Funambule apeurée pour une page vide
Vertige inexpliqué, roi de l'équilibre
Me voilà bouche bée, la couronne vacille
Plus rien n'est dominé quand mon cœur s'émancipe
Grouillement de pensées, accalmie compromise
Je dois me concentrer sur cette page vide
Écrire est malaisé, tout semble difficile
Mes mots sont supposés s'habituer à tout dire
Tout ce que j'ai aimé, ou fini par haïr
Ce que j'ai éprouvé, ou que j'ai voulu fuir
Ils ne font que tacher, noircir une page vide
Je crois m'être habituée à ne rien savoir dire
C'est bien moins compliqué de forcer son sourire
J'aimerais éviter que mes vers me trahissent
Comment faire rimer ce masque en poésie ?
A tout dissimuler, la page reste vid