À Claude Monet,

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            Il était déjà 8 heures ce matin. Gatien, comme à son habitude, était en retard. Ne sachant plus quelles matières il allait travailler, il mit ses gros classeurs désordonnés dans son sac de cour. Heureuse­ment que Mme Rah-ti-her était plutôt clémente ce jour-là, elle ne le sanctionna pas. D'habitude, elle l'aurait sanctionné "juste 5 minutes", comme elle disait, alors qu'en réalité, du moins, pour Gatien, c'était 1 heure ! Chaque matin, il ne sait pas encore quelles cours il aura. Se disant préférer « la surprise », il n'a presque jamais regardé son emploie du temps. La seule chose dont il se rappelait toujours était qu'il n'avait pas cour le mercredi, c'était la seule particularité de son emploi du temps. Gatien aimait l'école. Cependant, rester toute la jour­née assis sur la même table, la même chaise l'ennuyait. Il restait toute la journée près du radiateur, à regarder la cour de récréation, pour voir s'il s'y passait des choses intéressantes. Gatien ne se souciait pas encore des notes, il ne savait pas qu'elles allaient impacter son futur... Non, ce garçon ne savait rien de tout ça. Il se souciait plus de se que pensaient les autres de ses nouvelles chaussures, de son nouveau jean que ses notes. Mais ce qu'il lui importait le plus, c'était d'être avec les filles... Il passait sa journée à leurs parler, à jouer avec eux, à leur courir après de droite à gauche... C'était sa nature. Gatien était inconscient. Il avait déjà embrassé un certain nombre de fille à la récréation, toutes étaient jalouses l'une de l'autre. Pour lui, c'était un jeu. Les récréations étaient les meilleurs moments de sa journée, après son "gros dodo", comme il aimait l'appele­r. À la cantine, il jouait souvent avec la nourriture, mais uniquement lorsque les surveillants avaient le dos tourné. En effet, sa mère avait déjà été convoquée car il faisait beaucoup de bêtises. Gatien sortait peu avec ses amis en dehors de l'école.

Il était 16 heures 30. Gatien rêvassait, encore et encore, comme à son habitude, attendant que la sonnerie retentisse, que sa mère vienne le chercher. Et oui, à l'école maternel Claude Monet, les parents se font désirer par les enfants.

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