- Putain mais tais toi! Tu pense vraiment que c'est parce que je t'aime que je ne t'ai pas tué? Mais tu es imbécile ma parole!
Je voyais son visage se décomposer à chacun de mes mots, mais je ne voulais pas l'avoir une fois de plus avec moi. Je ne...
- Artémis ! l'entendis-je crier à pleins poumons. Reviens ici ! Tu ne pourras jamais t'échapper !
Je m'en fichais royalement.
Mon seul but : sauver ma peau. J'avais ces stupides créatures à mes trousses, mes poumons étaient en feu, j'avais la gorge sèche et je sentais que mes jambes pourraient me lâcher à n'importe quel moment, mais je tenais. Je le devais. Je le voulais.
- Aller ma petite déesse !
Je n'avais plus de voix ni pour crier, ni pour rétorquer à mon habitude.
Tandis que je courais mon pied entra violement dans un trou. Sûrement un piège de chasseur... C'était assez courant dans cette forêt.
Merde ! Mon pied était coincé.
J'entendais le pas se rapprocher de moi... Que faire ?
Soudain, une main m'attrapa violement mais je ne pus sortir un son car cet individu plaqua sa main contre ma bouche.
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Il extirpa mon pied de ce maudit trou puis m'emmena me cacher derrière un arbre avec lui.
Sa main toujours contre ma bouche, il vérifiait si personne ne venait dans notre direction.
Enfin ! Il me lâcha. Je reprenais une énorme bouffée d'air et me tournais vers l'inconnu.
A peine avais-je dit un mot, qu'il colla le canon glacé de don arme contre mon front. Je soupirai d'exaspération : je n'étais pas surprise de son acte, je m'en doutais.
Je lui souris et le regardais droit dans les yeux. Il n'était pas si mal. Son teint était assez pal, ses cheveux étaient d'un noir éclatant et ses yeux gris me transperçaient. Aucune émotion ne se dégageait de ce « splendide » visage.
- Haha ! Toi aussi tu veux ma peau ?! Haha ! dis-je hilare. Haha toi ?! Tu n'as AU-CU-NE chance ! Des harpies, des cyclopes, des demi-dieux sont à ma recherche et je ne suis pas morte. Tu pense vraiment pouvoir me tuer ? Toi, un simple humain ?
- Un simple humain ? dit-il
Sa voix me glaçait le sang. Je la connaissais. C'était de cette voix don j'étais tombée amoureuse. Cette personne, celle qui comptait tant pour moi. Enfin ce fut un temps.
- Hadès... dis-je en un murmure.
- Et bien ! Mon nom te dit toujours quelque chose ma « chère déesse ».
Il avait dit ces mots sur un ton de reproche. Je le comprenais tout à fait. Mais ce sentiment de compassion s'éteignit subitement quand je repensais à ce qu'il avait fait.
- J'aurai dû m'en douter... Bien sûr, si ses créatures sont sur le coup, son frère le sera lui aussi...
- Je ne suis pas son frère !
Je savais qu'il détestait qu'on le traite de la sorte.
- Tu me veux quoi ? Me tuer ? Bin vas y, je suis là, mes pouvoirs me sont inutiles face à toi, Ô grand maitre des enfers. T'es le boss, si t'es sur l'...
- Ta gueule ! me coupa-t-il soudainement. Je ne vais pas te tuer. Du moins pour le moment. Pour l'instant j'ai besoin de toi.
- Et pourquoi ? dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.
Il prit une énorme inspiration et encra son regard froid dans le mien.
- Il est de retour...
Je le regardais sans comprendre.
- Mon père est de retour... Et s'il est là...
- Le pacte est rompu, terminais-je.
- Oui, acquiesça-t-il.
- Je refuse, dis-je simplement
- Quoi ?!
- Oui. Enfin non, non je refuse de t'aider.
- T'as pas le choix.
- Oh et puis merde ! Ses monstres ainsi que lui sont à ma recherche, j'vais pas me confronter un titan en plus ! Et encore moins à Chronos ! Mais attends... C'est toi ! C'est de ta faute ! Tu veux te faire respecter et être considéré comme le plus grand dieu de l'Olympe et t'es même pas capable de surveiller ton père ? Juste le surveiller, même pas de te battre avec lui ! Alors NON ! J'ai déjà assez de problèmes avec ton stupide frère, je voyais qu'il allait dire quelque chose, et non ! Ne me coupe pas encore une fois pour me dire que c'est pas ton frère ! Vous êtes issus de la même mère et du même père, tu ne vas pas me dire que vous n'êtes pas frères ! Donc vas y, j'me casse et viens pas m'emmerder avec tes histoires.
Alors que j'allais partir, il me retint violement par la gorge et me projeta contre l'arbre derrière moi, puis me dit :
- Qu'est ce que tu ne comprends pas dans « tu n'as pas le choix » ? Maintenant Artémis, tu es à MOI. Je peux faire tout ce que je veux avec toi. Et si je peux faire TOUT ce que je veux, je peux te tuer quand je le souhaite.
- Mais tu ne le feras pas... dis-je calmement.
Je ne voulais pas montrer la peur que je ressentais face à lui. Il était le seul à pouvoir me tuer mais il ne le ferait pas. Je le savais...
- Et pourquoi ?
- Car tu m'aime encore Hadès.
Il relâcha sa poigne autour de ma gorge. Il recula de quelques pas et se prit de contemplation pour ses chaussures.
