COMPENDIUM - IV

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« J'ai essayé de lui tirer dessus, mais je l'ai raté. Au final, c'est sur toi que j'ai visé. C'est sur toi que la détente s'est relâchée. Tout est allé si vite, je suis tellement désolé. »

- Balle perdue, je suis la victime de mes propres conneries. Je suis le seul fautif. La prochaine fois je ferrais moins l'égoïste, ça m'apprendra à toujours vouloir plus que je n'ai déjà.

- Je te dis que je suis désolé, que ce n'est pas à toi que j'en voulais, et tu racontes des trucs bizarres.. Je ne te comprends pas mec.

- Balle perdue, logée au fond de mon cœur, il saigne à flot mais tout est silencieux. Il souffre le martyre, mais va, tout est impartial. Mon cœur n'est plus, mais bon, qu'est-ce que ça change, il est déjà mort le jour où Greg est parti. La plaie est toujours ouverte, rouge vif, elle saigne, comme une rivière de lave. La voilà, ma sentence. Le Diable me gardera parce que je suis prisonnier de mon propre passé. Parce que je me suis trop attaché.

- Il ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Il est toujours présent dans ton cœur et tes souvenirs. Il est toujours là et ta mémoire fera en sorte que tu ne l'oublies pas. Mais il y a un moment où tu dois passer au-dessus. Tu fais souffrir tout le monde, personne n'aime te voir dans cet état. Tu rechutes, comme il y a deux ans. Tu te souviens du calvaire que tu as passé ? Tu dois te battre bordel. Ça ne doit pas recommencer.

- Encore un élan d'égoïsme. C'est fini, le temps s'arrête et n'est plus. J'ai arrêté de vivre le jour ou cette balle perdue m'a percutée. J'entends encore mes tympans siffler, mon cœur tambouriner une dernière fois. Puis voilà le moment ultime, tout s'arrête, tout ce stop, plus rien ne bouge, hop, envolé, fini, mais autrement qu'un putain conte de fée.

- Putain gars, dis pas ça. Il te reste encore beaucoup à vivre. Tu dois te battre, ce n'est pas une question, c'est un ordre.

- Et voilà, échec et mat, j'ai encore perdu.


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