pas et cela me faisait peur. Je ne savais pas si je me laissais entraîner sur le bon terrain, je le laissais rentrer dans mon cœur sans m'en apercevoir alors que j'avais mis du mien pour le repousser au maximum et la seule chose qui en était sorti était que je sortais avec lui, j'avais succombé. Je me mis à caresser sa joue à l'aide de mon pouce, je ne lui montrais aucun signe de tendresse parce que je ne souhaitais pas lui montrer mon côté affectueux, pour moi cela était comme un signe de faiblesse et cela n'existait plus chez moi, n'existerait plus jamais. Mes caresses dévièrent vers son torse nu, m'attardant sur ses pectoraux fermes, je me rapprochai de son corps afin de m'y coller et ressentir sa chaleur. Ma tête située sur son torse écoutant les battements réguliers de son cœur, ce doux son me fit tomber à nouveau au pays des songes...

— Bébé, réveille-toi. Ouvrant difficilement les yeux pour se poser automatiquement sur un Kai les cheveux ébouriffés et un sourire qui aurait pu être un rêve éveillé tant il était magnifique.
— Salut. Dis-je avec une voix encore fatiguée, je m'étirais en lâchant des soupirs de plaisir qui firent rire mon amant. Il est quelle heure ? Demandais-je en me passant la main sur le visage.
— Dix heure et demi. »
Il me regardait de ses yeux profonds, il voulait me parler, à force j'avais appris à le connaître. Mais je n'étais pas encore prêt à parler de quoi que ce soit, je me levai avec difficulté car mon dos me lançait un peu trop tandis qu'une légère sensation de brûlure avait élu domicile au niveau de mon antre. Il y avait bien une chose chez moi que la plupart de mes amants n'aimaient pas lors du réveil en ma compagnie, je ne faisais que rarement des moments "après sexe". Je me dirigeai en silence en direction de ma salle de bain, une chose que je n'appréciais pas après avoir baisé c'était bien cette horrible sensation d'être tout poisseux.

Enfin propre et me sentant avoir meilleure mine, je me dirigeai vers ma chambre afin de m'habiller, une simple serviette autour de la taille. Kai était toujours présent dans la chambre, installé dans mon lit en compagnie de son smartphone qui le captivait tant qu'il ne m'entendit même pas rentrer dans la pièce. M'habillant d'un pantalon effet slim à toile bleu marine et une chemise noire moulant mon fin corps musclé, quelque sprays de mon éternel parfum Pacco Rabane, et je me sentais enfin propre. Mon "Petit-Ami" n'avait pas dénié lever la tête vers moi depuis mon retour dans la chambre, quoi maintenant c'était à son tour de faire la tête ? Je n'étais pas le genre de personne à chercher le pourquoi du comment mais plutôt à montrer à ma façon que je n'étais pas content, c'était une de mes spécialités et il allait en faire les frais. D'une manière qui m'était propre. Récupérant mon iPhone au pied du lit je sortis de ma chambre en omettant pas de claquer avec force la porte. Abruti.

Les Étincelles en Nous Tome #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant